Le signe de CRYSTAL LAKE, chronique du nouvel album The Sign
- Par Romain Dos Anjos
- Le 04/01/2016
- Dans Chroniques
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Le Metalcore connait un renouveau depuis quelques années, depuis que de nouveaux phares de la scène Hardcore nippone font leur apparition tels que Crossfaith, coldrain ou encore Before My Life Fails. CRYSTAL LAKE fait partie de ceux là et nous propose aujourd'hui avec son nouvel album The Sign, un nouvel effort qui donne au groupe une identité bien à lui en offrant une agréable originalité tout en montrant une réelle inspiration sur les premiers groupes du genre.
CRYSTAL LAKE se démarque de plus en plus depuis l'arrivée de son nouveau chanteur Ryo Konishita en 2012. Le nouveau son du groupe nous a déjà époustouflé avec l'EP Cubes sorti en 2014. La puissance de la chanson Beloved reflétait déjà alors sa singularité et on retrouve toute cette intensité dans The Sign. Un son de guitare distordu à souhait, des riffs puissants empruntant aussi bien le Heavy Metal que le Beatdown se mêlant au Hardcore sur la majeure partie de l'album. Vient s'ajouter l'originalité que le groupe dégage, des passages Hip-Hop, des touches de claviers qui offre des mélodies transcendantes bien que prévisible, des éléments de pause et d'impressionnants breakdowns ce qui donne au combo une personnalité propre. Autre particularité, la présence de plusieurs invités sur presque toutes les compositions, qui viennent saucer cet album de qualité.
L'intro Astra nous transporte d'emblée dans l'univers de CRYSTAL LAKE et nous offre littéralement un véritable calme avant la tempête car le premier titre Prometheus, que le groupe nous a fait découvrir dans un clip, est une véritable explosion d'une puissance redoutable. On y ressent quelque chose d'intense, entre la rapidité et la force des couplets, des beatdowns assassins, la magnificence des refrains et un breakdown à la fois lourd et mélodieux qui arrive dès la seconde minute. La pause de ce titre arrive au bon moment pour créer une énorme montée de tension, idéale pour provoquer un wall of death en live.
Matrix qui arrive tout de suite après, chanson en featuring avec Ikepy, frontman de Her Name In Blood, que le groupe nous a fait découvrir quelques mois avant la sortie de l'album pour nous en donner un avant-goût, est certainement le titre le plus hardcore. Une puissance sonore dès le début qui nous nargue sur plusieurs passages. Un beatdown presque identique à celui de Prometheus et un final digne des groupes de Hardcore new-yorkais.
Viennent ensuite Mercury et Dreamcatcher. Ces deux titres arrivent au bon moment, histoire de faire une "pause" plus mélodieuse. On y ressent des émotions particulières avec des riffs plus aériens et des passages hip-hop remarqués, en particulier sur Dreamcatcher.
L'interlude The Sign, qui résume l'album en quelques secondes, fait remonter la pression pour à nouveau exploser sur le titre suivant New Romancer qui redouble de violences dans ses beatdowns, ainsi que de rapidités sur un passage, de surprenants tappings et une batterie qui accélère dans le rythme pour un final des plus explosifs. Et la pression n'est pas relâcher avec Hades qui résume complètement les inspirations du groupe.
Une reprise de la chanson Body Movin' de Beastie Boys (présente uniquement sur la version japonaise) reste dans le même thème. Cette cover à la sauce CRYSTAL LAKE montre encore que le groupe a de véritables capacités créatives. Puis enchaînement sur Sleep Awake, dernier instant de puissance sonore. La version internationnale de l'abum se termine sur une nouvelle note mélodieuse avec Light Up The Tunnel avec les mêmes émotions que celles cités plus haut mais avec plus d'intensité pour finir en beauté.
En conclusion, ce nouvel album est sans nulle doute la meilleure production que CRYSTAL LAKE ait fait, bien que l'EP Cubes donnait déjà le ton de ses futures compositions. Son potentiel est entièrement exploité et il mérite de devenir un grand nom du Metalcore japonais et international grâce à sa récente signature chez le label américain Artery Recordings.
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