Hellfest 2017 : Day 1 – Clisson, 16 juin 2017
- Par Romain Dos Anjos
- Le 01/09/2017
- Dans Live-reports
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Après une première nuit plutôt « calme » dans le camping, petit dej avalé, nous voilà prêt à attaquer la première journée de festival. Cashless en poche, je me décide de faire un premier tour sur le site des concerts et étant donné que c’est personnellement mon premier Hellfest, je découvre tout ça pour la première fois et je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi énorme.
Sur la MS 1, c’est SIDILARSEN qui joue et qui met une grosse ambiance. Beaucoup de festivaliers assistent à leur show et il est rare qu’un des premiers groupes à se produire attire autant de monde, au point d’orchestrer le premier wall of death du Hellfest 2017. Le groupe de Metal Oriental franco-tunisien MYRATH se produira ensuite sur la MS 2 avec une danseuse orientale qui fera une jolie prestation sur l’intro. Puis BETRAYING THE MARTYRS sur la MS 1 qui sera l’un des concerts les plus marquants du festival.
BETRAYING THE MARTYRS (par Mary Motionless)
BETRAYING THE MARTYRS, vaut-il la peine de les présenter encore une fois? Pour leur deuxième passage au Hellfest, les boys nous ont réservés une setlist presque exclusivement composée de titres de leur dernier album en date The Resilient dont le morceau titre sera également clipé lors de leur passage au Fest. BTM en live c’est toujours extrêmement efficace, le groupe déploie une énergie monstre et leur (pas si nouveau que ça) batteur est réellement excellent. Un groupe dont on ne lasse pas.
Nous avons pu rencontrer Aaron Matt qui nous a fait la gentillesse de répondre à nos questions en français (qu’il parle plutôt bien d’ailleurs !) et de nous faire part de ses impressions, une entrevue que nous retrouverez dans cet article : BETRAYING THE MARTYRS : Interview avec Aaron Matts au Hellfest
De retour sur les concerts, c’est EVERGREY qui joue sur la MS 2 et j’ai l’occasion d’entendre la magnifique Black Undertow qui me rappelle leur concert à l’Élysée Montmartre en novembre dernier en guest avec DELAIN. Mais on ne restera que quelques minutes afin d’être bien placer pour assister au set du groupe de folk metal TÝR venant des Îles Féroé ! On n’a quand même pu revoir Tom et Jonas, respectivement chanteur-guitariste et batteur du groupe pour une interview. Les détails d’entrevue c’est par ici : Interview d'Evergrey au Hellfest 2017
TÝR
Il est 15h, et la Temple s’est bien rempli pour accueillir les féroïens de TÝR dont le nom fait référence au dieu nordique du ciel, de la guerre juste et de la stratégie. Le groupe suscite un énorme engouement et beaucoup ont revêtu leur tenue de viking. Le combo n’attirera pas que ses fans, mais aussi des festivaliers cherchant la fraicheur de la tente, et étant donné que ce groupe d’un pays nordique, espère qu’ils auront ramenés le froid de chez eux ! TÝR est acclamé à peine le premier titre commencé et ça ne laissera pas de marbre le groupe qui nous remerciera plus d’une fois. La joie de joué au Hellfest se lit sur le visage des musiciens. Côté musique, on a là un metal assez lourd et mélodieux à la fois, avec du chant clair et une résonnance vocale de cathédrale. TÝR est vraiment un digne représentant du Metal Viking et nous aurait réalisé l’une des meilleures prestations de ce Hellfest. On retrouvera quelques membres du groupes en zone presse le temps d’une interview que vous pouvez retrouver dans cet article : Týr : Interview au Hellfest
QUEENSRŸCHE
Nous voici ressorti de la Temple pour aller voir QUEENSRŸCHE et on peut les entendre de lui vu l’énergie que déploie le chanteur Todd La Torre dans sa voix. Le set est bien court pour un groupe de ce niveau et ils mériteraient d’être un peu plus haut dans le running-order mais bon, faut faire avec. La setlist est centrée sur les classiques du groupe et cela produit donc un set efficace, bien qu’on aurait aimé entendre les dernières compositions en date. Hors ça, on a droit à une prestation bien puissante et ne provoquera pas de déception.
