CRYPTIC FEST #2 – La Clef, Saint-Germain-en-Laye – 04/05/2024

Avant de parler des concerts, nous allons nous arrêter un peu sur le Metal Market avec notamment un stand de tatouage ROCK & PINK TATTOO où des flashs tattoo ont été réalisés, un stand de lutherie FABRICE "GUITAR' TECH", un artisan professionnel spécialisé dans l’entretien, la réparation et le réglage des guitares et des basses. Avec plus de 30 ans de métier, il était certainement de très bons conseils question gratte. Sans oublier les quelques stands de vêtements, disques et aussi ARIANE NOOSH BARRET avec son exposition de peinture, dessin et photographie qui vaut le détour.

HELL MILITIA

On est parti pour le premier concert de la soirée avec le groupe français HELL MILITIA. Décrit comme du Necro Black Metal, ce groupe semble sortir tout droit des bas-fonds de la Terre. Et quelle surprise de découvrir que le chanteur n’est autre que Spir Ignis, qui officie non seulement chez THAGIRION que nous avons vu en 2022 en première partie de SETH, mais aussi chez DECLINE OF THE I qui avait joué lors de la première édition. Mais son arrivée chez HELL MILITIA est toute récente puisque ça remonte à 2023. Alors forcément, on s’attend encore à une grande prestation de sa part. Dès le premier morceau Lifeless Light, on plonge directement dans l’ambiance d’un concert de black metal. Le groupe diffuse une énergie colossale de par les blasts incessants de la batterie et les riffs d’une précision maléfique, sans oublier la rage dans le chant guttural du frontman.

C’est l’album de 2022 Hollow Void, le premier en dix ans, qui fait la part belle aux autres morceaux de la setlist avec Dust of Time, Genesis Undone ou encore Corruption Rejoice. Pour les morceaux les plus anciens ça va de Fili diaboli à Jacob’s Ladder en passant par Black Arts of Crime, Jonah et Jericho. HELL MILITIA aura été à la hauteur pour ouvrir ce petit festival et poser les bases de la soirée.

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DØDHEIMSGARD

Après la première session du concours de guitare (avec le petit riff de Freezing Moon de MAYHEM qui fait plaisir), on passe au deuxième groupe de la soirée. Comme son nom l’indique, DØDHEIMSGARD nous arrive du berceau du Black Metal, la Norvège. À l’instar de ses débuts, ce groupe propose une approche avant-gardiste du style et à l’écoute du premier morceau, un mélange flagrant d’influences saute aux oreilles. Bien que le black metal prédomine leur musique, les compos sont de véritables cocktails de sonorités si bien qu’on peut entendre de la synth pop comme du Dark Ambiant, et le tout géré par une instrumentation bien calibrée et les capacités de modulation de la voix du chanteur Vicotnik.

Coté actu, c’est l’album Black Medium Current qui fait la promo du groupe mais seuls deux morceaux issus de ce dernier opus seront joués ce soir : Et smelter et Interstellar Nexus. Du reste, le combo reviendra sur de précédents albums de sa discographie. Il faut dire qu’il y a beaucoup de morceaux à rallonge allant de 7 à 10 minutes comme on en voit souvent dans ce genre de groupe. À l’instar de beaucoup de formations du genre, DØDHEIMSGARD sort des sentiers battus et leur prestation live vaut le détour, de part l’exécution dans le jeu des musiciens et la voix du chanteur ainsi que son charisme sur scène.

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BELPHEGOR

Place à la tête d’affiche et pas des moindres car c’est la pointure du Blackened Death Metal Autrichien BELPHEGOR. On ne s’étendra pas sur le set en lui-même qui reste le même depuis le Tyrant Fest 2022. Même décorum, même setlist, seul le line-up live diffère un peu. À la batterie nous avons Krzysztof Klingbein, Wolfgang Rothbauer à la deuxième guitare, Serpenth n’étant pas présent ce soir, c’est Julian David Guillen qui le remplace à la basse, et bien entendu, toujours fidèle au poste, Helmuth, guitare et chant. Mais le set reste toujours aussi efficace avec des morceaux toujours puissants en live comme Baphomet, Belphegor – Hell’s Ambassador, Conjuring The Dead ou encore Lucifer Incestus.

Les musiciens ne sont clairement pas statiques tout comme Helmuth qui ne reste pas planté derrière son pied de micro qui pourrait finir dans un musée du Black metal, et son visage tantôt dénué d’émotion tantôt grimaçant. Approchant de la fin du set, on se doute que c’est avec Totentaz – Dance Macabre que le show se terminera mais surprise, le groupe revient pour un petit rappel avec Stigma Diabolicum. Encore une très belle prestation même si c’était quasiment le même concert au Tyrant Fest 2022 et au Hellfest 2023, mais c’est toujours un plaisir à revoir et BELPHEGOR en live reste immanquable.

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Court mais très intense, le CRYPTIC FEST se termine sur un nouveau succès. Même s’il n’a pas affiché complet, ce petit festival a su attirer du public et ses débuts sont prometteurs. Cet événement a le potentiel de viser un peu plus haut chaque année avec, on l’espère, une affiche déjà un peu plus fournie l’année prochaine, des groupes qui se succèderont à la fois sur la grande scène mais aussi sur la petite à l’étage où se sont déroulés les sessions du concours de guitare, en alternance comme au Tyrant Fest, et à terme peut-être passé sur deux jours. C’est tout ce que nous souhaitons à la Clef et au CRYPTIC FEST pour qu’il devienne le rendez-vous annuel des amateurs de Black Metal en région parisienne. Encore un grand merci à Gregory Marquois de La Clef de nous avoir permis de couvrir l’événement cette année encore et vivement l’édition 2025 !

Photos : Mathieu Lelièvre – Acta Infernalis