Hellfest 2018 : Day 2 - Clisson, 23 juin 2018

Pour cette deuxième journée de festival, on commence avec BLACK BOMB A sur la MS 2. Comme à son habitude, le groupe déboule sur les planches tels des ninjas et commence à mettre l’ambiance dès le début du show, avec Double, un bon vieux titre à l’ancienne, suivi de l’efficace Born to Die. L’un des chanteurs, Poun, a l’air encore plus survolté que d’habitude. Est-ce une surconsommation de café ou le grand air matinal de la région ? Toujours est-il qu’il communique bien son énergie au public et on peut dire que du BBA si tôt dans la journée c’est un très bon réveil matin ! Après avoir atteint une nouvelle fois un point de non-retour avec The Point of No Return comme son nom l’indique, le groupe nous fera le privilège de nous jouer leur tout dernier titre en live, Wake Up. Et vu l’heure qu’il est, elle est de rigueur.  Ensuite, c’est le traditionnel wall of death sur Police Stopped Da Way avant de nous jouer l’éternelle Mary. Puis le groupe quitte la scène sur Make You Choise après avoir enflammé cette MS 2 de bon matin, et nous avoir recommandé d’aller voir Get the Shot en Warzone non-loin de là. 

Setlist : 

1. Double
2. Born to Die
3. The Point of No Return
4. Wake Up
5. Police Stopped Da Way
6. Mary
7. Make Your Choise

GET THE SHOT a été recommandé par BLACK BOMB A à la fin de leur set, mais pour nous, le set des Québécois était immanquable! La violence est présente autant sur scène que dans le public (on en connaît qui ont risqué leur vie). Jean-Philippe et ses compères sont dans une forme olympique, le frontman n’hésitera d’ailleurs pas à prendre quelques petits bains de foule bien mérités en exécutant un crowd-surf et en allant chanter avec les premiers rangs à plusieurs reprises. Blackened Sund, Rotting Idols, Lynch The Lord ou encore Cold Hearted un enchaînement de titres vraiment excellents sur la set-list nous font regretter le temps de jeu du groupe assez court. Le Hardcore c’est peut-être plus trop notre tasse de thé mais GET THE SHOT reste une valeur sûre de cette scène, à découvrir pour ceux qui n’ont jamais osé jeter une oreille à leur son mais aussi à voir sur scène sans aucun doute!

Setlist : 

1. Faith Reaper
2. Erase the Scum
3. Blackened Sun
4. Rotting Idols
5. Lynch the Lord
6. At War
7. Cold Hearted

Certaines personnes se sont indignées en découvrant que PSYKUP passait sous la Altar…Effectivement le choix de la scène paraît peu approprié pour un groupe de leur trempe qu’on verrait peut-être plus en Warzone (voir en Main-Stage pourquoi pas). On commence à être habitués à les voir depuis un an c’est peut-être notre 5ème ou 6ème set mais le groupe est inratable, la scénographie est visuellement intéressante, les morceaux préférés de tout un chacun sont présents sur la set-list (Love Is Dead ou Teacher en fin de set) et les morceaux plus récents de CTRL+ALT+FUCK nous donneraient presque envie d’aller exécuter quelques pas de danse dans le pit (et apparemment certains ont osés, on les a vus). En bref, PSYKUP : une ambiance chaleureuse dans le pit comme sur scène et surtout un groupe au top malgré les années (et leur pause), on attend maintenant la suite avec leur prochain album.

Setlist : 

