AVATAR + VEIL OF MAYA + KASSOGTHA // L’Olympia, Paris – 10/03/2023
- Par Romain Dos Anjos
- Le 12/04/2023
- Dans Live-reports
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Depuis quelques années, AVATAR connait une ascension fulgurante, passant de la modeste salle du Trabendo en 2016, à un Trianon en 2018 pour finir sur la mythique salle de l’Olympia en 2023, et un concert à guichet fermé, c’est vous dire ! Et c’est un show d’anthologie qui s’est joué à Paris en mars dernier, précédé des premières parties, KASSOGTHA et VEIL OF MAYA qui ont également assuré.
KASSOGTHA
Formé en 2013 sous le nom de DEUS EX MACHINA jusqu’à 2018, ce groupe nous arrive de la Suisse francophone. Musicalement, on est sur du death mélodique qui n’est pas sans rappeler ARCH ENEMY mais avec un peu plus de chant clair et un côté plus progressif. Derrière la batterie du combo se trouve une tête qui ne nous était pas inconnu puisqu’il s’agit de Dylan Watson qui n’est autre que le batteur de CÂN BARDD et son jeu reste le même chez KASSOGTHA. La chanteuse Stephany Hugnin fait preuve d’une grande maîtrise de l’alternance clean et guttural avec une aisance naturelle. Et on peut constater une excellente synchronisation des guitaristes Martin Burger et Mortimer Baud, avec le bassiste fraichement arrivé en 2022 Valérian Burki. Les titres sont parfaitement exécutés et le combo arrive à captiver l’assistance malgré une fosse encore clairsemée et un temps de set assez court qui ne leur permettront de jouer que cinq titres. Mais l’entame est parfaite et il est indéniable que KASSOGTHA n’a pas fini de montrer l’étendue de ses capacités.
VEIL OF MAYA
Le changement de plateau aura été très court et les Américains de VEIL OF MAYA ne tarderont pas à investir la scène de l’Olympia. Le groupe débarque sur l’intro de Viscera devant un public un peu plus conséquent et l’accueil est plutôt positif. Évoluant sur un Metalcore progressif, le groupe propose des compositions agrémentées d’éléments de djent, un style réputé pour la technicité des riffs. La bande enchaîne ses titres et des morceaux bien connus tel que Leeloo, Overthrow ou encore Outrun. Le gros bémol reste la qualité du son qui n'est pas propre, bien étonnant dans une salle comme l’Olympia. On ne notera également pas beaucoup d’interaction entre les musiciens et l’assistance en dehors du chanteur Lukas Magyar qui met l’ambiance et qui descendra même dans le pit photo pour être au plus près du public, du moins le premier rang. Et ça commence déjà à être l’échauffement dans la fosse avec quelques pogos et premiers slams. Même si le groupe ne colle pas au reste de l’affiche, VEIL OF MAYA a fait le job. Le set se termine sur Mikasa et le public est fin prêt à accueillir les Suédois d’AVATAR.
AVATAR
Échauffement terminé, on peut enfin entrer dans le vif du sujet avec la bande de Johannes Eckerström. Tout d’abord, c’est le batteur John Alfredsson avec ses gestes robotiques qui fait son apparition et qui commence à frapper sa batterie au son d’une cloche, suivi des autres musiciens qui apparaitront de derrière des rideaux avec Johannes qui fermera la marche. C’est parti pour près de 2h de show qui débute sur Dance Devil Dance et à peine ont-ils commencer que c’est déjà l’effervescence dans la fosse à tel point que le sol de l’Olympia tremble sur ses fondations. Tout en chantant, Johannes jouera de son bâton tandis que des étincelles jailliront de la scène et que les guitaristes s’amuseront avec leurs pieds de micro montés sur ressort. Les membres sont également les spécialistes du headbang rotatif et on aura droit à une première session.
Puis le groupe enchaîne sur The Eagle Has Landed sur laquelle le frontman fera chanter le public sur le refrain, examen réussi ! S’en suit un premier monologue du chanteur avant de repartir sur deux titres du dernier album Dance Devil Dance qui sera bien défendu. Le live est bien mené avec une scénographie absolument dantesque. Et on ne peux qu’apprécier la complicité entre les membres et les interactions avec l’assistance. Puis arrive l’intro de Bloody Angel dont l’air sera fredonné par le public qui ne relâche pas sa ferveur et d’ailleurs le nom du groupe sera scandé à plusieurs reprises. Aucun des musiciens ne se met en retrait et John derrière ses fûts sera mis en valeur par les lights. Les guitaristes se donneront la réplique sur un double solo qui finira sur un final avec le bassiste et le batteur avec ses mouvements d’une fluidité mécanique.
AVATAR enchaîne ses morceaux entre quelques prises de paroles du Clown et ressort des titres issus de précédents opus, de For the Swarm à Black Waltz en passant par Puppet Show. Puis le frontman nous fera une excellente prestation au piano sur le titre Tower. Après cette note de poésie, le show repart de plus belle et le combo se lance dans une autre séance d’headbang rotatif sur Let It Burn. Puis arrive le moment de la mise en scène où le guitariste Jonas Jarlsby reprendra son costume de roi pour le titre A Statue of the King, un morceau toujours aussi efficace. Puis le groupe quitte la scène avant les rappels et on devine facilement les titres qui seront joués puisqu’il s’agit des plus attendus, déjà avec The Dirt I’m Buried In, puis les plus emblématiques Smell Like a Freakshow et Hail to the Apocalypse qui concluent un show carré, millimétré et sans fioriture.
AVATAR nous aura offert 2h de pur spectacle, pas uniquement juste un concert, mais une excellente prestation scénique avec une théâtralité digne des plus grands spectacles de cirque. Remerciements à Olivier Garnier de Replica Promotion pour les accréditations.
Photos : Maude Veroda
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