BALLS OUT : Interview du chanteur-bassiste Patrick Gioan

WTH : Vous êtes de retour avec un nouvel EP Get Dirty, premier volet d’une trilogie. Avant de parler de l’EP, raconte-moi un peu comment s’est passé 2021 pour le groupe ?

Pat : On s’est pas mal confiné l’année dernière, on est resté à la maison surtout pour travailler les morceaux. On en a profité pour enregistrer l’EP Get Dirty et puis ça a été une année très prolifique question riffs et compositions pour nous.

WTH : Notre dernière interview avec Balls Out remonte au Hellfest 2019 donc avant la pandémie. Est-ce que ça vous a beaucoup impacté ou au contraire ça vous a permis d’être productif en termes de compositions ?

Pat : On a été vachement été productif depuis et je dirais même depuis le premier album on n’a pas arrêté d’écrire des morceaux. Certains sont passés à la trappe puisque finalement ils n’avaient pas d’impact qu’on voulait, et d’autres ont été conservés pour la trilogie à venir.

WTH : Comment cette idée d’une trilogie d’EP est-elle venue plutôt qu’un nouvel album ?

Pat : On va dire que c’est pour occuper l’espace un petit peu plus longtemps à intervalles régulière. Sur une sortie d’album classique, on va en parler pendant un temps et après ça va vite tomber dans l’oubli. Et le fait de sortir une trilogie d’EP qui auront des couleurs et des sonorités différentes, ça restera toujours du Hard Rock mais un petit peu différent, va nous permettre de nous exprimer d’une autre façon sur plusieurs mois.

WTH : Une manière donc de donner de l’actu au groupe sur une plus longue durée.

Pat : Voilà c’est ça.

Balls Out - Get Dirty (Wild And Nasty) Feat. Rusty Brown - Official Lyric Video

WTH : Ce premier volume compte quatre titres. Alors déjà avec Back to Real, je la trouve bien placée pour faire découvrir votre style. L’influence AC/DC est bien là, on peut donc dire que ça fait partie de votre ADN.

Pat : Ah totalement, c’est indéniable. AC/DC fait partie de qui on est musicalement et effectivement c’est un choix stratégique de l’avoir mise en premier car c’est une entrée dans l’univers de BALLS OUT, le Hard Rock qu’on sait fait et qu’on aime faire.

WTH : Alors ensuite on a Get Dirty (Wild And Nasty) qui là par contre fait penser à du KISS…

Pat : Ah tu n’es pas le premier à nous le dire !

(Rires).

WTH : Ah bah voilà ! Et il y a ce featuring avec Rusty Brown d’ELECTRIC MARY. Votre amitié serait née d’un rôt lors d’un repas au Grillen de Colmar ! Peux-tu nous raconter cette anecdote ?

Pat : Ahah c’est totalement ça ! On était à table, on buvait des bières et j’ai lâché un rôt, et là tout le monde me regarde et je leur dis en anglais que je suis désolé, je peux faire mieux. Tout le monde à exploser de rire ! Et c’est de là que notre amitié avec Rusty a commencé.

WTH : Et comment en êtes-vous arrivée à ce featuring ?

Pat : On a écrit pas mal de chansons et quand est venue le tour de Get Dirty, on avait parlé avec les gars d’un featuring sur cet EP-là et j’ai tout de suite penser à Rusty parce que lorsque j’ai commencé à composer les lignes de chant, j’avais un texte de questions/réponses et naturellement, le côté rock australien collait parfaitement à la chanson et quand on lui a proposé, il a tout de suite accepté.

Balls Out - Back To Real (Official Music Video)

WTH : Ces deux morceaux ont fait l’objet d’un clip. Comment se sont passés les tournages ?

Pat : Le tournage de Back To Real a été fait en 2020 et ça a été un tournage assez sympathique parce que, dans le clip on peut le voir, on a passé la majeure partie du clip à picoler dans l’un de nos bars favoris. C’était une grande fête ce soir-là où on avait invité pleins d’amis et on peut noter la présence de Chris Holmes de W.A.S.P. qui nous a fait l’amitié de venir faire un petit caméo. Et pour Get Dirty, c’est une lyric vidéo que Yann a réalisé avec un petit montage d’images tirées de nos archives chez BALLS OUT. On dirait un making-of de série où on remet pas mal de petits souvenirs dedans et c’est pour rappeler un peu la nostalgie des choses qu’on a fait. Et c’était assez cool de découvrir le résultat.

WTH : Comment s’est passé l’enregistrement de l’EP ?

Pat : On a enregistré cet EP au Snapcut Studio à Tourrettes-sur-Loup chez par Rémi Mayot. On l’a fait sur plusieurs sessions à commencer par la batterie, puis on a fait la basse, les guitares et on a finit sur le chant. C’était bien de les faire en décaler car comme ça on a bien eu le temps de s’aérer la tête plutôt que d’avoir toutes les informations d’un coup et ne pas bien digéré. Ça s’est étalé sur un mois et c’était assez parce qu’à chaque fois qu’on revenait au studio, on retrouvait la chanson et ça nous permettait de pouvoir améliorer certaines choses pour chaque session.

WTH : Sur l’artwork on voit les quatre membres du groupe et on a l’impression que vous revenez d’une guerre avec les marques sur vos visages. Comment est partie cette idée ?

Pat : Avec BALLS OUT, le truc c’est qu’on part toujours sur 150 millions d’idées pour finalement ne pas les faire. Et là on voulait mettre nos tronches avec du cambouis pour coller au titre Get Dirty, et en réalité c’est du marc de café ! L’idée est venue comme ça. C’est parti d’un délire quand on était chez Yann et c’était mais mémorable ahah.

WTH : Vous avez dernièrement signé chez le label Rock City Music. Comment cette opportunité s’est-elle présentée ?

Pat : En fait, à la base, on ne devait pas quitter notre ancien label M&O Music mais on est tombé sur eux en ayant ce projet de la trilogie. Et ça s’est fait comme ça, on s’est dit à voir ce que ça donne cette collaboration et du coup on est parti sur une nouvelle aventure.

WTH : Parles-nous de votre agenda concerts.

Pat : Durant le printemps on tourne plutôt dans notre région, Nice et le Var avec des petites dates par-ci par-là. Le 7 mai, on se produira un Rock Fest 1 Max de Bruit au profit d’Autisme Paca, une association qui aide les familles concernées par l’autisme. Le 24 mai on jouera à Lyon en première partie de NASHVILLE PUSSY et début juillet on sera à l’affiche du Kave Fest à Gisors.

WTH : On termine avec un message pour nos lecteurs.

Pat : Je les remercie d’aller jeter une oreille attentive à notre nouvelle galette et surtout je les invite à soutenir la scène locale autant les artistes que les salles de concerts et les médias dédié à notre musique, à tous ces gens qui continue de faire vivre le rock et le metal.