RED FANG (par Mary Motionless)
RED FANG est relégué sous la Valley après leur passage il y’a deux ans en Mainstage…La chose est totalement incompréhensible vu le monde présent, on aura même du mal à sortir du pit photo à la vue de l’affluence. RED FANG serait à conseiller à tous les amateurs de Stoner/Rock « barré » même si tout le monde pourra au final y trouver son compte. Le set du groupe reste extrêmement carré, le sourire de Bryan Gilles est toujours présent pendant tout le set même si on peut éventuellement déplorer un léger manque de communication avec le public mais pour ce set aussi intense que bref on peut encore passer à côté de ce genre de chose pour avoir Hank Is Dead en live ou encore Blood Like Cream.
TAGADA JONES (par Mary Motionless)
Du côté de la Warzone, place à Niko et ses comparses. TAGADA JONES en Warzone? Ce serait presque comme un set à la maison mais avec…beaucoup trop de monde la sortie de la zone étant presque impraticable pendant leur show qui fut comme à leur habitude énergique, enragé et engagé on ne saura trop le dire, le groupe reste une de nos valeurs sûres en France et en live c’est toujours un bon moment à passer. Dans la setlist que des classiques Zéro de Conduite ou encore Karim Et Juliette toujours repris par le public de Dissidents bien présent dans les premiers rangs mais également certains titres de leur dernier album La Peste Et Le Choléra tels que Vendredi 13, Je Suis Démocratie ou le fameux Mort Aux Cons. On ne peut pas recommander un set de TAGADA JONES même si les années passant le groupe est toujours aussi bon, certains n’y trouveront plus leur compte ou tout simplement pas, mais pour le plaisir de passer un bon moment, c’est toujours le groupe à aller voir.
BEHEMOTH (par Mary Motionless)
BEHEMOTH en Main Stage et en plein jour? Cherchez l’erreur…Ah oui le plein jour! Le groupe jouera ce jour-là, l’intégralité de leur dernier album en date The Satanist (2014) qui nous fera littéralement ré-aimer ce groupe qui jusqu’à présent ne nous avait laissé qu’un vague souvenir de nos jeunes années passées à écouter du Black Metal. Une approche plus moderne du style, un visuel moins grand guignol que certains groupes encore présents actuellement sur la scène BM, un set avec uniquement d’excellents titres à noter qu’un titre de l’album Evangelion est présent à la fin du set ainsi qu’un extrait de l’EP Ezkaton. BEHEMOTH restera un de nos plus beaux souvenirs cette année même si on espère grandement les revoir en salle très vite.
BELPHEGOR (par Mary Motionless)
La Temple se prépare à accueillir BELPHEGOR et MARDUK, groupes « phares » de la scène Black Metal que dire de ces deux groupes si ce n’est qu’une très bonne surprise se cache dedans et qu’un vu une déception bien cruelle? En gros ne nous arrêterons pas sur le show de MARDUK nos oreilles ont bien trop saignées ainsi que nos yeux…Le grand guignol non merci! Quant à BELPHEGOR, une setlist plus qu’excellente avec entre autre Gasmask Terror, Lucifer Incestus ou bien Bondage Goat Zombie et nous voilà partis pour un set vraiment excellent, une présence presque dérangeante d’Helmut (frontman/guitariste) mais des musiciens qui excellent dans leur genre, le public présent est ravi (oui même eux ils peuvent être content #clichéinside), nous également et un groupe vraiment incroyable sur scène. A découvrir pour les non-amateurs et à voir et revoir pour les autres au même titre qu’un DARK FUNERAL!
Une mésaventure sur le camping nous fera malheureusement rater en partie l’une des têtes d’affiche de cette année, DEEP PURPLE. Mais on aura quand même l’occasion d’avoir les derniers titres dont le plus culte de tout le répertoire du groupe, la fameuse Smoke On The Water qui sera chanté en chœur par toute la foule. Voilà un groupe qui garde la pèche encore à l’heure actuelle.
SABATON
La foule est bien compacte pour accueillir les suédois de SABATON. Je m’attends à une prestation de même qualité que celle appliquée lors du concert à l’Olympia en janvier dernier (Live-report ici). Et pour ne pas changer, le show débute sur l’intro The March to War avec l’arrivée du batteur Hannes Van Dahl qui nous lâche son traditionnel enchaînement avec la voix de Joakim Broden qui résonne dans tout le festival.
