ACYL + MAGOYOND // Petit Bain, Paris – 13/05/2023
- Par Romain Dos Anjos
- Le 04/06/2023
- Dans Live-reports
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C’est un weekend spécial au Petit Bain qui nous attendait ces 13 et 14 mai dernier avec deux concerts deux soirs de suite. Le samedi soir nous avons retrouvé le combo Franco-Algérien ACYL qui fait ce mélange ingénieux entre metal et musique traditionnelle, avec la horde de zombies de MAGOYOND. Malgré un manque de cohérence sur l’affiche, ça annonçait une bonne soirée en perspective et un concert qui devait se tenir déjà un an plus tôt.
Seulement quelques mois se sont écoulés depuis la dernière fois au Zèbre de Belleville lors d’une soirée spéciale Halloween et pour fêter la sortie de Necropolis ce qui laisse présager une setlist similaire bien que plus courte car le groupe ne dispose que d’une heure de set ce qui est déjà bien pour une première partie. Le set débute après un compte à rebours qui sera repris par le public, puis Le Mago débarque avec ses acolytes. C’est déjà une très bonne ambiance avec le premier morceau qui est évidemment Necropolis puis on rentre déjà sous le Chapiteau des Supplices, le spectacle va commencer, voilà le genre de chanson qui vous rentre dans la tête pour ne plus en sortir. Le Mago joue de tout son charisme et ce ne sont pas certaines mimiques assez comique qui vont entacher la prestation, bien en contraire. Il nous demandera si nous sommes vivants pour annoncer le Jour des Vivants puis il nous lancera plusieurs invitations pour venir au cabaret des zombies avant que la formation nous joue la très entraînante Vegas Zombie.
Les fans du groupe sont bien présents ce soir et les pogos vont bon train. Après une visite des Catacombes, c’est au Manoir de Zack Trash que nous nous retrouvons pour rechercher qui a tué ce personnage mais encore une fois nous le saurons peut-être jamais, encore un cold case. Enchaînement sur le Charnier des Epouvantails puis sur une dédicace aux enfants présents dans le public, place au Croque-Mitaine, attention aux cauchemars, et tout ça avant de finir sur une partie de Loup-garou avec la chanson Le Village. MAGOYOND prendra ensuite le temps d’un rappel pour tout d’abord faire un tour au Goliath Paradise. Ce qui est bien avec MAGOYOND, c’est que malgré le côté creepy voir farfelu des chansons, ce seront de vrais musiciens de talent qui se cache derrière ce visuel. Et le groupe ne nous quittera pas sans nous avoir joués ces deux reprises devenus emblématiques, déjà Soyez Prêtes du Roi Lion, avec bien sûr le Mago qui prendra une posture de dictateur, et Le Pudding à l’Arsenic dont tout le monde connaît la recette.
ACYL
La dernière fois que nous avons vu ACYL, ça remonte à 2018 lors d’une première partie des TAMBOURS DU BRONX. Première ambiance avec cette éclipse de soleil projetées sur l’écran en arrière-plan, point de départ d’un voyage au fin fond du désert Algérien. Le groupe arrive sur scène et de suite on voit dans leurs yeux cette joie de revenir à Paris après trois ans de pandémie. Et dès les premières chansons on se sent transporter avec des chansons que les fans du combo connaissent tels que Mercurial, un medley des chansons Finga et The Battle of Constantine narrant quelques faits de l’histoire Algérienne. Et ce mélange Metal Prog influencé à la MESHUGGAH avec ce côté death amené par le chant guttural d’Amine, alternant avec du chant clair ainsi que des paroles en anglais et en arabe. Outre que le côté metal qui donne envie d’headbanger et pogoter, avec ACYL il est également de rigueur de savoir remuer son popotin avec quelques pas de danses notamment sur Caldeira sur laquelle Amine présentera un instrument traditionnel, les karkabous qui sont des sortes de castagnettes joués par Amine et le guitariste Abder sur un petit riff de basse très entraînant de la part de Salah.
Petite surprise de la part du combo qui nous gratifiera d’un petit set acoustique qui sera très apprécié par beaucoup bien que certains n’attendait que ça de revenir à du bon gros metal. Mais le groupe ne se fera pas prier car après trois morceaux, ça repart de plus belle avec un autre medley pour les chansons Barzakh et Back to Death. Sans suit une petite pause avec les rappels qui seront composés de quatre morceaux, ou plutôt six car il y aura deux medley : Obduracy et Gibraltar, c’est d’ailleurs le moment où Amine et Abder taperont sur leurs derboukas, ce fameux instrument à percussions typique de l’Afrique du Nord et qu’on a déjà pu voir au Cernunnos Pagan Fest, notamment avec WEGFEREND. Puis un second medley des chansons Head On Crash et Ungratefulness, de quoi découvrir toutes les facettes de leur discographie sur un set d’1H30 qui est déjà conséquent.
ACYL terminera sur Automomy après qu’Amine remerciera l’orga et nous public d’être venu nombreux. Il nous reste plus qu’à attendre le prochain album dont on a eu un petit aperçu ce soir et merci à ACYL de nous avoir transporté dans leur musique et de nous avoir fait une prestation de qualité. Merci à Romain Richez de l’Agence Singularités et Access Live de nous avoir permis de couvrir l’événement.
Photos : Enzo Cirillo
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