AMON AMARTH + ARCH ENEMY + HYPOCRISY // Le Zénith, Paris – 25-11-2019
- Par Romain Dos Anjos
- Le 16/12/2019
- Dans Live-reports
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C’est une autre grosse date parisienne très attendue qui s’est déroulée ce 25 novembre dernier au Zénith de Paris. Un beau plateau death metal mélodique avec AMON AMARTH en tête d’affiche, accompagnés d’ARCH ENEMY et HYPOCRISY. La Suède est donc mise à l’honneur et c’est dans un Zénith en petite configuration (la scène un peu plus avancé) pour un parterre plus convivial que ce concert s’est déroulé avec comme toujours une très bonne ambiance. Retour sur l’un des meilleurs shows de 2019.
HYPOCRISY
Ce n’est pas un jeune groupe qui ouvre le concert de ce soir. En effet, HYPOCRISY est une formation qui a déjà pas mal roulé sa bosse, s’étant formée en 1991 et possédant une discographie plutôt consistante. En revanche, le groupe n’a rien sorti depuis 2013 et c’est donc un set 100% de compos qui plus de 15 ans, voir 20 ans, qui nous sera proposé ce soir. Les Suédois semblent vouloir conquérir un nouveau public. Le set débute sur Fractured Millenium issu de l’album éponyme du groupe sorti en 1999, morceau vraisemblablement composé à l’occasion du passage à l’an 2000. Le chanteur/guitariste Peter Tägtgren fait partie de ces vocalistes dont la voix de s’altère pas avec les années avec un chant guttural qui lui est propre. HYPOCRISY met un point d’honneur à sortir ses bons vieux titres avec une prestation de qualité.
Cependant, le gros point noir résidera dans la qualité sonore du show qui est plus qu’inconvenable et c’est bien dommage pour une salle comme le zénith. La voix du frontman résonne un peu trop, son micro étant semble-t-il mal réglé. Même chose pour la batterie de Horgh au niveau de sa caisse clair, et la double grosse caisse qui produit un son étouffé. Sans compter qu’ils ont un peu trop forcé la dose de fumigène ce qui n’est pas à l’avantage des photographes. Mais on ne peut qu’applaudir les Suédois qui ont tenu la barque jusqu’au bout.
Setlist :
1. Fractured Millenium
2. Adjusting the Sun
3. Fire in the Sky
4. Eraser
5. War-Path
6. The Final Chapter
The Gathering
7. Roswell 47
ARCH ENEMY
Que ce soit en tête d’affiche ou en guest, un live d’ARCH ENEMY est toujours un triomphe. Et ce n’est pas un hasard si les setlists sont à peu de choses prêts les mêmes, juste agrémentées de nouveau titre à chaque sorti d’album, le groupe sait ce qui plait à ses fans qui sont très présents ce soir. Will to Power sorti en 2017 est toujours mis en avant, le combo commençant ses concerts avec le tube The World Is Yours. Malheureusement, il y a toujours ce problème de réverbération du son et la voix de la chanteuse Alissa White-Gluz sera un peu trop couverte par l’instru, parfois même inaudible… Mais sa prestation scénique et son charisme compense très largement. Le groupe de Michael Amott donnera, comme à son habitude tout ce qu’il a dès le début du set. Après quoi, la frontwoman s’adressera à nous, ayant une information apparemment importante à nous délivrer : this is a fucking war. C’est parti pour la désormais emblématique War Eternal et comme souvent ce morceau déclenchera la première vague de pogos de la soirée. Le refrain sera repris en cœur par le parterre de fans, moi y compris !
Contrairement à bon nombre d’entreprise française à l’heure actuelle, l’usine à tube d’ARCH ENEMY n’est pas en grève ! De My Apocalypse à Under Black Flag we March où Alissa arborera comme à chaque fois le drapeau du combo, en passant par la toujours aussi efficace Ravenous qui orchestra un gros wall of death, le groupe sait convaincre son public et ce, aussi bien avec d’anciens titres qu’avec des plus récents avec The Eagle Flies Alone devenue culte, suivi en fondu enchaîné par First Day In Hell. Le guitariste Jeff Loomis prouvera une fois encore qu’il n’a pas volé sa place au sein d’ARCH ENEMY exécutant ses solos avec une parfaite maîtrise et assurant avec brio ses parties rythmiques lorsque que c’est Michael qui passe soliste et qui lui aussi signera une excellente performance. De son côté, le bassiste Sharlee d’Angelo ne restera pas non plus en retrait tout au long du show, jouant avec le regard du public, et n’oublions pas Daniel Erlandsson toujours très efficace dernière son imposante et non moins magnifique batterie.
