DAGOBA : rencontre avec le batteur Nicolas Bastos

22007841 1569270629801109 2500706779594638583 n

Figure montante de la scène Metal française, en particulier depuis son intégration au sein de DAGOBANicolas Bastos (ex-L'ESPRIT DU CLAN, ex-DEEP IN HATE) nous raconte ses débuts de batteur, ainsi que sa rencontre avec les membres d'origine du groupe Marseillais. (Interview réalisée en décembre 2017)

WTH : Tu as commencé la batterie à l’âge de 16 ans. Qu’est-ce qui t’a donné l’envie de devenir batteur ?

Bastos : Le premier déclic a été par la discographie de Green Day, de certains clips que j’ai pu voir et qui m’ont bluffé. Ce qui m’a vraiment donné envie de passer le cap c’était de jouer sur la batterie d’un pote chez lui, sur du Metallica. Je me suis dit qu’en fait c’était un substitut parfait à la manette d’un jeu vidéo. C’est parti de ça. On pourrait parler d’un coup de foudre sur un instrument.

WTH : Quels sont tes batteurs préférés ou ceux qui t’ont le plus influencé ?

Bastos : Oh il y en a eu beaucoup ! Définitivement Dave McClain de Machine Head, David Silveria (ex-Korn) pour le Nu Metal, Vitek pour le Death Metal, premier batteur de Decapitated, et puis Krimh que j’apprécie également beaucoup. Vinnie Paul, Igor Cavalera, Dave Grohl qui est également un gros batteur connu des années 90.

WTH : En 2016 tu as rejoins les rangs de Dagoba. Peux-tu me raconter ta rencontre avec Shawter et Werther ?

Bastos : Alors on va remonter dans le temps ! (rire) Alors je dois cette rencontre grâce à un ingé-son qui a parlé de moi à Werther en tant que remplaçant potentiel de la tournée canadienne qu’ils ne pouvaient pas faire. Suite à ça on a longuement discuté par téléphone pour cette tournée, également avec Shawter, toujours par téléphone, jusqu’au moment où la proposition de CDD a évolué en proposition de CDI. Alors on s’est rencontré pour répéter chez moi à Villecresnes et voilà ça l’a fait tout de suite.

WTH : Et du coup, as-tu été contraint de quitter l’Esprit du Clan pour Dagoba ou c’est une décision que tu as prise toi-même ?

Bastos : Je pense que, pour être honnête, j’avais fait mon temps dans l’Esprit du Clan. Je les ai accompagnés pendant 11 ans mais vraiment la proposition pour Dagoba est tombée au moment où je n’étais plus en phase avec certains choix du groupe donc j’ai, sans hésiter, décidé de passer à autre chose. D’autant que Dagoba c’était le groupe idéal pour quelqu’un comme moi qui vient du Death Metal et du Hardcore. Je retrouve dans Dagoba les codes, au niveau de la batterie, qu’on a dans le Death Metal, et également, il y beaucoup de parties très Groove comme il y avait dans l’Esprit du Clan, donc c’était le groupe parfait pour moi.

WTH : Et comment ça se passe pour toi au sein de Dagoba ?

Bastos : L’intégration s’est très très bien faite. D’autant que je n’avais pas intégré de petite formation depuis longtemps, on est que 4. C’est très collégial, il y a beaucoup de respect entre nous. Je peux vraiment parler d’une belle rencontre avec Werther et Shawter, que j’ai appris à connaître au fil des tournées. Au-delà de musique, de l’ambiance générale qu’il y a dans le groupe, moi je suis ravi, je dirais, d’avoir ce relationnel privilégié avec ces gens-là.

WTH : J’avais déjà posé la question à Werther lors de mon entrevue avec lui il y a quelques mois, mais j’aimerai te la poser à toi. De ton point de vue, comment s’est passé l'enregistrement de ton premier album avec Dagoba ?

Bastos : Personnellement j’ai bien aimé travailler dessus. On était revenu à une formule plus classique, à savoir, une batterie dans un studio avec un ingé-son. On a passé 3-4 jours pour l’enregistrement des parties batteries. On a enregistré plusieurs fois chaque titre et on a gardé le meilleur de chaque prise. Ça m’a permis de récupérer le meilleur de mon jeu, parties par parties. C’est une méthode que j’aime bien. Après je suis ouvert à n’importe quelle façon d’enregistrer une batterie et puis celle-ci me va très bien.

WTH : Et combien de temps ça t’a pris pour apprendre les anciens titres de Dagoba ?

Bastos : J’ai tendance d’abord à écouter, tenter de reproduire en air-druming. En général, il me faut 10-15 jours. Seulement, à ce moment-là, j’attaque la partie pratique. Donc va dire deux semaines de théories, pour 7 à 10 jours de pratique. Donc en tout trois semaines.

WTH : On va également parler de tes démonstrations avec Yahama. Comment as-tu eu cette opportunité ?

Bastos : En fait, j'avais été recommandé par le patron d’un magasin de musique qui a parlé de moi en bien auprès de Yamaha et donc ça s’est fait de cette manière. Ils m’ont débauché de l’ancienne marque sur laquelle j’étais. C’était il y a maintenant 5 ans de ça. Et ce qui les avait intéressé c’est toutes les « casquettes » que je peux avoir, à savoir, le professorat, l’artistique et les masterclass, et ça au moment où ils étaient en plein ravalement de façade. Ils voulaient prendre plus rock, plus metal pour leur image. C’est pour ça qu’il y a également eu le batteur de Machine Head, celui de Slayer, qui se sont donc retrouvés aussi chez Yamaha.

Dagoba

Ajouter un commentaire