CERNUNNOS PAGAN FEST 2024 – Jour 1, L’Abreuvoir // La Ferme du Buisson, Noisiel – 17/02/2024

Et comme toujours, le festival propose une affiche avec une majorité d’artistes encore jamais venu en terres Noisieliennes avec un renouvellement chaque année. Voyons d’abord ce qu’il se passe à l’Abreuvoir ce samedi.

CAVE GROWL

Et c’est CAVE GROWL, le gagnant du tremplin, qui ouvre la petite scène de l’Abreuvoir. Le groupe a fait son grand retour après 10 ans d’inactivité. Comme toujours, l’appel de la scène finit toujours par rattraper les musiciens. Le groupe nous offre un voyage celtique jusqu’en Irlande, toujours avec ce fond metal, où viennent s’entremêler cornemuse, bouzouki et autre flûte Irlandaise, le tout dans une ambiance festive qui déclenche les premiers pogos du week-end. En outre, les influences FINNTROLL et KORPIKLAANI sautent aux oreilles et avis aux fans de ces groupes, CAVE GROWL est fait pour vous.

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MORMIEBEN

Ayant déjà eu l’occasion de voir l’équipage du MORMIEBEN d’aller à l’abordage du Backstage By The Mill à Paris, c’est maintenant à l’Abreuvoir de la Ferme au Buisson de se faire chavirer. Le capitaine, toujours dans son personnage de pirates buriné par le vent du large et quelques effluves de rhum, amuse aussi bien galerie qu’impressionne par ses capacités vocales. Même si le groupe ne se prend pas au sérieux, les musiciens savent jouer avec leur Folk/Pagan mélodique teinté de piraterie, à raconter des faits de son histoire et des légendes comme celle où il semblerait que le capitaine Cook soit mort par leur faute. Avec une prestation sans faute et un passage du Capitaine dans le pit, le groupe a bien porté l’étendard du folk metal français à thématique pirates comme l’a fait TOTER FISCH quelques années plus tôt.

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Après avoir fait quelques interviews qui nous aurons malheureusement fait rater le passage de BLÓð DÝR, nous allons passer directement à ŻNIWA.

ŻNIWA

C’est au tour du duo Polonais ŻNIWA de venir enchanter l’Abreuvoir. Les deux musiciens nous proposent un voyage acoustique teinté de légendes slaves, nordiques ou encore celtiques. Et c’est un défilé d’instruments traditionnels tels que des flûtes, de la harpe, cithare et tambourin au pied et même un didgeridoo, ce fameux instrument traditionnel aborigène qui est à l’Australie ce qu’est la cornemuse à l’Écosse. Mais le plus bel instrument présenté par le duo, c’est tout simplement la voix magnifique de la chanteuse qui, au-delà du fait qu’elle chante en Polonais et qu’on ne comprenne rien pour la plupart, on ressent l’émotion dans son chant qui évoque des paroles profondes et surtout poétiques, voire peut-être mélancoliques. Mais ceci n’empêche pas le duo de jouer de la musique entrainante et joyeuse en parallèle. La prestation se terminera sur une reprise d’une musique irlandaise jouée lors d’une scène du Titanic de James Cameron lorsque Rose et Jack se retrouvent dans une fête parmi les troisièmes classes, un grand moment de nostalgie pour certain.

DRAKWALD

Et on termine avec le groupe qui clôture l’Abreuvoir pour ce samedi : DRAKWALD. Le groupe n’était pas revenu dans le festival depuis l’édition 2013 lorsqu’il se déroulait à l’époque à la Machine du Moulin Rouge. Aujourd’hui, DRAKWALD vient défendre son nouvel album Black Moon Falls, sept ans après l’album Riven Earth, avec une setlist essentiellement composée de ce nouvel opus, tout en jouant des bons vieux morceaux comme Doomsday Argument et Erase by Fire. Mêlant flûte et cornemuse à un death mélodique très pagan, les Français nous proposent une prestation de haute volée avec un très bon rendu en termes de son. Il faut dire que le combo a pu acquérir beaucoup d’expérience live, écumant les festivals comme le Hellfest 2018 et autres scènes françaises. En tout cas, le public semble conquis et c’est une parfaite conclusion de cette journée de festival, du moins à l’Abreuvoir.

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Photos : Lucinda The Strange