AUDREY HORNE : Entretien avec le chanteur Torkjell "Toschie" Rød

WTH : Salut Toschie, peux-tu me parler du line up du groupe ? J’ai entendu dire qu’il y avait un membre secret

Toschie : Je suis le chanteur du groupe (Torkjell "Toschie" Rød), Arve Isdal et Thomas Tofthagen sont à la guitare, Espen Lien à la basse et Kjetil Greve joue la batterie. Nous sommes ensemble depuis le début soit 2002, nous sommes une grande famille. Quant au membre secret c’est Herbrand Larsen qui jouait les claviers sur le premier album. Pour des questions de disponibilité il a quitté le groupe en toute amitié et a joué tous les claviers de tous nos albums sauf celui-ci car il n’y en a pas, par contre il a mixé l’album. On ne l’a jamais vraiment laissé partir. (Rires).

WTH : Pourquoi le groupe s’appelle AUDREY HORNE ?

Toschie : Avant de monter le groupe je jouais dans un groupe qui portait un nom féminin, je trouvais ça classe et comme nous étions tous fans de la série Twin Peaks, j’ai dit : Pourquoi ne s’appellerait-on pas AUDREY HORNE, c’est un personnage cool. Les autres ont dit : en attendant qu’on trouve mieux, va pour Audrey…qui est resté. (Rires).

WTH : Qu’écoutes tu actuellement ?

Toschie : J’écoute beaucoup de choses des seventies, heighties, du hard rock classique comme THIN LIZZY ou IRON MAIDEN, BLACK SABBATH, KISS, mais aussi des trucs plus rock comme les EAGLES, ou bien de la pop, de la country. J’accroche moins au metal plus moderne sauf le punk et le hardcore.

WTH : Comment se déroule le processus d’écriture au sein du groupe ?

Toschie : Jusqu’à cet album c’était un travail d’équipe, Arve ou Thomas venaient avec des riffs en studio et on jammait, j’essayais de trouver les mélodies, puis chacun rentrait chez soi et paf ! Des idées venaient, on repartait en studio pour affiner le travail commencé, bref on composait tous ensemble. Pour cet album la pandémie a tout changé. Chacun a travaillé chez soi et on s’est envoyé notre travail, ça n’a pas été facile au début car nous n’étions pas habitués à cette façon de travailler mais on ne pouvait pas se réunir, alors il a fallu faire avec

AUDREY HORNE - Devil's Bell (Official Video) | Napalm Records

AUDREY HORNE - Danse Macabre (Official Video) | Napalm Records

WTH : Devil’s Bell est un album fait maison ? Autoproduit ?

Toschie : Tout à fait, même si au départ on voulait un producteur. Un producteur a un œil neuf et la distance avec le groupe pour mettre les choses en place mais la façon dont on avait composé a tout chamboulé et Arve a proposé de produire l’album. On lui a tout de suite dit : NO WAY ! Tu vas ne prendre que tes idées ! Mais il nous a convaincu qu’il serait fair play et ne ferait que ce qu’il estimerait bon pour l’album.

WTH : Votre avant dernier album a quatre ans, des choses ont changé sur cet album ?

Toschie : Oui, l’album est plus heavy, plus sombre. Sur Young Blood il y avait plus de morceaux mélodiques à la THIN LIZZY, c’était plus varié mais pour celui-là on voulait quelque chose de plus dur et je pense qu’on y est arrivé

WTH : Le jeu des doubles guitares fait penser à IRON MAIDEN ou THIN LIZZY, des racines revendiquées ?

Toschie : Bien évidemment, Live and Dangerous est le meilleur album live de tous les temps et j’ai toute la discographie de THIN LIZZY à la maison. Arve a un toucher plus bluesy, très mélodique alors que Thomas est plus agressif dans son jeu, un peu à la Randy Rhoads et ils se connaissent tellement bien que cette dualité des guitares est venue petit à petit et a pris de plus en plus d’importance dans leur jeu. Ils sont actuellement tellement complices que c’est un plaisir de les écouter.

WTH : Votre premier clip éponyme de l’album Devil’s Bell rend un hommage appuyé à IRON MAIDEN.

Toschie : Quand on écrit une chanson on ne pense pas tiens on va écrire une chanson à la MAIDEN, nos influences sont là c’est certain et quand le réalisateur m’a dit : on va mettre une fille dans le clip, ça serait bien qu’elle ait un T-shirt de BLACK SABBATH, et je lui ai répondu non ! Mets-lui un T-shirt d’IRON MAIDEN, ça collera au morceau et cela fera un clin d’œil qui fera parler les journalistes. (Rires).

WTH : Allez-vous défendre votre album en Europe et surtout en France ?

Toschie : Par les temps qui courent c’est très difficile d’organiser des tournées. Les salles sont surbookées, les concerts de 2020 ont été reportés en 2021, puis en 2022 et il devient très difficile de trouver une place dans tout ça, mais on espère monter une tournée cet automne.

WTH : Un dernier mot pour vos fans français ?

Toschie : On a fait trois fois le Hellfest et jamais je n’aurais cru qu’un festival pouvait avoir autant d’influence, le public français nous a accueilli à bras ouverts et nous avons passé des moments mémorables à Paris ou Marseille. Nous espérons vous revoir bientôt et vous souhaitons à tous le meilleur.