Le set s’approchant de la fin, Alissa nous demandera à tous de sauter à l’unisson sur le prochain titre que beaucoup devine déjà, No Gods, No Masters. Sans dieux ni maîtres, certes, mais c’est un peu comme ça que le groupe est considéré par de nombreux fans. S’en suivra Dead Bury their Dead puis, comme à son habitude, le combo clôtura son live sur Nemesis, annoncé avec les paroles du refrain par Alissa « One for all, all for one, we are one, Nemesis ! » qui sera également scandé par l’assistance.
Une fois de plus, ARCH ENEMY s’impose en tant que fer de lance du death metal mélodique et beaucoup espèrent vite les revoir en terres françaises.
Setlist :
Set Flame to the Night
1. The World Is Yours
2. War Eternal
3. My Apocalypse
4. Ravenous
5. Under Black Flags We March
6. The Eagle Flies Alone
7. First Day in Hell
Saturnine
8. As the Pages Burn
9. No Gods, No Masters
10. Dead Bury Their Dead
11. Nemesis
Enter the Machine
Vox Stellarum
AMON AMARTH
Un rideau noir orné de la double rune ansuz qui symbolise le groupe ainsi que du titre du dernier album, Berserker, est déployé afin de cacher le changement de scène pour qu’on puise découvrir la scénographie au début du premier titre. L’impatience est à son comble lorsque l’ingé-son balance Run to the Hills d’IRON MAIDEN avant que l’habituelle intro commence à se faire entendre et c’est sur les premières notes de Raven’s Flight qui le rideau tombe. La superbe batterie de Jocke Wallgren trône fièrement sur le fameux casque de viking géant, entièrement repensé avec des écrans dans les yeux où se diffuseront des images tout au long du show. S’ajoute aux décors deux runes ansuz , l’une à gauche, l’autre à droite, qui seront enflammées le temps du titre Runes to my Memory.
Mené par un Johan Hegg en pleine forme, tel un chef d’orchestre, le groupe nous offre ce soir une prestation scénique exceptionnelle et profite des commodités qu’offre le zénith pour sortir son matos pyrotechnique, chose infaisable lors de leur précédent passage parisien au Casino de Paris en 2016. Voilà de quoi nous réchauffer entre cette froide nuit d’automne avec des jets de flammes qui colleront à l’ambiance du troisième titre Death in Fire, suivi par Deceiver of the Gods qui sera le seul représentant de l’album du même nom à être joué ce soir, le combo préférant se concentrer aussi bien sur son nouveau méfait que le précédent, Jomsviking avec Fafner’s Gold et Crack the Sky issu de l’un, First Kill et The Way of Vikings de l’autre. Sur cette dernière nous ne verrons pas la mise en scène d’un combat de viking alors que c’était encore d’actualité lors de leur show du Knotfest en juin dernier à Clisson.
Cela étant dit, AMON AMARTH sait se renouveler, ce que l’on remarquera quand le casque de viking se surélèvera et lorsque que les Suédois ressortiront l’un de leur plus gros tube, Gardians of Asgaard durant laquelle seront représentés les fameux gardiens d’Asgaard par deux statues gonflables géantes. Après quoi, le combo trinquera à notre santé en levant leurs cornes à boire avant d’interpréter la chanson qui s’appelle justement Raise Your Horns. Puis les membres d’AMON AMARTH s’éclipseront de la scène avant de revenir pour les rappels qui comprendront les deux derniers titres de la soirée, The Pursuit of Vikings, et bien évidemment, annoncé par le traditionnel coup de tonnerre, Twilight of the Thunder God qui clôture, comme toujours, chaque concert du groupe, et durant laquelle Hegg s’armera du marteau de Thor pour combattre Jörmungand, le serpent de Midgard, toujours représenté par une sculpture gonflable.
Avec une telle prestation et qualité scénographique, AMON AMARTH continue de surprendre son public avec des chansons parfaitement illustrées en live. Nous pouvons entrevoir un bel avenir pour eux car la formation est en passe de faire partie des grosses têtes d’affiches de demain des gros festivals.
Setlist :
Intro
1. Raven's Flight
2. Runes to My Memory
3. Death in Fire
4. Deceiver of the Gods
5. First Kill
6. Fafner's Gold
7. Crack the Sky
8. The Way of Vikings
9. Prediction of Warfare
10. Shield Wall
11. Guardians of Asgaard
12. Raise Your Horns
-En-
13. The Pursuit of Vikings
14. Twilight of the Thunder God
Un grand merci à Roger Wessier pour les accréditations.
Photos prises par Christian Delépée
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