GARMONBOZIA 25 ANS – Jour 2 // Le Liberté & L’Étage, Rennes – 28/10/2023
- Par Romain Dos Anjos
- Le 23/11/2023
- Dans Live-reports
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Deuxième et dernier jour d’anniversaire pour Garmonbozia qui fête ses 25 ans, une journée un peu plus découverte de certains groupes pour nous, surtout le combo CARPENTER BRUT et PERTURBATOR, les gros noms français du Darksynth. C’est parti pour une journée un peu plus éclectique musicalement.
PESTIFER (L’Étage)
On commence lourd, on commence crade avec PESTIFER. Nos voisins Belges nous envoient du très lourd avec leur Death Metal de l’espace comme ils le décrivent. Chaque morceau est une démonstration technique au point qu’il est difficile de garder sa tête immobile face à cette rythmique effrénée. Le chanteur Jérôme n’est pas au meilleur de sa forme, celui-ci nous annonçant qu’il souffre d’une laryngite, et pourtant son growl n’en est pas moins altéré. Le groupe a sorti son dernier EP Defeat Of The Nemesis qui sera bien défendu avec pas moins de 4 titres sur 5 qui le composent, notamment son éponyme, Elysium et Subterranean. Une performance parfaitement menée.
Ho99o9 (Le Liberté)
Le sigle OMNI (Objet Musical Non-Identifié) conviendrait bien à ce duo assez atypique. Musicalement, on est malheureusement assez proche de ce qu’on entend en termes de rap aujourd’hui, mais il y a quand même le côté punk qui contrebalance tout ça. Mais ce qui peut être hypnotisant pour certains, c’est la prestance, il se passe quelque chose sur scène qui fait qu’on peut avoir du mal à s’en décrocher. Ho99o9 n’est pas forcément notre tasse de thé mais ils ont quand même le mérite de captiver.
SÉPULCRE (L’Étage)
Au premier, on retrouve une autre formation dans le Death Metal et des locaux car ce sont des Bretons. La musique du groupe est un peu plus brute de décoffrage, l’efficacité, toujours l’efficacité, avec des riffs punitifs et une batterie bien nerveuse. Mais malgré ce death metal old school, le groupe laisse également de la place à des passages un peu doom pour épurer son propos. Le tout est porté par un growl caverneux qu’on a parfois du mal à percevoir à travers les lignes d’instruments qui englobent le tout. SÉPULCRE en a sous la pédale et ne fait pas de demi-mesure.
ORANGE GOBLIN (Le Liberté)
C’est au tour des vétérans du Stoner de fouler les planches du Liberté, ORANGE GOBLIN vient une fois de plus défendre son statut de référence dans le style. Le combo britannique mené par Ben Ward manifeste beaucoup d’énergie dans sa prestation et on reconnait bien les influences dans leur musique, le heavy old school notamment. En attendant leur entrée en studio pour le prochain album du combo, ça ressort les classiques que ce soit Scorpionica, Sons Of Salem, The Devil’s Whip ou encore Saruman’s Wish. ORANGE GOBLIN n’a pas volé son statut de pointure du Stoner/Doom et pour sûr qu’ils vont le rester au vu de la ferveur du public.
VED BUENS ENDE (L’Étage)
On continue avec d’autres pionniers, cette fois du metal avant-gardiste. La variété de leur son est plus que perceptible avec des relents assez jazzy et des éléments de black metal pour alterner entre passages agressifs avec des blasts et des moments plus progressif. Les riffs dissonants du metal noir sont contrebalancés par des ambiances presque mystique, transposant sur des moments presque acoustiques. Les Norvégiens proposent des morceaux si déstructurés qu’on ne sait où donner de la tête, si on doit headbanger ou simplement se concentrer sur ce qu’il se passe sur scène. Toujours est-il que VED BUENS ENDE ne fait pas dans la redondance.
CARPENTER BRUT (Le Liberté)
Sonorités années 80, du bon synthé comme à l’époque, une dimension live assez spectaculaire embellie par de magnifiques jeux de lumière, CARPENTER BRUT en concert est une expérience qu’il faut vivre au moins une fois. Le Darksynth se laisse écouter en studio mais en concert, ça prend une tout autre dimension. Bien que ce soit de base de l’électro, ce trio mené par Franck Hueso incorpore à sa musique tant de sonorités empruntées au rock et au metal que ça procure une expérience auditive unique. Ce n’est donc pas un simple DJ qui pousse ses potards, on a là un claviériste, un guitariste et un batteur.
La batterie justement, bien que l’instrument soit classique, avec les amplis il arrive à donner un son presque robotique à sa batterie qu’on croira qu’il joue sur une électrique. Le dernier album Leather Terror tiendra sur l’ensemble du set avec pas moins de 7 titres tels que Straight Outta Hell, Day Stalker, Color Me Blood ou encore le titre éponyme tandis que des classiques seront joués comme Turbo Killer et Roller Mobster. CARPENTER BRUT est une expérience live à vivre, une prestation grandiose qui nous aura subjuguer.
ROTTING CHRIST (L’Étage)
Pas énormément de chose à redire au set de ROTTING CHRIST si n’est que c’est le même qu’au Mennecy Metal Fest, avec quelques titres en moins, qui sera joué. Encore une fois le spot est différent et on se demande s’ils n’auraient pas été mieux au Liberté. Mais les Grecs ne se démontent pas et débutnte comme la dernière fois sur 666 avant d’enchaîner sur Kata Ton Daimona Eaytoy. Le groupe continue de rester sur ses classiques comme Fire, God and Fear, In Yumen-Xibalba ou encore The Raven, de quoi ravir les premiers fans.
PERTURBATOR (Le Liberté)
Dans la même lignée que CARPENTER BRUT, PERTURBATOR évolue aussi dans de darksynth. Malgré les similitudes entre les deux projets, les approchent sont tout de même différentes. Déjà ici pas de guitare, juste claviers et batterie (qui sonne aussi électroniquement). La scène est agrémentée d’une sorte de structure en forme d’arche surplombé par un pentagramme inversé. Le projet de James Kent est vraiment dans la même lignée de celui de son confrère de CARPENTER BRUT, une prestation qui aura aussi son lot de jeu de lumière qui s’entremêlera au travers de la structure. Le pit est plutôt attentif à ce qui se joue sur scène mais avec quand même du mouvement qui donne une ambiance de boite de nuit futuriste.
La musique est tout aussi prenante qu’il est difficile de s’en décrocher, en particulier quand elle est teintée d’introspection ce qui la rend un peu pesante selon les morceaux. Avec des morceaux assez classiques tels que Excess, Future Club ou encore Venger, PERTURBATOR frappe un grand coup, et un coup de maître.
Ainsi se termine cet anniversaire qui aura été mémorable. Ne nous reste plus qu’à espérer que Garmonbozia nous fasse un événement encore plus d’envergure pour les 30 ans pour les 25 ans sont déjà une belle réussite. Merci à Tangui de À Jeter Prom et Garmonbozia pour les accréditations et de nous avoir permis de couvrir cet événement.
Photos : Lucinda The Strange
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