Entretien avec le trio THERAPHOSA
- Par Romain Dos Anjos
- Le 05/03/2019
- Dans Interviews
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Les groupes formés par une fratrie devient de plus en plus courant et c'est le cas de THERAPHOSA. Porté par deux frères, Vincent au chant et à la guitare, et Matthieu à la basse et aux chœurs, ainsi que leur ami de longue date Martin, qu'ils considèrent comme un membre de leur famille, qui lui se charge de la batterie, ce trio nous propose une musique froide et percutante qui nous prolonge dans un univers parfaitement représenter par la mygale dont fait référence le nom du groupe. Rencontre.
WTH : Pouvez-vous nous présenter Theraphosa ?
Matthieu : Matthieu, bassiste et je fais également les chœurs.
Martin : Martin, batteur. Et il y a Vincent le guitariste et chanteur.
WTH : Le nom du groupe fait référence à l’araignée goliath, pourquoi ce choix ?
Matthieu : Alors à la base c’est une passion du guitariste Vincent qu’il a développé quand il avait à peu près 6-7 ans. Il était passionné par les araignées et il en a même eu chez lui, et puis du coup chez nous. Et lorsqu’on a formé le groupe, il nous fallait un nom, et les caractéristiques de la mygale correspondait bien avec le groupe.
WTH : À l’écoute de votre musique, j’ai remarqué ça donnait un style de metal mélodique avec plus de chant clean qu’autre chose. Avec vos propres mots, comment décririez-vous votre style de musique ?
Matthieu : C’est quelque chose de froid, qui peut parfois être brutal, incisif, mais aussi élégant.
Martin : et mélodieux aussi.
WTH : Quels sont vos références et vos influences ?
Matthieu : Et bien moi personnellement ma première une influence c’est mon frère étant donné que, lorsqu’on a formé le groupe, c’est lui qui avait le plus gros bagage musical. Il nous a un peu abreuver de ses influences. Quand on parle d’influences du groupe on devrait plutôt parler des influences du guitariste car nos propres influences qu’on s’est faite sont venues s’agrémenter au groupe après. Donc les influences, la base, on commence par le hard rock. Mon frère et moi avons reçu de notre père une éducation assez blues, country, hard rock. Ensuite mon frère a ses propres influences, c’est-à-dire, black metal, death metal, thrash, un tout petit peu de doom. Du heavy metal, du néo-metal car c’est par là qu’il a commencé. Si je devais vous donnez des groupes, il y aurait Slipknot, Gorgoroth, Burzum, du Black Label Society, un peu de Cannibal Corpse, ce genre de chose.
Martin : Gojira, Meshuggah.
Matthieu : Oui voilà, je dirais surtout Meshuggah. Avec quelques jeux aussi, genre de l’illusion rythmique.
WTH : Illusion rythmique, c’est-à-dire ?
Matthieu : Par exemple, sur l’un des ponts de l’une de nos chansons, Obsession, on a un passage en 7/4 et ça provient d’une des influences de Meshuggah. On a changé la signature rythmique pour ne pas rester qu’en 4/4.
WTH : Parlons de votre nouvel EP éponyme. Alors avant tout, pourquoi un EP sans titre ?
Matthieu : Il n’y a pas de raison en soit, on avait envie de le faire comme ça. Et puis quelque part, on se disait que, vu que notre nom n’est pas forcément facile à prononcer ou à comprendre dès le début, on a souvent rencontré ce genre de chose.
Martin : Et puis comme c’est un EP et qu’on n’est pas forcément très connu donc on a préféré mettre en avant notre nom avant de mettre un nom à un EP qui n’était pas forcément nécessaire. Sur un album certes on mettra des noms mais pour l’heure on met en avant notre nom.
WTH : Comment s’est déroulé l’enregistrement ?
Matthieu : C’était en Finlande, ça a duré cinq jours. On a enregistré au studio Moon Unit à Helsinki. On a rencontré pas mal de soucis techniques et ça a été très éprouvant. Mais on s’en est sorti, on a terminé dans les temps et ça a été une grosse expérience.
WTH : Qu’est-ce qui vous a permis d’enregistrer là-bas ?
Matthieu : En fait, nous on vient de Saint-et-Marne, et ça a vraiment été un concours de circonstances parce qu’on avait enregistré une démo au studio Z Factory à l’Haÿ-les-Roses et le gérant de ce studio connaissait un photographe français qui travaillait avec beaucoup de groupes de metal en Finlande. Il a fait écouter notre démo à Jan Rechberger, le batteur d’AMORPHIS. Et il a beaucoup aimé donc du coup ils ont discuté tous les deux et nous ont proposé de venir enregistrer l’EP en Finlande.
WTH : Est-ce que cet EP est un préquel pour un futur album ?
Matthieu : En effet oui. En gros, ce qui est prévu, on va essayer de démarcher un maximum de dates et de finaliser ça sur un album.
WTH : Qu’est-ce qui vous a permis de distribuer votre EP via Season of Mist ?
Matthieu : Alors ça c’est notre éditeur et ses contacts qui nous ont permis. Quand on a enregistré l’EP en novembre 2016, et comme vous pouvez le constater, il y a eu deux de battements entre l’enregistrement et maintenant, durant cette période-là, notre éditeur a entendu parler de nous et qui a réussi à nous contacter via la Sacem et nous avons signé un contrat avec lui depuis et donc il a fait jouer ses relations pour qu’on soit distribuer par Season of Mist.
WTH : Etant donné que vous soyez un trio, est-ce que, pour le futur du groupe, pensez-vous le rester ou envisagez-vous de recruter un autre musicien, par exemple, un guitariste rythmique?
Matthieu : On y a pensé sur certaines périodes du groupe mais finalement on pense qu’on va plus s’appuyer sur des backing tracks, etc., et ne pas prendre le risque de rompre l’osmose que l’on a à trois et puis ça rajoute un membre au groupe et puis ça demande aussi une certaine entente. Le fait est que Vincent c’est mon frère et avec Martin on se connait depuis 18 ans on le considère aussi comme notre frère et il est avec nous depuis le début.
WTH : Et bien justement parlons-en, comment s’est formé Theraphosa?
Matthieu : Alors mon frère avait commencé la musique depuis deux ans à l’époque et il cherchait à monter un groupe et il n’y arrivait pas. Et c’est là que je lui ai proposé de faire la basse alors que je ne savais pas ce que c’était ! (rires) Et je savais que Martin avait déjà fait un an de percussions. Je lui ai proposé de jouer de la batterie et il a accepté tout de suite et c’est comme ça que le groupe est né.
WTH : Pour terminer, avez-vous un message à faire passer à ceux qui vous suivent ?
Matthieu : Tout d’abord merci de nous suivre parce que ça fait un petit moment qu’on s’est formé et qu’on essaye de percer. Donc, à tout ceux qui nous font des retours positifs et qui nous font des critiquer qui sont argumenter, nous ça nous fait toujours plaisir.
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