ONE LIFE ALL-IN : Entretien avec Kevin Foley
- Par Romain Dos Anjos
- Le 17/09/2020
- Dans Interviews
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L'emblématique batteur franco-irlandais Kevin Foley, ex-BENIGHTED, nous a fait l'honneur de répondre à nos questions et de nous présenter son dernier projet, ONE LIFE ALL-IN.
Ayant cette particularité de switcher entre plus groupes, de BENIGHTED à ABBATH, en passant par NIGHTMARE, SABATON, NERVECELL ou encore LOFOFORA, Kevin Foley a déjà eu plusieurs casquettes et c'est avec celle de ONE LIFE ALL-IN qu'il a répondu à nos questions.
WTH : Avant de parler de One Life All-In, j’ai quelques questions qui seront centrées sur toi. Qu'est-ce qui t'a donné envie de devenir batteur ?
Kevin : Je crois que c’est venu naturellement quand j’étais tout petit. Vers l’âge de cinq ans, je tapais sur des casseroles avec des cuillères en bois devant des concerts des Guns. Et puis mes parents m’ont éduqué à la musique donc j’ai baigné dedans depuis tout petit.
WTH : Tu as été batteur de Benighted. Tu as également remplacé le batteur Sabaton en 2011. Comment cette occasion s’est-elle présentée à toi ?
Kevin : En fait c'était marrant parce que je tournais déjà en tant que session dans Nightmare qui était le groupe la première partie sur la tournée de Sabaton. Donc j'étais déjà en remplaçant et en fait le batteur de Sabaton s’était blessé au genou pendant la tournée. Et Joakim, le chanteur, m'a proposé de prendre la relève dès le lendemain et j’ai accepté. Bon Sabaton, ce n’est pas ce que je préfère jouer mais c’est le côté de challenge qui m’a donné envie d’apprendre tous les morceaux en une nuit, j’ai relevé le défi et ça s’est bien passé, on a pu finir la tournée.
WTH : Tu as également été batteur de session pour le groupe français Nightmare, jouer pour Nervecell, Sepultura ou encore Abbath, Lofofora. Quelle a été ton expérience la plus marquante ?
Kevin : J’en ai deux à citer. Déjà Sepultura c’était vraiment quelque chose, déjà que je les écoute depuis tout petit. Après j’avais peut-être quelques regrets dans le sens où je j'étais plus jeune et donc plus impressionnable. Je n’étais pas assez communicatif avec eux dans le sens où je n’osais pas devenir pote avec eux alors qu’il était vraiment ultra cool et qu’ils ont fait en sorte que je sois à l’aise. Mais je me sentais tellement bizarre de me dire : mais qu'est-ce que je fous là quoi, c'est quoi cette histoire (rires). Il y a 24h j'étais tranquille chez moi et là je joue avec Sepultura. Donc disons que mon seul regret c’est de ne pas en avoir assez profiter sur le moment mais c'était quand même un truc de fou. Et le deuxième c’est lorsque j’ai joué pour Nervecell en première partie de Metallica et là aussi c’était le plus gros concert que j’ai fait. J’ai d’ailleurs pu rencontrer les membres, des mecs super sympa, même Lars Ulrich, alors que beaucoup crachent sur lui, je l’ai trouvé vraiment cool.
WTH : Avec quel autre groupe aurais-tu aimé jouer ?
Kevin : Alors le problème avec moi c’est que ça change toutes les deux minutes ! J’ai un groupe préféré toutes les deux minutes (rires). Plus sérieusement, celui qui me vient à l’esprit, j’aurai bien aimé jouer avec Slayer, d’un point de vue musical, qui te permet de vivre avec le groupe.
WTH : Peux-tu nous présenter ton groupe actuel One Life All In ?
Kevin : C’est un groupe qui est né grâce à Franco qui était l’ancien massif de Seekers Of the Truth, et de Seekers il a ramené Clem à la guitare. Avec Seekers ils avaient fait la première partie de The Spudmonsters en 2015, ils avaient sympathisé avec Don Foose, qui est devenu le chanteur de On Life All-In. Il avait déjà fait un featuring avec Seekers et c’est qu’après que Franco lui a proposé de créer un groupe ensemble. Puis Franco et moi on s’est rencontré grâce à un ami en commun et ça l’a fait humainement et heureusement parce que je tiens à ce que tout se passe bien dans un groupe sinon je ne les aurai pas rejoints.
