Escape the Fate s'assoit sur le Divan du Monde - Paris, 31-01-2016
- Par Romain Dos Anjos
- Le 04/03/2016
- Dans Live-reports
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Environ un an et demi après leur passage au Damage Festival 2014 qui a eu lieu au Cabaret Sauvage à Paris, Escape the Fate était de retour dans la capitale, dans la salle du Divan du Monde dans le quartier de Pigalle, le 31 janvier dernier. Le groupe jouait ce soir-là à guichet fermé son unique date française sur la tournée Hate Me qui faisait la promotion du nouvel album éponyme.
Connu pour ses multiples changements de membres, dont le seul rescapé de la formation originelle est le batteur Robert Ortiz, Escape the Fate revient avec un line-up une nouvelle fois remodelé comprenant un nouveau guitariste, un certain Kevin Gruft alias Thrasher, et un nouveau bassiste de session canadien, Max Georgiev, qui nous a parlé en français avec un léger accent québecois. Mais le combo est toujours mené par Craig Mabbitt qui ne cache pas sa joie de pouvoir jouer à nouveau en France, avec une bonne humeur à toute épreuve.
Les guests de cette soirée n'étaient, à mon goût, pas très appropriés pour tourner avec Escape the Fate, mis à part Like A Storm qui a été une très bonne découverte pour moi. C'est d'ailleurs cette formation néo-zélandaise qui ouvre le bal, partant sur une introduction assez originale avec l'entrée en scène du chanteur avec un véritable didgeridoo, ce long instrument à vent ancien, qui était utilisé par les aborigènes australiens. Le son de cet instrument, mêlé à des influences post-hardcore permet au combo de se démarquer des autres groupes du genre.
Vint ensuite Fearless Vampire Killers qui nous donnait un aperçu de son style durant la préparation de la scène pour leur set avec des balances de son qui n'en finissait pas. La seule chose que je retiendrai d'eux, c'est le chanteur qui échange sa place avec le guitariste. Après quelques "check, one, two" scandé par le public après que l’un des gars du staff ait fait ses tests micro, c’est au tour de New Years Day d’investir la scène du Divan. Je ne m’attarderai pas non plus sur ce groupe, dont le set ne m'a pas spécialement plus, tant la batterie qui était trop forte, tant j’avais l’impression que la chanteuse aurait plus sa place dans un groupe de metal symphonique. Le combo était malgré tout attendu par de nombreux fans.
Leur show terminé, l'ingé-son décide de nous faire patienter avec quelques titres d'AC/DC qui ne manquèrent pas de nous faire plaisir. 21h30, Escape the Fate fait enfin son entrée sur la scène du Divan sans son intro habituelle Choose Your Fate et démarre son set avec Just A Memory, titre issu du nouvel album. À peine sont joués les premiers riffs que les premiers pogos commencent. Le nouveau gratteux semble fier d'avoir bien appris ses tablatures. Le public chante avec Craig dans une parfaite symbiose. Le groupe enchaîne ensuite sur d'anciens titres qui ressortent durant la plupart de leurs concerts tels que The Flood et 10 Miles Wide avant de continuer sur la chanson éponyme du précédent album, Ungrateful. Les mouvements de pogos sont tellement intenses que l'ingé-son et lumière doit maintenir son matos en place tout en continuant de gérer le concert sans perdre son sang-froid, belle preuve de professionnalisme.
Le combo revient sur son nouvel opus Hate Me, sorti en octobre dernier, qui fait l'objet de son actuelle tournée. Live For Today n'est pas trop mal en soit, mais on a cette impression qu'elle ne leur va pas. Alive quant à elle se rattrape un peu mieux avec de légers solos de guitare qui montre un aperçu des capacités de Thrasher. Après une énième déclaration d'amour de Craig à Ashley, le groupe nous propose une petite pause ballade avec Something et Remember Every Scar, cette dernière issue du nouvel album. Ce n'est malheureusement pas ça qui calme la poignée de metalleux/coreux qui se lancent dans des pogos inutiles. Gorgeous Nightmare intervient au bon moment pour réveiller les plus endormis et Escape the Fate termine la première partie de son show sur One for the Money.
À peine quelques minutes après avoir quitté la scène, le groupe revient pour un petit rappel, et nous fait une belle surprise en reprenant une chanson datant de l'époque de Ronnie Radke, The Guillotine, de quoi rendre heureux les fans de cette époque. Le concert se termine donc sur une chanson culte que tout le monde attendait avec impatience, This War Is Ours. Malheureusement, pas de wall of death pour cette fois, question de sécurité pour Craig qui décide de jouer les acrobates comme dans le clip en se jetant du balcon pour atterrir dans la foule et s'adonner à un slam avant de revenir sur la scène. Dernier moment fort du concert qui se termine sous un tonnerre d'applaudissement. Escape the Fate quitte la scène du Divan du Monde avec le batteur Robert Ortiz qui ferme la marche tout en s'amusant avec le public au jeu du qui aura ses baguettes.
Setlist :
Just A Memory
The Flood
10 Miles Wide
Ungrateful
Live For Today
Alive
Ashley
Something
Remember Every Scar
Gorgeous Nightmare
One For The Money
-En-
The Guillotine
This War Is Ours (The Guillotine II)
(Les photos du concert ne sont pas encore disponibles, je vous demande donc de patienter encore quelques jours, merci de votre compréhension).
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