AKAMARU : Interview des membres Rei, KyllE, Crowley et Neiro
- Par Romain Dos Anjos
- Le 18/02/2021
- Dans Interviews
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Nous avons interviewer AKAMARU, groupe français très inspiré par la scène visual kei japonaise pour parler du la formation du groupe, les inspirations et la sortie de leur single Trick Of Freak.
Questions de Kyo Hideki.
WTH : Bonjour AKAMARU ! C'est un honneur de m'entretenir avec vous ! Pourriez-vous vous présenter ?
Rei : Je suis Rei, chanteur d'AKAMARU, leader du groupe et parolier principal au sein d'AKAMARU. Membre depuis 2018 et fondateur du groupe avec KyllE.
KyllE : Je suis KyllE, le batteur du groupe. Membre depuis 2018 aux côtés de Rei. Je travaille également sur l'aspect MAO (musique assistée par ordinateur) et la recherche des idées du groupe qui permettent d'alimenter l'univers du groupe.
Crowley : Je m'appelle Crowley. Je suis le guitariste lead du groupe, je compose pas mal depuis mon arrivée récente au sein du groupe. En effet, je suis dans ce groupe seulement depuis juin 2020.
Neiro : Je suis Neiro, bassiste d'AKARAMU depuis maintenant près d'un an.
WTH : Parlez-nous du concept AKAMARU ?
KyllE : AKAMARU est un univers à part entier, nourrit d’histoires relatant de vies fictives comme réelles. Chaque membre du groupe a sa place dans ce large univers qui ne fait que s’étendre au fil du temps.
Rei : Nous parlons de thèmes assez dures la plupart du temps avec une musique très axée metal avec la volonté d'introduire des sons plus modernes et de proposer un nouveau univers musical. On veut retranscrire le monde de la façon dont on le perçoit et interprète.
WTH : Le 13 Novembre dernier, votre single Trick or freak est sortie. Parlez-nous de sa conception ?
KyllE : Une musique assez agressive, une ambiance drôlement tordue, appuyée par un clip parodique de film d’horreur qui est le fruit d’un projet sortant d’une période d’Halloween comme nous le faisons chaque année désormais.
Rei : On voulait absolument proposer un projet pendant cette période un peu compliqué pour tout le monde pour respecter la tradition que l'on veut instaurer chez AKAMARU. On voulait que les gens puissent se vider la tête avec Trick Or Freak tout en restant dans l'univers d'Halloween ! Un enfant qui irait fêter Halloween, récolter des bonbons et tomberait sur une maison maudite où il se ferait pourchasser par des monstres (les Freaks), c'était l'histoire que l'on avait dès le début du projet ! La mélodie et les paroles sont venues très rapidement avec cette histoire en tête.
04. En parlant de Trick or Freak, pour le tournage de votre dernier clip, On voit que Rei, tu tiens un squelette, est-ce un clin d'œil à KAGEROU ?
Rei : Haha non pas du tout ! On voulait un squelette de taille humaine pour le clip, comme si nous avions déjà fait une victime avant l'histoire de Trick Or Freak. J'ai acheté un squelette assez rapidement qui est arrivé beaucoup trop petit que ce que je m'attendais ! Finalement tout le groupe a commencé à aimer ce petit squelette et on s'est dit que finalement il pouvait rendre le clip encore plus bizarre étant donné que sa taille était petite, ça pouvait faire penser à un enfant. D'ailleurs on a appelé ce petit squelette Micheline et elle est devenue notre mascotte.
赤丸 -「Trick Or Freak 」Official MV
WTH : Rei, pour la composition de tes textes, quelle sont tes sources d'inspiration ?
