CERNUNNOS PAGAN FEST 2024 – Jour 2, L’Abreuvoir // La Ferme du Buisson, Noisiel – 18/02/2024

Et c’est une journée qui commence mal pour l’orga car avec l’incident du premier jour dans la Halle, les trappes de désenfumage ne faisaient que s’ouvrir et forcément la pluie s’y engouffre, tombant notamment sur les consoles des ingé-sons ce qui engendrera un retard conséquent sur le planning. Malgré ces aléas, le public prend son mal en patience d’autant qu’au moins ça joue à l’Abreuvoir et pour l’heure c’est ce qui nous intéressera dans ce live-report.

ORKHYS

Pour parler d’un groupe qui commence doucement à pas mal se faire connaître, ORKHYS est tout désigné. Avec des riffs heavy et des relents à la IRON MAIDEN en beaucoup plus symphonique le tout associé à de la harpe, le groupe fait son petit bonhomme de chemin. Avec un nouvel album cet année, intitulé tout bonnement Legends, ORKHYS va certainement rentrer dans la légende du Cernunnos Pagan Fest avec une prestation remarquée qui semble beaucoup plaire au public et efface cette frustration par rapport à la situation à la Halle. Mais nous ne resterons pas jusqu’à la fin, le temps d’aller faire la seule interview du jour.

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LA MAISNIE HELLEQUIN

On repart sur quelque chose de beaucoup plus folk avec LA MAISNIE HELLEQUIN. En instruments on y retrouve de la vielle à roue et ses sons si caractéristiques, du bouzouki, de la cornemuse, et en prime un instrument beaucoup moins répandu, le nickelharpa. D’après son joueur, le groupe a tenté de se répondre à sa question : Et si le heavy metal avait été inventé au Moyen-Age ? Le résultat est plus qu’intéressant, cette transposition d’une musique contemporaine à une époque où ça n’existe tout simplement pas. Les Wallons revendiquent donc un style qui leur est propre, le Heavy Metal Médiéval, rien que ça. Pas de chant ici, tout est instrumental mais ça ne déplait pas à l’assistance qui réagit bien à la musique proposée par cette formation atypique qui a su mettre une belle ambiance et avec humour.

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DOMHAIN

On repart sur du metal, ou plus exactement du post-black atmosphérique avec la toute jeune formation originaire d’Irlande-du-Nord DOMHAIN. Pas d’instruments médiévaux pour cette fois, on revient à un line-up classique. La seule petite originalité réside en la batteuse qui donnera de la voix, accompagnant le frontman.  Ici les ambiances donnent un ton mélancolique à l’ensemble, avec des sonorités un peu lente mais suffisante pour nous plonger dans l’univers du combo, avec des éléments de shoegaze rappelant parfois des groupes comme ALCEST ou SYLVAINE. Le peu de discographie dans ce groupe naissant nous laisse l’occasion de bien découvrir les bases qu’ils posent en attendant de futures compositions. Avec une prestation de qualité pour un jeune groupe, la suite s’annonce prometteuse.

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BELORE

Il s’agit du groupe que je voulais absolument voir aujourd’hui et qui nous a reçu plus tôt dans la journée. BELORE, qui n’était qu’un one-man band au départ, est devenu un groupe à part entière bien que le frontman Alexandre Ardisson dit Aleevok en reste la tête pensante. Avec son black metal atmosphérique et épique, le groupe nous emmène dans une ambiance médiévale pour le côté historique, mêlé à de l’Heroic Fantasy pour le côté fantastique. BELORE en a profité pour donner un avant-goût du nouvel album Eastern Tales, de quoi nous faire patienter avant sa sortie. Pas de pogos ni aucun mouvement en dehors des têtes qui hochent, le concert se vit comme en transe, avec une prestation carrée et spontanée. Les ambiances dans les compos ne sont pas sans rappeler celles qu’il peut y avoir dans SAOR ou encore CÂN BARDD. Avec BELORE, il n’y a pas besoin de la DeLorean de Retour vers le futur pour voyager dans le temps, ni de console de jeu pour s’imaginer dans un monde où les trolls, les elfes et les nains existent vraiment.

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Petite pause repas le temps du set de LYRRE avant de se placer pour le concert des HARP TWINS mais je voulais laisser quand même admirer les photos. La suite dans le live-report suivant.

Photos : Lucinda The Strange