Drifting In The Endless Void - DOZER

Ça part fort avec Mutation Transformation : une belle technique de batterie, la voix puissante et bien posée de Frederik Nordin, du son propre sur des guitares graisseuses et une ambiance lunaire, presque mélodique, avant un retour efficace sur le riff d’entrée.

Ex-Human Now Beast s’ouvre sur un chant mélodique et tourmenté, ponctué ensuite de breaks et de passages plus prog. Dust For Blood, le troisième morceau, oscille pour sa part entre des accents orientaux et du rock classique ultra-guitarisé, le tout sur un chant épique. Resterait-on un peu sur sa faim ? Pas du tout car avec Andromeda, ça envoie du lourd ! On aime l’ambiance style Road movie apocalyptique. Les guitares plus acérées et heavy sur une voix toujours superbe font vibrer.

Le titre suivant No Quarter Given No Quarter Expected est très original, voire tribal. Du Garage band version acide-barette, avec des accents à la MASTODON, pour qui ils avaient ouvert sur leur tournée Européenne de 2005.  Run Mortals Run ! est tout aussi inspiré, plus progressif avec des voix plus aiguës, et quand le tout vient se mettre en symbiose cela donne des frissons... Ambiances spatiales guerrières doom et épiques s’y succèdent avec bonheur.

Le dernier morceau de l’album, Missing, est une ballade quasi philosophique ponctuée de solos de guitare. Ça sonne très LET ZEPPELIN au niveau des riffs, au service d’une ambiance sombre et à nouveau très prog que l’on appréciera ou pas selon... En tout cas c’est créatif.

Cet album dans son ensemble est assez magnifique et trop court (43 minutes). Une fois compris ou les Suédois nous amènent, on en veut plus ! A la fois sophistiqué mature et épique, ce Drifting in the Endless Void se bonifie à mesure qu’il est réécouté. Une belle réussite, quasi un concept-album, à consommer sans modération.