Rencontre avec les membres d'AFTER US

After us 2021

De prime abord, à l’écoute de la musique d’AFTER US, certains d’entre vous pourraient se dire que ça sort du style de musique habituel mis en avant sur WTH. Mais cette sympathique formation francilienne propose une musique très nuancée qui mélange rock à des touches de pop, d’électro et de metal. Et c’est avec quatre des cinq membres que nous avons discuté du groupe et du premier EP Breaking the Dark.

WTH : Comment va le groupe après ces deux ans de pandémie, comment vous avez vécu tout ça ?

Jean-Philippe : On va plutôt bien mais c’est malgré tout une période qui nous a permis de nous développer. Certains membres du groupe ont attrapé le covid mais aujourd’hui ça va mieux.  C’est vrai que ce qu’il se passe dans ce monde qui part à la dérive nous ont pas mal inspiré. On prend des informations tout en essayant de s’en éloigner aussi mais ça nous a donné quelques inspirations.

WTH : Il faut d’ailleurs beaucoup d’inspiration pour écrire un morceau chez AFTER US car vous mêlez pas mal de styles différents.

Jean-Philippe : C’est ce qu’on nous dit souvent ! Nos guitaristes sont peut-être les plus metalleux d’entre nous. Après ce qu’écoute François (guitare) c’est assez large. Côté chant, Céline est sûrement la plus pop d’entre nous, c’est très généraliste au niveau de ses influences et de ses inspirations, de son écriture aussi puisqu’elle écrit les paroles et les mélodies. Pour le combo basse/batterie, on est parfois aux antipodes l’un de l’autre et on arrive à se raccrocher. Guilhem (basse) est très influencé par MOTÖRHEAD, THE STRANGLERS alors que moi je suis beaucoup plus rock progressif, des groupes comme TOTO, JOURNEY. J’ai également pris une claque quand j’ai découvert LINKIN PARK, EVANESCENCE.

Léo : Moi je vais être plutôt sur le Heavy avec Ozzy Osbourne, JUAS PRIEST, un peu de thrash avec SLAYER et des trucs plus modernes comme CHILDREN OF BODOM, mais rie ne m’empêche d’écouter du Lady Gaga ! (Rires).

WTH : After Us signifie simplement après-nous. Comment l’idée du nom du groupe est-elle venue ?

François : Le nom du groupe vient d’un livre qui s’appelle After Us qui parle de la vie sur Terre après l’extinction de la race humaine. Voilà pour la référence et puis je me rappelle quand j’étais gamin quand je regardais les vinyles dans les magasins et je me suis dit qu’il fallait qu’on soit au début du bac dans les premières lettres donc je voulais quelque chose qui commence par un A. Qui plus est, je suis un gros fan d’AC/DC donc ça joue aussi. On voulait partir sur After Us Silence au départ et on s’est rendu compte que c’était le slogan des forces de défense nucléaire russe… Un peu compliqué avec l’actualité médiatique de nos jours. Donc on est resté sur AFTER US. On voulait un nom qui soit original et qui soit aussi, quelque part, humaniste et ça fait écho à ce livre.

WTH : Comme l’a dit plutôt Jean-Philippe, vous vous êtes développé pendant cette période de pandémie surtout que vous êtes une formation assez jeune, donc on peut dire que vous avez bien vécu tout ça.

François : On l’a super bien vécu et le truc qu’on a vraiment apprécié, malgré le fait qu’on ne se voyait pas toutes les semaines pour répéter, on est resté hyper proche. On se contacté par Zoom, via Whatsapp, on a continué à créer de la musique, on a eu plein d’idées de chansons. On a la chance d’être dans un monde moderne où on peut échanger des fichiers à distance et pouvoir procéder à des arrangements, bien que ça ne remplace jamais les répétitions. Dès le début de notre structure de travail a été de bosser chez soi et de faire les arrangements en répétitions et c’est hyper gratifiant.

After Us - City Lights (Official Music Video)

WTH : Votre premier EP est enregistré au Vamacara avec HK Krauss. Comment ça s’est fait et comme ça s’est passé ?

J.P. : …Il est chiant, mais il est chiant ! Bordel qu’il est chiant…

(Rires).