WTH : Un premier EP sort en 2017, puis un deuxième cette année intitulé Letter of Forgiveness. Comment ce dernier se distingue-t-il par rapport au premier selon toi ?
Kevin : La plus grosse différence est au niveau de la guitare. Il y a beaucoup plus de parties guitares et, on en a même parlé avec avec Franco, peut-être qu'il va falloir intégrer un deuxième guitariste. Autant le premier EP était vraiment direct et un seul guitariste suffisait, autant celui-ci il y a plusieurs couches de guitares qui jouent des parties différentes. Donc ça ne serait peut-être pas mal d'avoir un deuxième guitariste, au moins pour la scène en tout cas, pour le reproduire l'EP. Donc c’est l’une des principales différences, et les morceaux sont plus variés que le précédent qui était surtout un « brouillon ». Et là, le groupe commence à s’assumer, de ne pas trop rentrer dans des codes de hardcore classique à la Madball. On avait envie qu’il n’y ait pas de barrière par rapport à ça.
WTH : Comment travaillez-vous les compositions ?
Kevin : C’est Franco et Clem qui composent tout à 90%. Après ils envoient ce qu’ils ont fait à Don pour qu’il rajoute ses paroles dessus. Puis Clem programme une batterie vraiment basique dessus, juste pour avoir les structures. Et moi après j’interviens en fin de chaîne pour voir s’il y a deux ou trois trucs à modifier. Et ensuite on enregistre une vraie batterie et c’est vraiment là que j’apporte ma patte.
ONE LIFE ALL-IN - Letter of forgiveness (Official video)
WTH : Cet EP, tout comme le premier, a été enregistré au Convulsound Studio à Lyon avec Thibaut Bernard qui a donc fait la mise en son, le mixage et le mastering. Comment s’est passé cette collaboration ?
Kevin : Bah déjà je ne peux pas saquer, c’est un gros c** ! (Rires). Je rigole, en fait c'est l’un de mes meilleurs potes, on bosse très souvent ensemble. Donc ça s’est fait naturellement. De toute façon, dès que j'ai l'occasion d'enregistrer à Lyon, je le fais avec lui parce qu’il est super efficace, il fait un très bon boulot.
WTH : Et c’est l’artiste tatoueur Dave Quiggle qui a réalisé la pochette. Il a travaillé avec des artistes comme Foo Fighters, Michael Jackson, Sick Of It All. Qu’est-ce qui vous a permis de faire appel à lui ?
Kevin : Ah je ne savais pas pour Michael Jackson, énorme ! (Rires). Bah c'est un ami de Don en fait tout simplement. Et Don, un soir, nous a envoyé un mail avec la pochette dedans. On ne s'y attendait pas du tout parce que ce n’était pas prévu en soit, que c'était la pochette, que c'était juste un dessin que Quiggle avait fait. Et donc, tous les quatre, on a vraiment adoré l'idée. Elle n’a aucun lien avec la musique mais on était tous d’accord pour dire, voilà on a la pochette.
WTH : Donc un EP qui comprend 6 titres dont une reprise de la chanson 83rd Dream du groupe The Cult. Pourquoi ce choix ?
Kevin : En fait c’est Don qui est fan de ce groupe, alors que moi je ne connaissais que de nom. Et c’est lui qui a proposé de la faire. Alors nous, on n’aime pas trop faire de cover, donc on s’est dit, ok on la fait, mais on l’arrange à notre sauce, et c’est ce qu’on a fait, pour donner une version hardcore de cette chanson. On voulait vraiment qu’elle soit notre version à nous, on a juste gardé l’intro d’origine.
WTH : Je te laisse le mot de la fin.
Kevin : Portez-vous bien, continuons de nous protéger de cette maladie qui court, et n’abusez-pas de la javel ! (Rires)
WTH : Merci à toi !
Kevin : Merci à toi également c’était super cool !
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