Entretien avec ENEMY OF THE ENEMY

WTH : Bonjour, peux-tu nous parler de la formation du groupe et de ses membres ?

EOTE : ENEMY OF THE ENEMY c'est avant tout un groupe de potes. Potes d'enfance, on s'est retrouvés autour de l'envie de créer ce projet. On est tous de la même génération, on a grandi avec les mêmes influences et on avance dans le même sens depuis près de 15 ans maintenant. C'est une aventure familiale !

WTH : Le nom du groupe est-il un hommage à ASIAN DUB FOUNDATION ?

EOTE : Le terme hommage est peut-être un peu fort, mais oui en tout cas c'est de là que cela vient ! ADF fait partie des groupes qui nous ont marqués et inspirés. C'est en écoutant leur titre Enemy of the Enemy que le nom nous est venu.

WTH : Comment se déroule le processus d’écriture au sein du groupe ?

EOTE : Nous avons un peu évolué sur ce dernier album, dans le processus de création. Sur les précédents opus, nous fonctionnons par une écriture en répétition, l'un de nous arrivait avec une idée de riff ou de thème et nous testions en live des choses dessus, façon garage quoi. Pour ce dernier album, le processus a été assez long. Tout d'abord nous avons commencé à utiliser de nouveaux outils numériques, enregistrant de nombreuses maquettes que nous nous échangions en ajoutant et expérimentant de nouvelles choses au fur et à mesure. De plus, l'album devait sortir initialement en 2020, et certains morceaux tel que Redemption ont vu le jour il y a plusieurs années. En raison du covid, nous avons dû repousser l'enregistrement plusieurs fois, et cela nous a permis de mûrir et retravailler nos compositions sur une longue période, donnant un résultat final plus abouti dont nous sommes particulièrement satisfaits. En espérant que ce constat soit partagé par notre public !

WTH : Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?

EOTE : Comme vous pouvez le deviner à l'écoute de l'album, nos sources d'inspiration sont très variées, de KORN à ADF en passant par ATTILA, SLAYER, MINISTRY, SEPULTURA, ou encore LIMP BIZKIT, RANCID ou CYPRESS HILL... La liste n'est pas exhaustive !

WTH : Alien fait fortement penser au film éponyme de Rydley Scott, qu’en est-il exactement ?

EOTE : C'est bien sur le sujet du morceau. La quadrilogie alien est une œuvre majeure pour notre génération, mettant en scène un prédateur ultime pour l'être humain. Nous voulions mettre en scène de façon ironique la confrontation de l'humanité à l'alien, notamment du point de vue du « monstre » lui-même. Nous utilisons notre musique comme un exutoire aux angoisses et aux peurs de notre société, l'alien était donc un excellent sujet pour nous !

WTH : L’album part dans tous les sens mais il y a une ligne directrice marquée par le groove metal, tu confirmes ?

EOTE : Oui effectivement, je ne sais pas si le terme de « groove métal » est le mieux indiqué, on n’est pas super fan des étiquettes pour tout t'avouer... Mais c'est sûr que nous sommes issus des courants fusions/crossover des années 90/2000 et donc on trouve nos influences premières dans le hip hop, le hardcore, le punk ou encore le thrash.

Enemy Of The Enemy - THE LAST DANCE

WTH : Vous avez fait le choix de ne mettre quasiment pas soli dans l’album, pourquoi ?

EOTE : Tu n'as pas écouté l'album jusqu'au bout vraisemblablement, il se termine par un solo de guitare de plusieurs minutes ! (Rires). À vrai dire, on ne détermine presque jamais nos choix à l'avance, on écrit à l'instinct suivant les envies du moment. C'est vrai qu'il y a peu de solos, mais cela dit c'est souvent le cas dans les styles musicaux que nous explorons. Encore une fois, cela est contrebalancé par un solo assez long et mélodique sur le titre When The Sun Goes Down, que l'on a cherché à développer comme une apothéose de fin d'album. À vrai dire, nous ne sommes pas contre les solos, mais nous préférons n'en avoir qu'un seul, emblématique et imposant, plutôt que multiplier les solos et avoir une formule qui se reproduit à chaque morceau...

WTH : La voix est vraiment atypique et rend l’ensemble plus organique, un choix délibéré ?

EOTE : La voix sort de manière instinctive et prend la place qui lui reste entre les fréquences occupées par la basse et la guitare. Un gros travail a été fait en studio pour rendre les voix très singulières.

WTH : Allez-vous défendre votre album sur scène en France prochainement ?

EOTE : Quelques concerts sont prévus en Italie autour de la date de sortie de l'album, mais il est vrai que la situation pour des groupes « émergents » tel que nous est compliquée, particulièrement suite au covid. Nous travaillons actuellement sur notre programmation, et nous sommes intéressés par toute aide, tourneur ou autre qui souhaiterait nous soutenir et défendre notre projet !

WTH : Un dernier mot pour les lecteurs de WTH, vos futurs fans à n’en pas douter ?

EOTE : Prenez soin de notre belle planète, et restez solidaires les uns des autres ! Et surtout, n’hésitez pas à nous écouter et nous soutenir !