Rei : Ce que je ressens, ce que je vois, comment j'interprète ce que je vois, des pensées intimes... La plupart de mes textes ont toujours une arrière-pensée et une signification assez personnelle. Je mets une grande importance à ce que les paroles viennent de mon cœur. Par exemple, pour l'EP Born to Kill, l'histoire d'une personne dérangée qui tombe amoureuse d'une autre personne et qui finit par la tuer un peu comme les histoires de fans qui tuent leurs artistes favoris, ce sont toujours des histoires qui me marquent beaucoup et que j'ai déjà en quelque sorte vécue. Je pense qu'écrire un texte en mettant vraiment la volonté de transmettre un message, exprimer ce que l'on ressent est le meilleur moyen d'écrire des textes efficaces. "Si tu n'as rien à dire, tais-toi." c'est une devise que je me dis quand j'écris des paroles. Je suis très peu à l'aise pour m'exprimer en général, l'écriture de paroles est le seul moyen que j'aie pour pouvoir retranscrire ce que j'ai au fond de moi. Chaque détail de chacun de mes mots sont choisis de manière très particulière. Rien n'est laissé au hasard, tout a un sens.
WTH : Rei, Dans tes textes, tu parles beaucoup d'obsessions et d'amour, pourquoi ce thème ?
Rei : Grande histoire ! À vrai dire, j'ai eu énormément de problèmes avec des gens qui ne savent certainement pas différencier l'amour de l'obsession. Je suis quelqu'un qui a beaucoup de mal à tomber amoureux alors j'ai eu beaucoup de fois à refuser des confessions d'amour et certaines personnes ont du mal à l'accepter et leur amour deviennent une obsession (ou alors j'attire des personnes bizarre haha). C'est un thème que je connais beaucoup et écrire en me mettant dans la peau de ces gens-là (comme dans notre premier EP) me permet un peu d'essayer de comprendre le pourquoi du comment et peut être même d'essayer de tourner la page sur certaines histoires qui m'ont réellement fait du mal. Je trouve que la distance entre amour et obsession, de manière générale, est assez faible et l'assemblage des deux transforme l'amour, que l'on a l'habitude de voir comme quelque chose d'assez positif, en une entité horrible, un monstre qui vous pourchasse, une malédiction même.
WTH : Le visuel est un style très Eroguro Kei, pourquoi adopter ce style ? Que vous inspire-t-il ?
Rei : C'est un style qui marque les esprits, qui dérange visuellement et surtout en occident. C'est ça qui me plait : sortir des normes et même détruire les normes, marquer les esprits, choquer.
WTH : Rei, On sent que tu t’inspires beaucoup de Ruki, chanteur de The GazettE, pour ton visuel, Pourquoi t'inspires-tu de Ruki ?
Rei : En réalité pas vraiment, justement, je fais mon possible pour ne pas lui ressembler visuellement. C'est un artiste que j'apprécie énormément et un des premiers artistes que j'ai découvert dans le Visual Kei à travers The GazettE et j'ai un respect immense envers lui et même tout The GazettE. Le problème est que dès que je mets un peu de maquillage (le phare noir, simple, sur les yeux), je commence à lui ressembler. Ce n'est pas du tout le but, on m'a souvent comparé à Ruki par rapport au visuel ou même ma voix mais ma démarche artistique n'est pas du tout la même que celle de Ruki musicalement ou visuellement parlant. Pour mes futurs looks, je dois toujours réfléchir à ne pas ressembler à Ruki et je pense qu'en vue des futurs looks que l'on prévoit au sein d'Akamaru très prochainement et sur le long terme, on pourra bien me différencier de Ruki !
WTH : KyllE, la plupart de vos morceaux ont été composé par toi, comment t'y prends-tu ?
quelles sont tes inspirations ? tes influences ? Comment procèdes-tu ?
KyllE : Avec Rei, nous travaillons énormément sur la conception des projets du groupe et sur l'assemblage des différentes idées qui permettent d'entamer le processus de composition musicale une fois une trame "narrative" écrite. La partie composition se poursuit ensuite par la création d'une structure musicale et de plusieurs mélodies ou rythmes composés par n'importe quel membre du groupe. C'est donc un travail, un très gros travail, qui nécessite la participation de tout le groupe.
Rei : Notre façon de composer dépend surtout des morceaux en fait, certains débutent sur une base de paroles qui inspirent une mélodie, d'autres débutent avec une simple mélodie principale qui entraînement l'écriture de parole et la composition d'une structure.