Et bien sûr, le set commence par Ghost Division. On a toujours la projection d’image qui illustre les titres. Je m’attendais à une setlist similaire à celle de l’Olympia et bien non ! Le groupe enchaîne sur le doublé The Art of War et Carolus Rex qui en réjouira plus d’un. Le plein air permet à SABATON de jouer un set avec de la pyrotechnie. Les suédois ont de nouveau droit à une ovation et Joakim nous balance un petit « You’re crazy mother fuckers » tellement il est sur le cul de voir tant de ferveur pour son groupe.
SABATON nous jouera quelques titres de son dernier album dont la très intense Sparta et l’éponyme The Last Stand. On notera une différence de notes avec la version studio. Le gagnant d’un concours aura également la chance de chanter sur Swedish Pagans et au Hellfest s’il-vous-plaît ! Pour les rappels, même tableau qu’à l’Olympia : Primo Victoria, Shiroyama et To Hell and Back pour terminer. Bref, SABATON c’est du bon, c’est du lourd, c’est du jouissif. Vous l’aurez compris, j’adore ce groupe !
ROB ZOMBIE (par Mary Motionless)
Entre un solo de John 5 et une papote de Rob Disco Zombie et une mise en scène plutôt sympathique, le groupe composé quasi exclusivement d’anciens musiciens de MARILYN MANSON (il faut bien le préciser quand ce sont les meilleurs qu’il ait pu avoir) nous gratifie de titres que tout le monde attend impatiemment et reprend en chœur comme Living Dead Girl, Blitzkrieg Bop ou Dragula qui conclura d’ailleurs le set de ce soir, la formation jouera également deux titres de WHITE ZOMBIE ainsi qu’une cover de School’s Out d’ALICE COPPER en plus de celle des RAMONES déjà bien connue. Une apparition brève de Sheri Moon sur scène aux côtés de son cher mari et 1h30 de show plus tard, on peut continuer à penser que ROB ZOMBIE c’est sympa à regarder mais que c’est vite retondant niveau musical mais si la recette fonctionne après tout, pourquoi pas…
Et on termine cette journée avec deux groupes très bons qui ont le malheur de passer sur le même créneau horaire, IN FLAMES et ALESTORM. Mais pour vous faire profiter du résumer des deux shows, on décide donc d’en couvrir un chacun.
ALESTORM (par Morrigan-wth)
À 1h du matin, ce sont les pirates d’ALESTORM qui s’emparent de la scène Temple. Au menu, les titres phares du groupe ainsi que des morceaux du nouvel album, pour un concert qui aura tôt fait de prouver que les écossais sont capables de réunir une audience monstrueuse, que la tente sous laquelle le concert se déroule a bien du mal à contenir. Les membres du groupe, comme à leur habitude, débordent d’énergie qu’ils communiquent à leur public en deux temps trois mouvements. Ca reprend les refrains en chœur avec le groupe, ça saute de partout et surtout, surtout, ça slamme tout le long du concert, qui se finit bien trop vite.
IN FLAMES
On ne peut pas être fan de Death Mélodique sans connaître IN FLAMES, ce qui relèverait de l’incultivité. Le groupe est un habitué du festival et c’est un succès à chaque fois. Toutefois, la setlist choisie pour ce coup-ci n’enchantera pas tout le monde. Ceci dit la chanson d’ouverture Wallflower reste une bonne entrée en scène. Et petite nouveauté, un claviériste de session s’est rajouté au line-up et qui se charge également des samples. On aura quand même droit à des incontournables telles que Where The Dead Ships Dwell, The Jester’s Dance, la traditionnelle Only for the Weak ou encore Deliver Us, ainsi que quelques chansons issues du dernier album Battles, The Truth et The End en l’occurrence. Qu’on se le dise, malgré des titres moins transcendants que d’autres, IN FLAMES est toujours nickel au niveau de la prestation. Le show se termine sur Take This Life qui nous réexpédie au camping pour un peu de « repos » avant d’attaquer la deuxième journée.
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