Rencontre avec UNEVEN STRUCTURE

 

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Nous avons récemment rencontré les membres d’Uneven Structure au Hard Rock Café, à Paris, à l’occasion d’une interview découverte nous permettant d’en savoir un peu plus sur ce groupe de metal français formé en 2007. Ce sont Igor Omodei, l’un des guitaristes, et Arnaud Verrier, le batteur, qui ont répondu à nos questions.

Morrigan-wth : Pour commencer, est-ce que vous pouvez m’en dire plus sur la formation du groupe ?

Igor : Alors, on est Uneven Structure, on s’est formés en 2007… en fait on nous pose cette question tout le temps mais il y a eu des changements de line-up assez régulièrement et du coup ça ne fait pas trop sens qu’on en parle, vu que… il n’y a pas grand-chose d’intéressant à dire. En gros on était deux potes à la base, on s’est retrouvés au fur et à mesure à être six, parce qu’on a été six à se retrouver à aimer la musique qu’on composait. Voilà, ça s’est fait au fur et à mesure comme ça.

Morrigan-wth : Pareil, c’est une question qu’on doit vous poser souvent, mais comment vous est venu le nom du groupe ?

Igor : Alors, ça vient… pour te donner une vraie réponse, c’était dans l’esprit du moment, quand on était juste Benoit, Matthieu, Jérôme et moi, et Aurélien à l’époque, on s’était dit que ça sonnait bien et que c’était un nom de groupe sympa, on pensait à une sorte d’île flottante, une sorte de château qui flotte dans le ciel, ça nous a fait penser à Uneven Structure, et c’est resté là-dessus.

Morrigan-wth : Et comment est-ce que vous décririez votre style musical ?

Igor : Metal Progressif qui part un peu dans tous les sens.

Morrigan-wth : Est-ce que c’est une style de prédilection sur lequel vous vous étiez mis d’accord à la base ?

Igor : A la base en fait on était deux à composer, on voulait partir dans cette direction-là, et on a commencé à trouver des autres musiciens qui voulaient bien jouer dans le groupe, qui aimaient bien les compos qu’on faisait. Ca s’est ouvert et ça a progressé à partir de là, par rapport à tous les membres du groupe qui ajoutaient leur patte.

Morrigan-wth : Parlons du nouvel album, La Partition. Comment s’est passé l’enregistrement ?

Igor : C’était bien chaotique. Ca a pris 5-6 ans, on a recommencé l’album à zéro plusieurs fois, parce qu’on n’était juste pas satisfaits du résultat final. Au niveau de l’enregistrement en fait, on enregistre en même temps qu’on compose… enfin on fait la production en même temps qu’on fait la composition, donc on avance vraiment, vraiment à tâtons et on ne sait pas trop où on va tant qu’on n’est pas arrivés à la fin du projet, où là il y a tout qui se met en place. C’était vraiment un travail un peu… enfin c’était complètement « random » quoi, ça s’est vraiment construit au fur et à mesure sans trop qu’on sache où on allait, jusqu’au moment où c’était terminé.

Morrigan-wth : Donc vous n’avez pas de méthode de travail particulière en ce qui concerne la création des morceaux ?

Igor : C’est le chaos. Au hasard, jusqu’à ce que quelque chose de logique en émerge, et on construit à partir de là. Il y a des petits bouts de compos qui se baladent peut-être, sur lesquels on se raccroche, et on essaye d’étendre à partir de là, c’est vraiment très organique quoi, on n’a pas du tout de méthodologie.

Morrigan-wth : Est-ce qu’il y a des artistes, des groupes qui vous inspirent ?

Igor : Quand on a commencé c’était des groupes comme Meshuggah, Isis, Nine Inch Nails… enfin c’était il y a une dizaine d’années, mais au fur et à mesure on ne pense plus trop à nos inspirations en fait, c’est plus l’énergie du moment, l’envie du moment qui nous pousse à faire la musique qu’on fait.

Morrigan-wth : Au niveau de l’atmosphère de l’album, comment est-ce que vous la décririez ? Il n’y a pas de fil conducteur entre les chansons ?

Igor : Si, complètement, en fait c’est un album concept, il est séparé en onze parties mais c’est un seul morceau, il conte une histoire de A à Z en fait, tous les morceaux sont liés entre eux, et le concept est aussi rattaché au concept de l’album précédent. C’est plus ou moins une suite. Au niveau de l’ambiance de l’album en elle-même, il y a un début assez « heureux » disons, avec une énergie positive, et le tout se dégrade au fur et à mesure, pour donner quelque de chose de glauque en fait, limite cynique à la fin. Une sorte de cynisme dans l’ambiance, dans la façon dont le sujet est traité, c’est une sorte de descente. C’est vraiment une descente.