KyllE : Certaines compositions plus intimes peuvent être composés dans les grandes lignes par une seule personne aussi. IL y a donc une grande liberté artistique au sein d'Akamaru.
Rei : C'est vrai. Par exemple Akai Tsuki a surtout été une chanson très personnelle dans mon cas et j'avais une idée assez précise de la mélodie et de la structure. KyllE m'a ensuite suivi dans mes idées. De manière général je suis beaucoup influencé par des groupes de Death Metal, Black Metal et bien sûr de Visual Kei notamment THE GAZETTE ou bien même d'électro comme SKYND que j'apprécie énormément.
WTH : Vous avez fait quelques reprises comme DOGMA, Ugly de THE GAZETTE ainsi qu'Oboreru Sakana et Tururira de DADAROMA, pourquoi les avoir repris ? Ont-elles une signification particulière pour vous ?
Rei : Pour Dogma et Ugly, ce sont des bonnes chansons "d'ambiances" pour nos concerts. Dogma introduit bien l'univers noir que l'on veut en début de concert et Ugly est parfaite pour entrainer les gens.
Oboreru Sakana de DADAROMA est une chanson pour le coup qui me touche beaucoup. Le sujet résonne vraiment avec certaines pensées que je peux avoir. Avec le temps, on arrêtera les reprises parce qu'on veut avant tout mettre nos compositions en avant mais ces chansons sont vraiment des chansons que j'apprécie chanter et écouter.
Crowley : Pour Tururira de DADAROMA, c'est une chanson que j'aimais bien initialement !
WTH : Crowley et Neiro, vous avez intégré le groupe un peu plus tard après la formation, comment s'est passé votre intégration ? Quelle sont votre source d'inspiration ?
Neiro : Notre intégration s'est très bien passée, nous nous sommes vite bien entendus comme si on se connaissait depuis longtemps. Je pense que c'est grâce à cette complicité naturelle que nous avons pu aussi vite avancer dans la réalisation de clip et des morceaux.
Crowley : Quant à nos inspirations, ne connaissant pas du tout le visual kei avant de rejoindre AKAMARU, nous nous inspirons énormément de groupes et de morceaux plus occidentaux.
Neiro : J'ai l'avantage d'avoir un passé musical "classique" de conservatoire qui m'a fait découvrir de nombreux horizons musicaux dont je m'inspire beaucoup, que ce soit de la musique classique au rock plus moderne. Néanmoins aujourd'hui, j'écoute surtout des groupes de métal dans une tendance assez extrême mais avec un côté symphonique et mélodique, surtout dans le Death et Black métal, avec des groupes comme Septicflesh, Carach Angren, Gojira, Ice Nine Kills ou Anaal Nathrakh ou même dans une moindre mesure Amon Amarth ou Avatar.
Crowley : Tandis que je suis plus inspiré par des sonorités plus rock, Death métal mélodique, même certaines fois pop en soit des morceaux mélodiques comme Foo Fighters, Avatar et même Pale Waves. Tous les membres du groupe ont une approche différente, c'est ce qui selon moi, donne une esthétique et atmosphère particulière à nos morceaux.
WTH : Quelles seront vos projets futurs ?
KyllE : Le groupe s’est très vite retrouvé emporté dans une histoire bien spécifique qui prévoit pour le moment deux gros albums concepts actuellement en pleine production. Une histoire qui se place au cœur de l’univers d’Akamaru et qui jusque-là représente le projet le plus ambitieux du groupe.
Rei : On a plein de projets de clip, de visuel aussi. J'ai vraiment hâte de réaliser tous ces nombreux projets et montrer le réel potentiel d'Akamaru et surtout de permettre à notre public d'accéder à l'univers que l'on à créer et auquel on s'identifie !
WTH : Avez-vous un dernier mot pour nos lecteurs ?
Rei : Hâte de vous voir en concert, gardez espoir et prenez soin de vous !
Crowley : Bisous.
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