SWARM : Interview du guitariste Matt Bankowski

Kamui-wth : SWARM. Vous êtes originaire d’Antibes. Le groupe existe depuis 2014. Comment vous êtes-vous former ?

Matt : Alors moi j’ai intégré le groupe bien après sa formation, courant 2018. Et le groupe a été formé en 2014 exactement, par Antoine Chapet notre lead guitariste. Il était tout seul à la base puis très vite sont arrivés Anthony Trillaud et Mikael Gentili, respectivement batteur et bassiste. Ensuite ils ont commencé à composer et un autre guitariste est arrivé. Ils ont commencé l’écriture du premier album Division & Disharmony sorti en 2017. Rémy Pauck le chanteur les a rejoints pendant l’enregistrement. Et puis moi je suis arrivé un an après. Voilà comment le line-up s’est formé.

Kamui-wth : Swarm signifie essaim en français. A quoi ça fait référence ?

Matt : Alors chacun peut avoir son avis sur la question. Mais l’avis du groupe ça représente un essaim d’abeilles, chaque membre avance ensemble. C’est comme ça que je vois la chose. Après je pense que les avis des autres membres sont similaires.

Kamui-wth : Vous mélangez plusieurs styles à savoir Groove Metal, Thrash et Hardcore. Est-ce que c’est le produit d’expériences personnelles propre à chaque membre du groupe ?

Matt : Oui. Si tu as écouté les deux albums, le second est plus éclectique que le premier. Il est beaucoup plus enrichi musicalement, plus varié. Et c’est là justement où on a réussi à se créer une identité. Chacun va puiser dans ses propres influences, ses propres inspirations. On a des goûts assez communs même s’il arrive que ça diverge sur pas mal de plans. Moi, mes inspirations, ça serait plus KISS, BLACK SABBATH, THE MELVINS, des choses comme ça. Mes camarades ça serait plus metalcore, plus death. Vraiment ça dépend, et puis on arrive à créer justement cet univers. Donc voilà ce qui est bien c’est de piocher dans pas mal d’éléments, sans trop se perdre non plus parce qu’il faut assembler plusieurs genres pour créer quelque chose de concret.

Kamui-wth : Selon toi, qu’as-tu apporté personnellement au groupe après ton arrivé ?

Matt : Alors déjà je dirais que j’ai pu apporter mon propre jeu d’instrument. J’ai vraiment apporté ma patte qui se ressent sur certaines compos du deuxième album. Il y a ma voix aussi également en complément de Remy. Tantôt je fais du growl, tantôt du scream, des voix un peu plus éraillées. Il y a pas mal de choses que j’ai pu apporter.

SWARM - Deaf Blind Silent (Groove / Thrash / Hardcore Metal)

Kamui-wth : Parmi vous influences on peut citer MACHINE HEAD, LAMB OF GOD, EXODUS et bien évidemment PANTERA. Lequel vous inspirent le plus ?

Matt : Dans un ensemble global, je dirais plus MACHINE HEAD. Peut-être que les autres répondraient autre chose mais moi c’est vraiment eux.

Kamui-wth : Comment chacun d’entre vous apporte sa patte, quelles sont vos méthodes de travail au niveau de la composition ?

Matt : Disons que ça va varier en fait. C’est vrai qu’on aime beaucoup écrire et composer, que ce soit pour SWARM ou pour d’autres projets personnels. Et c’est vrai qu’on a toujours du matériel de côté, on est constamment entrain d’écrire chacun de notre côté. Et quand on se réuni dans notre local pour composer, répéter. Chacun apporte ses démos, ses riffs, partie de batterie, etc… Et puis tous ensemble, on essaye de modeler tout ça pour avoir un résultat final. Généralement ça marche comme ça. Après on peut aussi se retrouver en répèt’ pour faire un bœuf, de jammer, et d’un seul coup il y en a un qui trouve un riff, on se dit « ah ça, ce serait cool ! » c’est là qu’on continue là-dessus.  

Kamui-wth : Et en 2019 vous sortez votre second opus Anathema qui a vu le jour dans les mêmes studios que le précédent. Quel a été la ligne directrice écrire cet album, par rapport au précédent ? Comment s’en démarque-t-il ?

Matt : Pour commencer il y a une maturité qui s’est faite. Moi comme je te l’ai dit je suis arrivé en court de route mais il y avait déjà une analyse. Bon c’est vrai qu’en l’espace de deux ans c’est assez rapide. On avait déjà analysé le premier album. On a essayé d’aller au plus haut, de faire mieux que ce que l’on peut faire, c’est une quête éternelle. On s’est posé la question, qu’est-ce qu’il fallait améliorer. Cela n’a pas été évident. Il y a déjà quelque chose de très important, non seulement en plus de la maturité des compos, de la recherche que l’on a apportée, c’est surtout la prod. Le studio Artmusic dans lequel l’album a été enregistré nous a fait un travail monstre. Tu pars de Division & Disharmony, tu arrives sur Anathema, il y a une prod complètement monstrueuse qui a débarqué. Donc ça, ça apporté énormément aussi.

SWARM - Frontiers (Official Music Video)

Kamui-wth : Comment s’est passé l’enregistrement ?

Ça a été plus long que prévu parce que l’album est assez long pour un album de metal qui fait plus d’une heure. Heureusement on ne fait pas de brutal death pendant une heure ! (rires) Ça aurait été insupportable. Après ça s’est très bien passé. L’autre de passage des instruments, on commence par la batterie, la basse et guitares. Ensuite on fait tout ce qui est chant et à la fin on termine par tout ce qui petites fioritures, arrangements, synthé, etc…  

Kamui-wth : Niveau concert, vous en êtes à plus d’une centaine de date. Vous avez partagé l’affiche avec beaucoup de groupes tel que Psykup, Deep In Hate, Ektomorf, ACOD, pour en citer quelques-uns. Quel a été votre meilleur souvenir de concert ?

Matt : Je dirais la fête du château à Nice, c’était vraiment une belle date, beaucoup de monde. C’est vraiment la plus grosse scène qu’on ait fait et c’était la première fois que l’on jouait devant autant de personne. C’était vraiment le meilleur moment pour moi.

Kamui-wth : Pour quel groupe tu rêverais d’ouvrir ?

Matt : Bonne question ! Hum… Je dirais BIOHAZARD ! Parce que bon, KISS ce n’est pas trop dans le même délire. (Rires) Et d’ailleurs dans quelques mois c’est fini ils arrêtent.

Kamui-wth : Quelles sont vos prochaines dates de concerts ?

Le 6 mars on joue chez nous à Nice. En mai on a prévu de faire une tournée weekend, c’est-à-dire qu’on va jouer chaque weekend de mai. Donc ça on est entrain de travailler dessus. Et en juillet on a un petit festival à Montauroux (83) qui s’appelle le Montaurock Open Air Session. Et c’est tout pour le moment.