BLACK HELLEBORE : Entretien avec le guitariste/compositeur Anthony Osché
- Par Romain Dos Anjos
- Le 19/01/2022
- Dans Interviews
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Originairement le projet solo de la chanteuse/guitariste française Cyrielle Duval, BLACK HELLEBORE est devenu un groupe à part entière suite à l’arrivée du guitariste/compositeur Anthony Osché, tout deux ayant été les élèves de Stéphan Forté (ADAGIO). Anthony nous parle aujourd’hui de la genèse du groupe, sur son travail de composition venu complété celui de Stéphan Forté sur le premier album Disorder.
WTH : Pour commencer, peux-tu nous faire une petite bio sur toi en tant que musicien et comment en es-tu venu au metal ?
Anthony : Je suis venu au metal assez tôt, à l’âge de 12 ans à travers des membres de ma famille qui écoutaient déjà ce style de musique. Ils m’ont initié à des groupes comme KORN ou encore RAMMSTEIN. Par la suite, je me suis mis à des groupes comme CHILDREN OF BODOM, avec des guitares un peu plus pêchues, plus agressives, vraiment des musiques qui mettent la guitare électrique en avant. En parallèle, je m’étais mis à la guitare justement et la révélation s’est faite vers l’âge de 15 ans lorsque j’ai découvert Yngwie Malmsteen avec les grosses guitares shred et la technicité de la guitare électrique et je n’ai jamais lâché depuis.
WTH : BLACK HELLEBORE est tout récent mais le projet en lui-même existe depuis plus longtemps puisque c’était un projet solo. L’idée est venue lors de l’enregistrement de l’album. Qu’est-ce qui a provoqué le déclic d’en faire un groupe ?
Anthony : Comme tu l’as dit, il s’agissait bien du projet solo de Cyrielle. Et on a bossé sur ce projet en parallèle avec Stéphan Forté, membre fondateur et guitariste d’ADAGIO, qui est notre prof de guitare à Cyrielle et moi. Il avait pensé à moi pour intégrer le projet mais en fin de compte je me suis retrouvé à jouer non seulement les guitares mais aussi la basse et les claviers donc j’ai pris une place beaucoup plus importante dans ce projet. On a également été mis en contact avec Jelly Cardarelli, ex-batteur d’ADAGIO, actuel batteur de DISCONNECTED, qui s’est occupé du mix et de l’enregistrement de la batterie sur l’album. Donc petit à petit, c’est devenu un projet de groupe à part entière et on est actuellement en train de monter un line-up live, question de pouvoir devenir véritablement un groupe.
WTH : D’où provient le nom du groupe ?
Anthony : Alors BLACK HELLEBORE c’est l’hellébore noir, une fleur qui, nous trouvons, correspond bien à l’univers du groupe, c’est-à-dire, cet aspect fragile et poétique de la chose mais aussi résistante car c’est une fleur qui ne pousse qu’en hiver, cette petite beauté noire qui pousse dans la neige représente plus tôt l’idée qu’on se fait de la musique du groupe.
WTH : Peux-tu nous raconter ta rencontre avec Stéphan Forté ?
Anthony : ADAGIO a été une influence majeure pour moi depuis le plus jeune âge avec mon attirance pour le shred et la technicité des guitares, et Stéphan Forté en est l’un des principaux représentants en France. Je n’avais jamais vraiment osé franchir le pas jusqu’à un certain moment où je me retrouvais bloquer d’un point de vue technique à la guitare et pour moi la solution c’était Stéphan Forté qui proposait des cours de guitares. J’ai finalement osé le contacter et c’était très particulier s’agissant de l’un de mes guitar hero et le fait qu’il ait accepté à été une véritable chance pour moi.
BLACK HELLEBORE - Open up your mind [OFFICIAL VIDEO]
WTH : Il a également participé à une partie de la composition de Disorder. Comment ça s’est passé et quelles sont vos méthodes pour composer ?
