BLACK BOMB A + DAGOBA + LOCOMUERTE // Le Trianon, Paris – 27/09/2024

Avec quelques aléas de trajet, nous n’arrivons qu’à la fin du set de LOCOMUERTE. Mais à en juger par l’effervescence régnant dans le pit, il est facile de deviner que leur prestation était à la hauteur de celle du Mennecy Metal Fest. Sans surprise, les chicanos ont encore tout donné sur scène.

DAGOBA

Quand on aime, on ne compte pas : un dicton que j’applique volontiers avec DAGOBA, car c’est personnellement la 19e fois que je les vois ! Et quel plaisir d’entendre à nouveau l’intro mythique Dracula, juste avant que le groupe ne débute avec Inner Sun, dont le refrain est repris en chœur par le public. Surprise supplémentaire : le retour dans la setlist de morceaux plus anciens comme The White Guy (and The Black Ceremony) et It’s All About Time. Sur ce dernier, le bassiste Kawa nous gratifie même d’un brin de chant sur les refrains. Comme toujours, les circle pits et walls of death rythment le set avec ces titres.

Le nouvel album Different Breed est représenté par un seul morceau, mon préféré : Minotaur. Taillé sur mesure pour le live, ce titre déchaîne le pit. Entre deux morceaux, Shawter échange avec le public, remerciant les fans de longue date pour leur fidélité et souhaitant la bienvenue à ceux qui découvrent le groupe ce soir. DAGOBA ressort ensuite des titres rarement joués ces dernières années, comme The Nightfall and All Its Mistakes et Degree Zero. L’intro Epilogue sert à chauffer le public pour le plus grand wall of death de la soirée sur The Sunset Curse.

Pour le rappel, le groupe nous régale encore avec deux morceaux intemporels : Maniak et, bien sûr, The Things Within, qui clôt traditionnellement chaque concert de DAGOBA. Une fois de plus, le groupe a brillé par un show millimétré et une énergie débordante : riffs incisifs de Ritch, basse grondante de Kawa, batterie puissante de Théo et voix magistrale de Shawter.

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BLACK BOMB A

Point d’orgue de la soirée, BLACK BOMB A entre en scène pour délivrer un set d’une puissance inégalée. Avant cela, l’ancien batteur Hervé Coquerel monte sur scène en maître de cérémonie pour annoncer les 30 ans du groupe, ainsi que l’hommage à l’album Speech of Freedom. De quoi galvaniser l’assistance ! Le concert débute avec des titres du nouvel album Unbuild the World, notamment le titre éponyme et le single Crashboys, taillé pour le live. Les frontmen Poun et Arno assurent le show, échangeant leurs parties vocales mais aussi des vannes bien senties entre les morceaux.

La partie consacrée à Speech of Freedom, qui fêtera ses 20 ans en 2025, ressuscite des classiques comme Double, Burn, Look At The Pain et Legalize Me. Chacun de ces morceaux enflamme les pogos et les mosh pits. Vient le traditionnel duel dans le pit sur Police Stopped Da Way, orchestré par Poun et Arno. Un côté de la fosse chauffé par l’un, l’autre par son complice : "À ma droite, vous allez les bouffer !" – "Non, non, à ma gauche, c’est vous qui allez les bouffer !" Le wall of death qui suit est à la hauteur de cette montée d’adrénaline.

Pour Bulletproof, Étienne cède sa basse à Jacou, actuellement dans DROPDEAD CHAOS, le temps du morceau. Le concert se termine en apothéose avec leur reprise de Beds Are Burning de MIDNIGHT OIL, où ils sont rejoints par Reuno de LOFOFORA. Et enfin, c’est sur Mary que tout explose : Stéphane Buriez de LOUDBLAST, El Termito de LOCOMUERTE, et les autres membres montent sur scène pour une fête totale. Hervé, l’ancien batteur, rejoint également Jordan pour un duo explosif à la batterie.

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Ainsi s’achève cette soirée exceptionnelle, 100 % scène française, qui restera gravée dans les mémoires. Merci à Verycords de nous avoir invités à couvrir cet événement, qui complète parfaitement notre interview de Shawter de DAGOBA. Si ce n’est pas encore fait, je vous invite à écouter notre podcast !