François : Notre volonté c’était d’avoir quelqu’un qui sache faire rock surtout que nos plus grosses influences c’est vraiment le rock anglo-saxon que ce soit UK ou US, ou même Allemagne, Suède, tout ce que tu veux, et la France n’est pas un pays rock à la base. Et j’ai tout simplement annoncé qu’on voulait enregistrer notre premier EP dans un post sur un groupe Facebook qui s’appelle Metal Social Club et j’ai demandé s’ils connaissaient quelqu’un qui puisse nous le faire et on nous a direct rediriger vers HK. Donc on a regardé son site, on a vu que beaucoup de groupes de metal sont passés chez lui, LOUDBLAST notamment. Alors sur le coup on s’est dit qu’il risquait de nous prendre pour un orchestre de variété, et au contraire il a adoré. Et ça nous a fait plaisir qu’il veuille montrer qu’il est capable de faire autre chose que du metal extrême, ce qu’il fait très bien d’ailleurs. Et ça s’est super bien passé, c’est quelqu’un qui n’a pas la langue dans sa poche. Si tu fais de la merde il te le dira et si tu fais des trucs bien il va te dire ouais c’est pas mal. (Rires).

JP : C’est quelqu’un a qui tu peux laisser les clés du truc, il te rend le camion intact et jamais on ne s’est posé la question de comment il allait faire sonner l’album ni cherché à savoir ce qu’il avait en tête, on a très vite été en confiance.

François : Au départ on recherchait un ingénieur du son mais il a vraiment dépassé ce stade, il s’est vraiment investi de A à Z en faisant le mixage, le mastering, les arrangements et la prod’. Et ça nous a fait plaisir parce que c’est quand même une pointure et on n’a pas l’outrecuidance de se comparer avec certains des groupes avec qui il a travaillé. On est tellement content du résultat qu’on fera aussi notre prochain album avec lui.

WTH : Ce qui a donné ce premier EP intitulé Breaking the Dark. Quels thèmes sont abordés dans les textes ?

Céline : Alors dans Home Again on est sur le fait de revoir ses proches, de revenir à la maison, de revenir au point de départ. C’est un titre assez solaire, assez frais qui change de tout ce qu’on peut entendre dans le rock mais les guitares sont bien présentes donc je trouve qu’on a bien réussi l’équilibre entre cette bonne humeur, cette fraiche avec le côté rock.

François : C’est un titre qui a été enregistré pendant le covid donc on voulait un truc de positif.

Céline : Ensuite on a City Lights qui est plus posé, plus mélodique, théâtrale par rapport au clip. On est sur des paroles un peu plus sombres mais quand même avec une issue positive avec une espèce de prise de conscience. On avance sur le côté dark mais pas totalement. Après sur Get Out on est sur une histoire d’amour qui fini mal comme on peut le voir dans le clip. Et enfin Last Goodbye qui le grand finish avec le méga solo de François. Ce sont thèmes classiques mais j’essaye de faire en sorte que les textes soient cohérents, que ça remue un petit peu, que ce soit joli à entendre et que ça ne soit pas trop dark non plus.

After Us - Get Out (Official Music Video)

François : J’aimerai rajouter qu’on est des chansonniers, si on met un solo de guitare ce n’est pas pour faire joli, quand Céline pousse la voix ce n’est pas pour impressionner la galerie, il y a un sens. Si demain on décide de faire du growl ce ne sera pas pour faire comme les autres, ce sera le moment on aura envie de dire fuck quoi, ça transcrit une émotion, tu exprimes une rage. Et chez nous, tout est pensé là-dessus, on pense à l’émotion et à la structure qu’on veut donner au morceau. On est hyper pointilleux qui a refaire les choses 20 fois s’il le faut. Il nous est arrivé de répéter pendant deux heures pour travailler sur une ou deux mesures. Et Céline est vachement humble dans ses textes et ce que j’adore avec elle c’est qu’elle raconte toujours des petites histoires, elle ne met pas des paroles qui riment bien avec de jolies syllabes.

WTH : De prochaines dates de concert de prévu vu que tout reprend ?

JP : Le fait que ça reprenne justement, tout ce qui a été reporté arrive et il n’y a plus tellement de place pour jouer et nous le but du jeu ce n’est pas de monter sur scène pour monter sur scène et à partir du moment où on a eu de bon retour sur le EP, ce n’est pas pour monter sur scène et pondre 4/5 titres à la va-vite derrière qui ne vont pas refléter notre vision globale musicale et artistique, on montera sur scène lorsqu’on aura un peu plus de titres travaillés.

WTH : Un petit message pour nos lecteurs ?

François : Les temps sont compliqués mais on a chance d’avoir toujours la musique pour nous aider à penser à autre chose, venez voir ce qu’on fait et on espère que ça vous plaira et on espère vous voir en concert.

Breaking the dark au

After Us

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