Anthony : Je suis arrivé dans le projet assez tardivement et cinq des titres de Disorder étaient déjà terminés, Stéphan ayant déjà fait un gros travail de composition. C’est à ce moment-là que Cyrielle m’a proposé de composer les deux derniers titres ce qui été un grand plaisir pour moi, c’est une grande fierté d’avoir composer sur le même album qui Stéphan. Alors comment ça s’est passé pour ces deux compositions, il y a eu beaucoup d’aller-retour, d’échanges par internet à cause de la pandémie et des confinements. On ne s’est pas beaucoup rencontré en direct mais ça s’est fait assez facilement grâce aux réseaux sociaux.
WTH : Musicalement, on peut dire qu’il y en a pour tous les goûts. Difficile de vous mettre dans une case car vous mêlez différentes influences pour faire un album varié. Cette idée était présente dès les débuts du projet ?
Anthony : C’est une question qu’on ne s’est jamais vraiment posé en fait. On cherchait principalement à faire ce qui nous plaisait au moment voulu et on a puisé l’inspiration là d’où elle venait tout simplement. Aucun morceau ne ressemble forcément à l’autre mais ça s’est fait naturellement en puisant dans les inspirations de chacun des membres et on a essayé de tout coller ensemble, on se retrouve avec une recette qui fonctionne bien avec quelque chose d’homogène.
WTH : Quelles thématiques avez-vous voulu aborder pour écrire les textes ?
Anthony : Pour l’écriture des textes, c’est Cyrielle qui s’en est chargé mais je peux t’en faire les grandes lignes. Ça parle de souffrance humaine et de tous les sentiments humains qui peuvent en découler est un thème récurrent. La tristesse, la joie, l’espoir aussi car il existe toujours une porte de sortie au final. C’est un album humain avant tout.
WTH : Quel est ton titre préféré de cet album ?
Anthony : J’aime beaucoup Open Up Your Mind qui est l’un des titres que j’ai écrits, son côté pêchu et agressif. Ceci-dit, j’ai du mal à la départager avec Mother Earth, la ballade de l’album qui a été composée par Stéphan, une chanson majestueuse.
WTH : Deux titres ont fait l’objet d’un clip, Open Up Your Mind et My Difference. Quels retours en avez-vous eu ?
Anthony : Avec les clips on ne savait pas trop à quoi s’attendre et finalement on a eu de bons retours. C’est un album assez éclectique donc on n’a pas ciblé un groupe de personne en particulier, on n’a pas cherché à se ranger dans une boite mais finalement on a eu beaucoup de retours positifs de metalleux ou de non-metalleux qui découvrent notre musique par hasard via les réseaux sociaux. On est très surpris du nombre d’écoute et de la quantité de commentaires positifs.
WTH : Comment se sont passés les tournages ?
Anthony : Pour les tournages, on a travaillé avec l’équipe du Psyrus Studio, à savoir Damien et Jennifer du groupe DUST IN MIND. Damien a toujours une longueur d’avance pour les clips, on lui présente nos idées et il voit immédiatement l’image du clip dans sa tête donc ils ont été très efficace.
WTH : Diffraction est le morceau instrumental de l’album avec la guitare bien mise avant. C’est Cyrielle qui joue le solo ou c’est toi, ou vous deux en tandem ?
Anthony : La guitare lead c’est Cyrielle donc elle joue le solo mais c’est moi qui aie composé ce morceau. On voulait proposer quelque chose de différent parce qu’on voulait aussi mettre en avant notre amour pour la guitare électrique dans un seul morceau bien qu’il y ait des petits solos sur la plupart des morceaux mais on cherchait à mettre en avant cet instrument magique qu’est la guitare sur au moins un morceau.
WTH : Un message pour nos lecteurs en conclusion ?
Anthony : Merci de votre attention, de nous suivre sur les réseaux sociaux, sur YouTube, merci pour vos commentaires positifs et on espère vous voir bientôt en live.
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