DAHUZ // Le Monster's Art, Fréjus - 10/02/2024
- Par Christian Delépée
- Le 29/03/2024
- Dans Live-reports
- 1 commentaire
Les tournées européennes, voire mondiales des groupes de métal bien établis enrichissent les pages de votre webzine préféré. Mais chacun d’entre nous satisfait aussi ses gouts musicaux en fréquentant de plus petites scènes, y croisent la destinée de groupes qui émergent, se forgent, régionalement.
Quand on visionne géographiquement les trajectoires de ces grandes tournées, le Sud apparait plutôt délaissé. Pourtant, localement, le metal y prospère, dans l’ombre, loin de ce vilain soleil. Je vous propose d’en découvrir quelques acteurs, en commençant par des "petits nouveaux". De minots ils n’ont pourtant rien, ni le nom : DAHUZ, ni l’envergure. J’ai croisé leur route au Monster's Art à Fréjus, après m’être régalé de leur premier EP sur Bandcamp.
Quatre musiciens pour le DAHUZ de 2024 : Emmanuel Cadman et Guillaume Chomienne aux guitares, Alexandre Culoma à la basse et Guillaume Spinetta pour la batterie. Le groupe est officiellement situé à Aix-en-Provence, une manière de regrouper les adresses, car le Sud c’est aussi de la (haute) montagne, dont Emmanuel est originaire. Une manière aussi de signaler qu’il signe les lyrics. Son premier EP de trois titres, éponyme, est sorti en septembre 2019. Que trois certes, mais 25 minutes de régal dont l’instrumental Behemoth.
Les critiques ont salué "une jolie hybridation des genres à base d’atmosphères graisseuses et de riffing sérieusement protéiné", ou encore "un son enrichissant et captivant en vagues (..) qui vous submergent". Il est toujours difficile de décrire une musique par des mots, mais le ton est bien donné : c’est lourd mais jamais pesant, enlevé mais jamais éthéré. Pour ceux qui aiment les étiquettes : mélanger doom, stoner, spych. Une destinée que l’on dira contrariée par les circonstances que nous avons tous encore en mémoire. Mais 2024 sera l’année de leur premier album, dont j’ai pu entendre trois titres : Sol Invictus, Hyperion et Apollo. Super pour décoller sans aucunes assistances, et je n’ai pas vu le temps passer.
Questionnés sur le show, le groupe en a livré ce commentaire : "Ce live était l'occasion pour nous de concrétiser nos compositions que nous venons tout juste de terminer d'enregistrer. Nous avions vraiment l'envie de proposer quelque chose de nouveau et, aussi, de faire le baptême de notre second guitariste (Guillaume) pour son premier concert avec nous. Nous avons joué les trois premiers morceaux de notre album à paraître cette année, dans l'ordre de l'écoute sur le disque (Sol Invictus, Hyperion et Apollo). Pour nous l'histoire que raconte cet album se devait d'être racontée dans l'ordre, tout du moins son début.
Nos influences sont nombreuses, Emmanuel puise son inspiration dans le rock progressif anglais comme Pink Floyd, si on ne devait citer qu'eux, encore plus grâce à la spatialisation supplémentaire de la deuxième guitare de Guillaume qui permet de flirter avec le post-rock. L'autre extrême du spectre nous emmène jusqu'au doom moderne de groupes comme Monolord à grand renfort de fuzz. Alex quant à lui a apporté une note plus stoner dans les vibes de Space Slug avec son groove de basse qui joint ces deux univers éloignés".
Et pour patienter avant la sortie de l’album, quelques images :
Ah oui, DAHUZ, qu'èsaquo ? Une recherche sur le net vous en livre le secret : ""Dahus rupicapta vacca montanus", le dahu(t) est un mammifère herbivore de la taille d’un bouquetin ou d’un chamois. (…) Très craintif mais doux de caractère, il est très difficile à observer". À propos du choix de ce nom, le groupe a eu ce message : "Ne cherchez pas le dahu, c'est lui qui vous trouvera". C’est tout ce que l’on souhaite.
Christian Delépée pour What The Hell Webzine.
Commentaires
-
- 1. Enriiico Le 02/04/2024
Trop la classe, Dahuz!!
Hâte d'écouter l'album!!
Ajouter un commentaire