1. Violent Brazilian Massage
2. We Will Win This War
3. Do It Yourself
4. Shampoo The Planet
5. Love Is Dead
6. Teacher

On repart du côté de la MS 2 avec les Furyos de RISE OF THE NORTHSTAR. Le groupe a attiré beaucoup de monde et il est désormais difficile d’atteindre les premiers rangs. Les cinq membres arrivent sur scène avec de nouvelles tenues. Des sortes de kimonos modernisés rappelant un peu les shinigamis dans le manga Bleach. Et on remarquera surtout le frontman Withia qui a troqué sa casquette et son bandana contre un masque qui lui donne un côté ninja. Tout ça montre la passion du groupe pour la culture japonaise et en particulier l’univers des mangas shonen. Le groupe ressort ses titres les plus cultes avec Welcame (Furyo State of Mind), Sound of Wolves ou encore What the Fuck. Mais on aura également droit à un inédit, le titre Here Comes The Boom qui sera présent sur le prochain album. S’en suivra Again and Again qui répond comme son nom l’indique à l’attente du public qui en demande encore et encore. Puis le groupe terminera sur Demonstrating My Saya Style sur laquelle le chanteur demandera à tout le public de s’accroupir pour sauter le plus haut possible après cette phrase désormais culte du groupe « Find in your mind da sayan rage ».

Setlist : 

1. Bosozoku
2. Welcame (Furyo State of Mind)
3. Sound of Wolves
4. What the Fuck
5. New song
6. Again and Again
7. Demonstrating My Saiya Style

Ce Hellfest 2018 est également marqué par le retour de Jonathan Davis, non pas avec KORN, mais cette fois avec son projet solo. Étant un habitué du festival, il est logique que le chanteur vienne nous présenter son dernier album Black Labyrinth sorti en mai dernier. La setlist sera donc essentiellement composée de titres de cet album, à la grande déception de certains qui espéraient quelques titres de KORN. On remarquera la présence de Ray Luzier à la batterie, ce qui nous donnera quand même l’impression d’assister à un concert du groupe, bien que plus posé et mélancolique, avec des titres aux textes poignants qui auront du mal à convaincre tout le monde. Mais certains d’entre nous seront quand même envoutés par le set de Davis et avec sa voix qui garde toujours sa justesse.

Setlist : 

1. Underneath My Skin
2. Everyone
3. Forsaken
4. Final Days
5. What You Believe
6. Basic Needs
7. Walk on By
8. What It Is
9. Happiness

On retrouve maintenant le groupe Russe ARKONA sous la Temple, trois ans après leur passage sur la même scène. Ceux qui les ont déjà vu sur une des dates de leur tournée avec KORPIKLAANI l’hiver dernier s’attendent à une setlist quasi-similaire, avec deux titres en moins. La première demi-heure sera consacrée à l’album Khram, dernier né de leur discographie. La chanteur Masha Scream débarque de nulle part sur cette scène de la Temple, encapuchonnée, pour nous interpréter l’intro Mantra nous plongeant dans l’ambiance Pagan Metal russe. Nous aurons droit à trois titres de l’album soit la chanson phare Shtorm, la très longue Tseluya zhizn avec ses 15 minutes, suivis de V Pogonye za beloy tenyu avant de clôturer cette première partie de set avec l’outro Mantra. Place maintenant aux bons vieux titres tel que Goi, Rode, Goi ! qui sera repris en cœur par les plus gros fans du groupe, ou encore Zakliatie. Et le traditionnel final sur un ton beaucoup plus folk avec Stenka no Stenku et Yarilo.

Setlist : 

1. Mantra (Intro)
2. Shtorm
3. Tseluya zhizn
4. V pogonye za beloy tenyu
5. Mantra (Outro)
6. Goi, Rode, Goi!
7. Zakliatie
8. Skvoz' Tuman Vekov
9. Stenka na Stenku
10. Yarilo

De retour en MS 1, le set des Gallois de BULLET FOR MY VALENTINE est déjà bien entamé étant donné qu’il était à cheval sur celui d’ARKONA. Nous arrivons donc en plein The Last Fight. Le show à l’air d’être bien meilleur que la prestation de 2016. Le quatuor profite également de ce retour à Clisson pour nous présenter son nouvel album Gravity mais nous entendrons que Letting You Go et Piece of Me. Nous aurons également droit comme à chaque fois à des titres culte tel que Scream Aim Fire avec son traditionnel wall of death, la classique Tears Don’t Fall, toujours jouée à la perfection, et Waking The Demon pour terminer. Bon, ce n’est pas le concert de BFMV du siècle, mais c’est toujours sympa de retrouver ce groupe en live.

