Interview de Chris, chanteur de DREAMCATCHER
- Par joel-wth
- Le 23/11/2021
- Dans Interviews
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C'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai rencontré Chris, chanteur de DREAMCATCHER, pour parler de leur dernier album, The Road So Far.
Joël : Salut Chris ! Pourrais-tu nous faire un topo sur la genèse du groupe ?
Chris : Salut Joël ! DREAMCATCHER a été créé en 2001, par moi, Chris Garrel au chant et JC Tassin, le guitariste avec lequel je collaborais à l’époque. Nous étions tous les deux des fans d’IRON MAIDEN, d’ICED EARTH et de MEGADETH, c’est ce qui a fait qu’on a monté ce projet ensemble. A la base, il s’agissait d’un projet studio, mais rapidement après la sortie du premier EP, en 2006, le démon de la scène nous a démangé et nous avons recruté des musiciens pour faire nos premiers concerts. Ce line-up n’aura survécu que quelques mois, puisque mi-2008, je me suis retrouvé tout seul, les autres musiciens ayant décidé de quitter le navire.
Courant 2008, j’ai recruté de nouveaux musiciens afin de monter un line-up stable et d’enregistrer le premier album de DREAMCATCHER, Emerging From The Shadows, que nous sortirons finalement en 2012. Il sera suivi d’un second album Blood On The Snow en 2017. Puis cette année, pour les 20 ans du groupe, nous réalisons notre troisième album The Road So Far. Le line-up de DREAMCATCHER a pas mal évolué depuis les débuts du groupe, en fonction des arrivées et des départs, et des envies, des uns et des autres et de ce qu’on appellera les aléas de la vie. Il s’articule désormais autour de moi, au chant, de Bastien Lemoine, à la guitare, d’Alexxandre Qen, à la basse et de Thierry Thuane, à la batterie.
Au fil du temps, nous sommes parvenus à créer une identité et une image propre à DREAMCATCHER. Ces 20 années ont été riches en émotions en tous genres, tu l’imagines, mais nous n’avons jamais cessé de nous produire sur scène et de réaliser des albums. Je ne suis pas peu fier d’être parvenu à maintenir le cap, malgré les épreuves et d’être là encore aujourd’hui en 2021, pour en parler avec toi.
Joël : Quelles sont tes plus importantes influences musicales ?
Chris : Ceux qui me connaissent savent que je suis un grand fan d’IRON MAIDEN, j’aime le heavy et thrash metal, ça doit forcément influer sur la musique de DREAMCATCHER.
Joël : Comment se déroule le processus de création des titres au sein du groupe ?
Chris : La période était très particulière, du fait du confinement et du couvre-feu. Pour ce nouvel album, que nous avons mis en chantier début 2001, nous avons pas mal composé ensemble avec Alexx, notre bassiste, mais chacun de notre côté également. Thierry, notre batteur a co-écrit un morceau avec nous. Bastien, notre guitariste, s’est chargé des arrangements et de l’écriture des solos.
Joël : Quels sujets abordez-vous dans vos textes ?
Chris : J’écris les textes, mes principales sources d’inspiration sont la culture amérindienne et les mythes de la littérature fantastique.
DREAMCATCHER "Faster Higher Stronger" (Lyrics video)
Joël : Comment s’est déroulé le processus d’enregistrement ?
Chris : Nous avons maquetté l’ensemble des morceaux de l’album avec Alexx, dans son home studio, de février à avril 2021. A chaque fois qu’un morceau était prêt nous le faisions parvenir à Bastien et à Thierry. Dès qu’il a été possible de nouveau répéter ensemble, en mai 2021, nous avons fait une résidence de deux jours en studio afin d’apporter une cohésion de groupe et de la vie à ce futur album. Les batteries ont été enregistrées au Studio de la Vimondière, par Vincent Liard, fin mai 2021, la basse, la guitare et le chant dans notre home studio, courant juin 2021
Joël : Le travail de production sur l’album est excellent, qui l’a réalisé ?
Chris : C’est Alex Wurstorm du Walnut Groove à Amiens qui s’en est chargé. Nous avions déjà fait appel à lui pour notre précédent album, Blood On The Snow, car nous avions particulièrement apprécié son travail avec ADX, HÜRLEMENT et THRASHBACK. Nous avons été très satisfaits de notre collaboration sur Blood On The Snow et c’est tout naturellement que nous lui avons confié les manettes de The Road So Far.
Joël : Quel est ton morceau préféré dans ce nouvel album ?
Chris : C’est vers The Phoenix Will Rise que va ma préférence. Ce morceau se veut fédérateur, il raconte l’histoire de DREAMCATCHER, qui a su ne jamais lâcher l’affaire malgré les épreuves et les obstacles auxquels nous avons eu à faire face. Le titre de l’album The Road So Far est d’ailleurs issu des paroles de The Phoenix Will Rise.
Joël : La complicité Thierry et Alexx fait des merveilles sur l’album, beaucoup de travail ou bien cela est venu naturellement ?
Chris : Un peu des deux, pas mal d’heures de travail ensemble, mais aussi des affinités musicales communes, en particulier la même passion pour le heavy metal et IRON MAIDEN. Thierry et Alexx ont pas mal de métier, ce sont des gros bosseurs, et ils ont su créer en peu de temps un vrai partenariat.
Joël : Quand tu chantes tu cherches la performance ou l’émotion, différente à chaque morceau ?
Chris : Plus j’avance en âge et dans la vie et moins je suis à la recherche de la performance. A 57 ans, n’ai plus rien à me prouver. J’essaie de faire de mon mieux pour être au service de la musique, de privilégier l’efficacité et d’apporter l’émotion juste en fonction de l’ambiance que nous souhaitons donner à chaque morceau.
Joël : Comment vois-tu l’évolution du groupe en vingt ans ?
Chris : Comme je te le disais, malgré les inévitables changements de line up, nous avons su nous accrocher, ne jamais cesser de jouer sur scène, de sortir des albums. Dès le premier EP, et le premier album Emerging From The Shadows, les bases de DREAMCATCHER étaient là. Notre son s’est amélioré, nous avons gagné en efficacité et en concision sur The Road So Far. Nous proposons des morceaux plus courts et plus directs. Je pense que c’est notre album le plus abouti. On pourrait parler de l’album de la maturité, de mise à profit de l’expérience emmagasinée pendant toutes ces années. Sans être forcément revanchards, on voulait fêter dignement ce 20ème anniversaire et j’ai le sentiment qu’on y est arrivé.
Joël : On sent les influences mais il y a la patte DREAMCATCHER…
Chris : Oui, c’est ça, on est en terrain connu, c’est un album de heavy/thrash de facture classique, mais j’ai la prétention de penser que nous avons notre propre identité et un univers bien à nous.
Joël : Un dernier mot pour les fans et les lecteurs de WTH ?
Chris : Merci beaucoup pour votre attention. Si vous êtes fan de heavy/thrash, The Road So Far est fait pour vous ! Continuez à soutenir notre scène, en allant voir les concerts des groupes locaux, en achetant leurs albums et leur merchandising. Nous avons tous besoin les uns des autres.
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