CRYSTAL LAKE + AVIANA + OUT OF MY EYES au Backstage By The Mill – Paris, 31 octobre 2017

C’est donc au Backstage By The Mill, la fameuse salle de concert du O’Sullivans des quartiers de Clichy. Et c’est le groupe français OUT OF MY EYES qui ouvre le bal, une formation Metalcore bien de chez nous. Mené par son chanteur Corentin, OUT OF MY EYES  nous met bien dans l’ambiance de la soirée. Le groupe montre toute son efficacité avec des titres soutenus et très carrés. Rien n’est laissé au hasard. Le chanteur tente de capter toute l’intention du public pour qu’il commence à bouger son popotin allant jusque dans le pit. Et ça fait très vite son effet, on voit déjà les premiers mosh pits et attention ça décoiffe. Le combo nous aura offert une bonne petite mise en bouche de ce qui va suivre.

C’est ensuite au tour d’AVIANA, formation originaire de Suède, d’entrer en scène et de maintenir la bonne cuisson du public. Mais c’est avec un très mauvais son que ce groupe mènera son set très peu convaincant. Mais il ne faut pas l’en en vouloir quand on sait d’Aviana n’a même pas deux ans d’existence et qui ne demande qu’à évoluer. Le featuring avec Ryo Kinoshita, le chanteur de CRYSTAL LAKE, viendra relever un peu le niveau.

Il est enfin temps pour les japonais de CRYSTAL LAKE de d’entrer en jeu. Le groupe commence son show direct en toute spontanéité une fois terminées leurs balances faites eux-mêmes et lance sa première grosse claque, le titre Prometheus et le pit est aussitôt plongé dans une ambiance survoltée. Ryo utilise ses talents de frontman de main de maître avec un charisme exceptionnel. Et c’est pareil pour ses camarades, les gratteux Shinya et Yudai sont déchaînés, idem pour le bassiste de session. Et le batteur Gaku n’hésite pas à montrer qu’il est bien là, se mettant souvent debout.

S’en suit Matrix et Six Feet Under, deux morceaux aux riffs monstrueux. Les mosheurs s’en donnent à cœur joie. Et on aura également droit à Rollin’, la fameuse reprise de LIMP BIZKIT à la sauce Metalcore. Entre deux titres, on sent à quel point Ryo est reconnaissant du public européen, ne s’attendant pas à une telle ferveur de notre part. Et c’est bien normal car c’est mérité. CRYSTAL LAKE effectue un énorme travail pour nous offrir de tels morceaux. Et celui qui va suivre, Ups & Down issu de l’Ep Cubes, est un très bon exemple. Tous le monde reprendra en chœur « Up up up » et « down down down ».

L’interlude The Sign nous permettra de souffler un peu avant de repartir de plus belles sur New Romancer venant du précédent album. CRYSTAL LAKE nous fera également cadeau de son dernier titre Apollo. On aurait également aimé entendre la b-side de ce single mais on ne peut pas tout à avoir ! Surtout lorsqu’on a une version live aussi intense que dans le clip de cette chanson.

C’est la dernière date de la tournée et pourtant les japonais sont loin d’être fatigué, et donnent tous ce qu’ils ont dans le ventre. On sent que Ryo met toutes ses tripes dans ses puissants chants gutturaux, surtout au moment de ressortir le premier gros tube du groupe depuis qu’il est au chant, Beloved. Et quasiment tout le public entonnera cette fameuse phrase « I’ll never let you go » sur la partie habituellement chantée par Kenta de CROSSFAITH.

Malheureusement la fin du show commence à se faire sentir sur Omega, extrait de l’album True North. Les protestations de l’audience ne seront que de courte durée lorsque Ryo nous annonce un petit rappel surprise avec le titre éponyme du dernier album.

En une heure de set, CRYSTAL LAKE nous aura démontré toute son efficacité. Certains détracteurs diraient qu’ils sont trop américanisés mais cette formation n’a rien à envier à leurs homologues occidentaux et il faut avoir vécu le show de ce soir pour ne pas en douter une seule seconde. On n’espère plus qu’un retour en 2018, peut-être en festival. Une chose est certaine, CRYSTAL LAKE ira loin, très loin.

Setlist : 

1. Prometheus
2. Matrix
3. Six Feet Under
4. Rollin' -Limp Bizkit cover-
5. Ups & Down
6. The Sign
7. New Romancer
8. Apollo
9. Beloved
10. Omega

-En-
11. True North

Crédit photos : Garnet Angeldust