Setlist : 

1. Don't Need You
2. Over It
3. Your Betrayal
4. 4 Words (To Choke Upon)
5. You Want a Battle? (Here's a War)
6. The Last Fight
7. Letting You Go
8. Worthless
Drum solo
9. Scream Aim Fire
10. Piece of Me
11. Tears Don't Fall
12. Waking The Demon

Petite halte sur l’Altar pour voir un bout du set de KATAKLYSM qui a quand même rassemblé une bonne poignée de festivalier contrairement à ce qu’on aurait pu penser étant donné le fait que BODY COUNT passent au même moment sur la MS 2. Il faut dire qu’il y a un grand écart dans le Rap Metal et le Death Metal, et c’est ça le Hellfest, il y en a pour tous les goûts.  Après un petit As I Slither bien placé, le combo Canadien fera également son hommage à Vinnie Paul en lui dédiant la chanson Outsider issue du nouvel album Meditations paru le 1^er juin. Puis le groupe enchaîne sur At the Edge of the World. L’échange entre le chanteur Maurizio Lacono et le public se fait à la fois en français et en anglais, à coup de « Tabarnak » ! Ce qui donne au concert un ton très convivial et on espère une ambiance identique à leurs prochains concerts en France prévus pour cette automne.

Setlist : 

1. Like Angels Weeping (The Dark)
2. Narcissist
3. Thy Serpents Tongue
4. 10 Seconds From the End
5. Guillotine
6. As I Shliter
7. Outsider
8. At the Edge of the World
9. In Shadows & Dust
10. Crippled & Broken
11. The Black Sheep
12. The World Is a Dying Insect

C’est sous une Altar engorgée qu’on retrouve les Finlandais de CHILDREN OF BODOM. Une bonne majorité d’entre nous estiment que le groupe devrait plutôt se produire en MS, surtout en heure de pointe avec une masse de festivaliers qui s’étend jusque sous la Temple et en extérieur. Et les pogos ne tarderont pas à s’orchestrer avec groupe qui démarre d’entrée de jeu avec Are You Dead Yet ?, suivi de In Your Face et c’est le cas de le dire, c’est toujours une bonne claque dans la face ! C’est toujours un plaisir de voir Alexi Laiho exécuter ses solos avec une rapidité qui lui est propre et qui font toujours mouche. Côté setlist, le groupe a repris ses bonnes habitudes en ressortant une peu de tout dans leur discographie, contrairement à la précédente tournée anniversaire des 20 ans ou le groupe ont joués des titres exclusivement issus des trois premiers albums. Là on aura un peu du dernier avec son éponyme I Worship Chaos. Et bien évidement des incontournables tel que Angels Don’t Kill, Hate Me ! ou encore Everytime I Die sans oublier Downfall. Après quoi, le bassiste Henkka Seppälä prendra la parole dans un français très débrouillard pour nous dire que leur meilleur public c’est le public français, à chaque fois qu’ils passent, et que le Hellfest est le meilleur festival du monde, puis pour nous annoncer le prochain titre, Hate Crew Deathroll et avec un petit « allez les bleus ! ». Le combo terminera son set sur Towards Dead End.

Setlist : 

1. Are You Dead Yet?
2. In Your Face
3. Living Dead Beat
4. I Worship Chaos
5. Angels Don't Kill
6. Warheart
7. Hate Me!
8. Needled 24/7
9. Everytime I Die
10. Downfall
11. Hate Crew Deathroll
12. Towards Dead End

Quelques années maintenant que nous n’avions pas vu WATAIN sur scène et quel plaisir d’enfin les retrouver! Clairement un des meilleurs sets du festival sous la Temple, une entrée en scène grandiose qui n’a pas changé au fil des années dans nos souvenirs et un groupe avec un charisme impressionnant. Erik Danielsson très en forme comme à son habitude (oui on peut tirer une tête d’enterrement et être en forme la preuve) malgré son peu d’interaction avec le public (c’est pas ce qu’on lui demande en même temps) balancera un verre de sang de porc sur les photographes et les premiers rangs avant d’interagir en grande partie avec les éléments présents sur scène notamment avec le feu présent sur les croix renversées. Pour la set-list, le dernier album en date Trident Wolf Eclipse est majoritairement représenté, pour le reste ce sera majoritairement des morceaux relativement récents du groupe tels que Malfeitor ou encore Outlaw seuls On Horns Impaled qui date de 1999 et Devil’s Blood (2003) sont à signaler pour les morceaux plus anciens. WATAIN reste une valeur sûre du milieu Black Metal et il est évident que le groupe compte bien le rester.

