ARCH ENEMY + IN FLAMES + SOILWORK // Zénith de Paris – 08/10/2024
- Par Romain Dos Anjos
- Le 23/10/2024
- Dans Live-reports
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Ce 8 octobre dernier, le Zénith de Paris a vibré au son du Swedish Melodic Death avec deux géants de la scène : IN FLAMES et ARCH ENEMY, accompagnés par une autre grande figure du style : SOILWORK. Une soirée mêlant puissance, émotion et virtuosité, devant une assistance enflammée venue célébrer le meilleur du death mélodique suédois.
SOILWORK : Une ouverture magistrale
SOILWORK a été un choix judicieux pour ouvrir cette soirée. Le groupe n’a pas perdu de temps pour marquer les esprits, entamant son set avec Stabbing the Drama, un classique de leur discographie. Dès les premières notes, le groupe impose sa signature : un mélange savant de mélodie et de brutalité qui fait mouche auprès du public parisien.
Björn "Speed" Strid, charismatique et énergique, mène la charge avec aisance. Sa voix, oscillant entre growls puissants et envolées mélodiques, transcende les morceaux. À la guitare, David Andersson brille par ses solos fluides et ses riffs acérés, parfaitement soutenus par la rythmique implacable de Rasmus Ehrnborn à la basse et Bastian Thusgaard à la batterie. Le groupe délivre une prestation millimétrée, sans jamais perdre en intensité ni en spontanéité.
Le Zénith, déjà bien rempli à cette heure, répond avec enthousiasme, formant des circle pits et scandant les refrains en chœur. Björn prend le temps d’interagir avec le public, exprimant sa gratitude pour leur soutien constant. Le show atteint son paroxysme avec The Ride Majestic, un morceau transcendant qui finit d’échauffer le public. Puis, Stålfågel vient clore un set d’ouverture magistral, donnant le ton pour une soirée sous le signe de l’excellence scandinave.
IN FLAMES : Une épopée mélodique et intimiste
Place maintenant à IN FLAMES. L’introduction passe en revue des extraits des classiques du groupe, s’achevant sur les premières notes de Cloud Connected, marquant la chute du rideau et dévoilant une scénographie à la fois haute en couleurs et intimiste. Les fans de longue date jubilent sur Take This Life et Deliver Us, tandis que des titres récents comme In The Dark et Voices démontrent que la créativité du groupe est toujours à son apogée. Le jeu de lumières, basé sur des éclairages subtils, s’accorde parfaitement avec la musique, offrant un spectacle grandiose et renforçant l’atmosphère mélancolique de certains morceaux.
Anders Fridén, maître de cérémonie, interagit avec le public avec sincérité, partageant anecdotes et réflexions sur la carrière du groupe. Le moment de communion atteint son apogée sur Only for the Weak, titre incontournable repris en chœur par toute la salle. Pendant le solo d’I Am Above, Björn Gelotte fait littéralement chanter sa guitare, déclenchant une ovation.
Le set se termine en apothéose sur My Sweet Shadow, où le public offre une véritable ovation au groupe, illuminant le Zénith avec téléphones et briquets dans un instant suspendu.
ARCH ENEMY : Une déferlante scénique
Alors qu’Ace of Spades de MOTÖRHEAD résonne, l’excitation monte : le show d’ARCH ENEMY est imminent. Une intro mélancolique éclaire un rideau sur lequel figure le slogan du groupe, "Pure Fucking Metal". À la tombée du rideau, un déluge de riffs explosifs retentit, et Deceiver, Deceiver ouvre les hostilités. Alissa White-Gluz, charismatique et infatigable, domine la scène avec des growls puissants et des mouvements maîtrisés. La scénographie, spectaculaire, présente un décor somptueux : une toile de fond ornée du logo pentacle éclairé, encadrée par des rangées d’amplis Marshall.
La setlist explore les incontournables du groupe, avec des titres comme The World Is Yours, My Apocalypse et War Eternal. Les fans découvrent également Dream Stealer en live, tandis que Handshake with Hell, avec son intro captivante, déclenche une série de circle pits frénétiques. House of Mirrors met en lumière la virtuosité des guitaristes Michael Amott et Joey Concepcion, ce dernier reprenant brillamment le flambeau de Jeff Loomis.
Le grand moment de communion survient sur Sunset Over the Empire, où Alissa et Michael font chanter le public. Des ballons estampillés ARCH ENEMY rebondissent dans le pit, ajoutant une touche festive. Le concert atteint son apogée avec Nemesis, scandé à l’unisson par une foule en transe : "One for All, All for One, We Are One, Nemesis!"
La combinaison d’ARCH ENEMY et d’IN FLAMES s’est révélée être une alchimie parfaite, offrant une soirée où technicité, émotion et énergie brute se sont entremêlées. SOILWORK, en ouverture, a également démontré pourquoi il demeure une référence incontournable du death mélodique.
Merci à Live Nation pour cette soirée mémorable, et un remerciement spécial à Stéphan Buriez d’Among The Living pour ses photos spectaculaires. Une célébration magistrale du Swedish Melodic Death, gravée dans les mémoires.
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