Morrigan-wth : Est-ce qu’il y a un message que vous cherchez à faire passer au travers de votre musique ?

Igor : Pas vraiment de message non, c’est plutôt un ressenti.

Arnaud : C’est une métaphore d’une somme d’expériences, c’est une mise en images de choses aux travers desquelles les compositeurs de l’album sont passés, dont ils ont fait l’expérience et ouais, c’est une sorte de métaphore de ces diverses expériences. On ne peut pas aller beaucoup plus loin en fait.

Igor : Il y a une chose, c’est en rapport à l’addiction. Pas forcément par rapport aux substances illicites ou quoi que ce soit, mais en rapport à l’addiction qu’on peut avoir par rapport aux gens, par rapport à la nourriture, par rapport à n’importe quoi. C’est un élément extérieur qui va vous mettre à genoux et vous allez vous mettre à genoux tout seul par rapport à ça. Une sorte d’autodestruction où tu deviens spectateur de la personne que tu es, où tu ne contrôles plus vraiment la chose : tu sais où tu vas, tu sais où ça va se terminer, tu essayes de rationnaliser ce qui se passe pour te rassurer, mais au final tu descends, tu descends, tu descends, et c’est inextricable. En fait c’est un peu cette image-là qu’on voulait représenter dans l’album, c’est cette sorte de descente dans laquelle tu es spectateur, tu te vois descendre, tu sais où ça va se terminer, mais tout le long tu essayes de te rassurer toi-même en te disant que ça ne va pas mal se terminer, alors que ça se termine mal au final. C’est écrit dès le début.

Morrigan-wth : Au niveau de la pochette du dernier album, qu’est-ce qui vous a inspiré ce visuel ?

Igor : Alors en fait, vu que notre précédent album et cet album partagent le même univers, on a utilisé les codes et éléments de l’album précédent, qui se sont retrouvés sur cet album. En fait c’est le personnage principal de cet album qui tombe, et c’est le personnage principal de l’album précédent qui essaye de le rattraper. Il y a un moment clef sur l’album, où le personnage principal de l’album précédent rencontre celui de cet album et essaye de l’aider, de le remettre en place disons. Et c’est ce moment-là qui est montré sur la pochette.

Morrigan-wth : Pourquoi ce choix d’avoir fait en quelque sorte une suite entre les albums ?

Igor : Ca n’a pas vraiment été un choix conscient je crois, ça a été juste qu’on a senti qu’on avait d’autres choses à dire par rapport à cet univers. On est à l’aise avec cet univers, il est assez malléable pour pouvoir traiter de sujets très différents. L’album précédent était beaucoup plus lumineux, beaucoup plus rempli d’espoir si on peut dire, et on s’est rendus compte que sans changer d’univers en fait on pouvait raconter des choses très différentes. Ca nous permet d’avoir une sorte de fil conducteur en tant que groupe, d’identité en tant que groupe, un contenant, en fait, pour raconter toutes les histoires qu’on… enfin je pense qu’on va continuer sur les prochains albums.

Morrigan-wth : Côté Live, on vous retrouvera prochainement au Heart Sound Metal Fest à Sucy-En-Brie ainsi que sur les dates françaises du groupe Textures, avec lequel vous avez déjà tourné auparavant. Comment est-ce que vous les avez rencontrés ?

Arnaud : Ca fait hyper longtemps !

Igor : Ouais, c’était en 2012 je crois, à l’occasion d’une tournée, on s’est retrouvés à faire trois dates avec eux, le courant est super bien passé, même sur scène, ça fonctionnait bien au niveau de la musique qu’on fait et de la musique qu’ils font eux, et on est restés plus ou moins en contact dans les petits papiers. Dès qu’on en a l’occasion on essaye de jouer avec eux et on se cale sur leur tournée, quoi. Ce sont des amis.

Morrigan-wth : Et pour finir, est-ce qu’on peut s’attendre à des dates en tête d’affiche prochainement ?

Igor : Alors en tête d’affiche, c’est en prévision pour cet été. On est en train de travailler là-dessus, ça devrait être annoncé dans pas très très longtemps.

Uneven Structure

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