Setlist : 

1. Stellarvore
2. Devil's Blood
3. Nuclear Alchemy
4. Malfeitor
5. Furor Diabolicus
6. Outlaw
7. Sacred Damnation
8. Towards the Sanctuary
9. On Horns Impaled
10. The Serpent's Chalice

Choix difficile en ce samedi soir, soit PARKWAY DRIVE en MS 2, soit DIMMU BORGIR sous la Temple. Notre équipe s’est donc séparé pour voir chacun des deux groupes afin de pouvoir reporter les deux concerts. On commence donc avec le combo Australien qui sera à coup sûr leur des meilleurs concerts de cette treizième édition, en particulier en termes d’effets scéniques, et on peut dire que le choix de jouer de nuit est très judicieux car PARKWAY DRIVE est connu pour en mettre plein la vue à chaque concert. La scène est entièrement plongée dans le noir pendant l’intro de la chanson Wishing Wells jusqu’au premier scream du chanteur Winston McCall. Puis le groupe enchaîne sur Prey, de quoi présenter le nouvel album Reverence. Après ces nouveautés, les Australiens nous ressortent leurs compos les plus efficaces allant de Vice Grip, Dedicated à Idols and Anchors et Wild Eyes, en passant par d’autres titres du nouvel album tel que Cemetery Bloom et The Void. Un des plus gros circle pits de la journée sera orchestré sur Karma, durant lequel le bassiste Jia O’Connor et le guitariste Luke Kilpatrick en feront un de leur côté, à croire que c’est eux-même qui contrôlent la foule ! Et c’est sans oublier cet énorme wall of death sur Bottom Feeder et la batterie de Ben Gordon qui tournera sur elle-même, de quoi émerveillé l’assistance. En soit, cet énorme concert aura ravi les plus gros fans du groupe ainsi que les éventuels qu’ils auront gagné après ce show. Rendez-vous en février prochain pour le concert prévu à l’Olympia pour voir ce qu’il en sera !

Setlist : 

1. Whishing Wells
2. Prey
3. Vice Grip
4. Dedicated
5. Cemetery Bloom
6. The Void
7. Idols and Anchors
8. Karma
9. Writings on the Wall
10. Wild Eyes

-En-
11. Crushed
12. Bottom Feeder

On finira notre soirée sous la Temple avec le monument qu’est DIMMU BORGIR! Leur dernier album nous avait tellement plu qu’il était impensable de rater leur passage sur scène. Une rentrée en scène plutôt simpliste et une scénographie somme toute classique pour eux , mais des musiciens et un frontman imposant la recette fonctionne très bien (on rajoute que faire brûler les photographes sur le deuxième morceau il faudra éviter à l’avenir). Un set vraiment très bon qui nous permet de découvrir plusieurs titres de Eonian en live (trois morceaux seront joués ce soir et deux en ouverture de set) mais également de redécouvrir les célèbres Gateways et Dimmu Borgir dont on ne se lasse jamais, l’album In Sorte Diaboli est également bien représenté avec deux titres au programme bien sûr le classique Puritania est également joué ce soir à déplorer la présence d’un seul titre de Death Cult Armageddon album culte du groupe? en fin de set à savoir Progenies Of The Great Apocalypse. Le morceau final sera donc Mourning Palace et il clotûre un de nos sets préférés également cette année, une excellente prestation qu’il nous tarde de revoir en salle à Paris en décembre prochain!

Setlist : 

1. The Unveiling
2. Interdimensional Summit
3. The Chosen Legacy
4. The Serpentine Offering
5. Gateways
6. Dimmu Borgir
7. Puritania
8. Council of Wolves and Snakes
9. Progenies of the Great Apocalypse
10. Mourning Palace

Crédits photos : 

Yohann Veiller
Mary Motionless
Stephan Birlouez

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