Interview de Louis, co-fondateur du Festival 666

WTH : Peux-tu nous nous présenter le festival 666 ?

Louis : Le festival 666 est un festival qu’on a fait en septembre 2017. Je venais d’avoir 18 ans et Victor en avait 15. À la base c’était plus une blague qu’un réel projet et c’est lorsqu’on a commencé à bosser dessus, le tirage des premières affiches, les gobelets, etc., c’est que je me suis dit, en ce qui me concerne, on va vraiment le faire ce festival. Donc la première édition a eu lieu et puis on a continué.

WTH : Comment le projet s’est-il concrétisé ?

Louis : On est allé à la mairie de Cercoux. Madame le maire nous a directement soutenu, elle était à fond dans le projet et ça nous a motivé à continuer. Ensuite on a eu l’aide des commerces locaux et c’est grâce à tout ça que la première édition a eu lieu.

WTH : Comment ça s’est passé pour contacter les artistes ?

Louis : C’est Victor qui s’en est occupé. Il est allé voir TAGADA JONES et leur a demandé d’être la tête d’affiche de la première édition. Et à partir de là, il a commencé à se faire son petit réseau et il a pu contacter de plus en plus d’artistes pour les éditions qui ont suivi. Il avait fait toute la programmation de la première édition mais les suivantes c’est tout le monde qui a fait la prog, même les bénévoles et festivaliers. Sur le site du festival on a mis à disposition un tableau pour qu’ils puissent noter quels groupes ils aimeraient voir les années qui suivent et Victor piochent dans tout ce qui a été noté et sur les mails de propositions qu’il reçoit.

WTH : D’où est venue de nommer votre festival 666 ?

Louis : C’est une idée de Victor. Il écoute du rock et du metal depuis tout petit dont IRON MAIDEN, et il a choisi 666 en référence à leur chanson The Number Of The Beast.

WTH : Quels retours avez-vous eu des festivaliers lors des premières éditions ?

Louis : On a eu de très bons retours, les festivaliers étaient ravis et c’est ce qui nous a également motivé à continuer.

WTH : Comment avez-vous vécu la pandémie, les confinements, etc. ?

Louis : Avec la pandémie ça a été compliqué. Pour ma part, j’étais motivé pour faire la troisième édition, j’y ai cru jusqu’au bout ce qui n’était pas le cas de Victor qui m’a convaincu qu’on ne pourrait pas la faire au vu des autres annulations. Donc même si on avait lancé la machine ça aurait servi à rien.

WTH : Qu’est-ce qui vous a permis de maintenir le festival cette année ?

Louis : Déjà on a réussi à conserver pas mal de groupes. On a malheureusement perdu RISE OF THE NORTHSTAR mais on a pu garder Phil Campbell et MASS HYSTERIA. Victor ne voulait pas annoncer de report donc il a voulu ajouter un troisième jour avec des groupes comme NO ONE IS INNOCENT et SHAÂRGHIOT ce qui a bien plu aux festivaliers.

WTH : Outre l’obligation du pass sanitaire, quelles dispositions avez-vous pris pour que cette édition se passe dans de bonnes conditions ?

Louis : On avait déjà voulu mettre en place le pass sanitaire avant l’annonce du président afin de faire sauter le port du masque, surtout qu’en août c’est plus agréable. Nous avons également agrandi la zone du festival pour laisser un peu plus d’espace entre les festivaliers. C’est aussi la première fois où on a mis en place une cashless pour éviter de faire circuler du liquide dans le festival, déjà par rapport aux pickpockets et puis c’est aussi un geste barrière. On a aussi mis à disposition un stand de tests antigéniques pour le pass sanitaire et on a limité la jauge à 1000 personnes par jour.

WTH : Quel a été ton meilleur souvenir des éditions précédentes ?

Louis : Moi c’était pendant l’installation fu festival, lorsqu’il prend forme, c’est vraiment ma partie préférée. C’est tout notre travail en amont qui se concrétise et c’est satisfaisant.

WTH : Une anecdote marrante à partager ?

Louis : Oui ! Il y avait une cérémonie dans l’église, baptême ou mariage, et l’un des membres des SALES MAJESTÉS avec sa grosse crête était rentré dans l’église, va savoir pourquoi !

(Rires)

WTH : Les gens on du se dire mais quel est cet énergumène !

Louis : Oui ça devait être drôle à voir !

WTH : Quel groupe révérais-tu d’avoir pour l’édition 2022 ?

Louis : Pour moi le rêve ultime serait d’avoir GOJIRA. Après, comme a dit Victor, il faut vraiment bosser pour les avoir. Il l’avait dit dans une précédente interview qu’on voulait MASS HYSTERIA et GOJIRA. On a déjà réussi à avoir MASS ce qui est déjà exceptionnel mais GOJIRA ce serait plus compliqué mais c’est l’objectif.

WTH : Pour clore cette interview, as-tu un message à faire passer aux festivaliers et à nos lecteurs ?

Louis : Pour les festivaliers on vous attend nombreux, on espère avec du soleil. Et pour les lecteurs on souhaite que vous puissiez venir un jour à Cercoux pour faire l’expérience 666.