INSOMNIUM : Winter’s Gate
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- Le 13/03/2017
- Dans Chroniques
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Aujourd’hui, je vous retrouve pour ma toute première chronique d’album, et j’ai l’honneur de vous présenter Winter’s Gate d’INSOMNIUM !
Cet album est sorti le 23 septembre 2016, ce qui a donné lieu à une tournée européenne grandiose en compagnie de WOLFHEART et BARREN EARTH. Je vous propose donc me m’accompagner pour cette traversée de l’hiver finnois…
La foudre gronde au loin, annonciatrice de la tempête mélodique qui arrive sur nous pour la première partie, puisque l’album n’est pas découpé par titre mais bien par chapitre ou par mouvement, à la manière d’un concerto classique. Après quelques notes harmonieuses et atmosphériques, le groupe se déchaîne et des riffs tout aussi violents que mélodiques se précipitent sur nous. Le chant, plus profond que jamais, nous plonge directement dans l'histoire que Niilo Sevanen veut nous raconter. J’en profite pour vous rappeler qu’il a écrit une histoire complète, qu’on retrouve dans certaines éditions sous forme de livre (en finnois, allemand et anglais) et de CD audio, où ce conte est lu par le chanteur lui même. La deuxième partie débute aussitôt après mais se démarque par son ambiance plus calme. Si les murmures occupent la première minute, ce sont des accords tranchants qui rempliront le reste de la composition.
La troisième partie se lance lentement avec une guitare qui joue sur des harmoniques féériques avant de faire place à la batterie et au reste du groupe. Peu à peu, les hurlements font leur entrée, laissant cependant presque présager un titre axé uniquement sur la narration. Mais INSOMIUM reprend finalement la main grâce à des riffs mélodiques, alors que la quatrième partie débute déjà avec une guitare au son clair enjouée. Fidèles à leur processus de composition initiale, le groupe fait intervenir des chœurs, participant à la création de l'ambiance particulière de ce mouvement.
La cinquième partie adoucit le rythme effréné qui était de mise jusqu'à présent avec une introduction au piano, coupée par l'orage au loin. Même si le son créé par les musiciens demeure pesant, il reste étrangement reposant. La sixième partie commence sans nous laisser de répit, créant une impression de continuité sans que le tempo s’accélère. Une fois encore, c'est un mélange entre cris et murmures que Niilo Sevanen nous offre, dans un écrit mélodique porté par une rythmique empreinte d'émotions qui s’éveillent doucement.
La dernière note sera portée par un sample de claviers qui fait la transition avec la septième et dernière partie. Si les portes de leur univers nous sont désormais ouvertes, tout s’accélère et une tempête semble s’approcher inéluctablement. En plein dans l'œil du cyclone, les musiciens se déchaînent pour nous révéler le meilleur d'eux même. Les samples rendront les riffs plus épiques qu'ils ne le sont déjà, jusqu'à la deuxième moitié du titre, qui jouera davantage sur un son clair. La tempête est loin désormais, c'est l’hiver et sa tranquillité et sa froideur qui reprend ses droits.
Ainsi, INSOMNIUM nous offre ici un album à l’image de l’ensemble de la carrière du groupe, c’est-à-dire brillant ! Ils continuent de gagner en maturité, sans jamais renier leur univers et leurs influences. Leur travail s’approfondit, que ce soit musicalement ou par des biais plus large, comme l’écriture romancière pour Niilo Sevanen. Si je n’ai qu’un conseil à vous donner, le voici : dépêchez vous d’écouter Winter’s Gate, d’entrer dans ce monde parallèle que le groupe tisse tout autour de nous, et laissez vous porter par l’atmosphère aérienne et puissante qu’il vous propose !
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