HELLFEST 2024 - Jour 1 // Clisson - 27/06/2024

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On le savait depuis plusieurs mois, l’édition 2024 du Hellfest Open Air allait être une édition vraiment spéciale, notamment le retour de METALLICA deux ans après leur premier show, mais aussi MACHINE HEAD propulsée comme tête d’affiche, et bien entendu certains OVNI comme SHAKA PONK ou encore SIMPLE PLAN. Et bien entendu, des concerts exceptionnels comme BABYMETAL, KANONENFIEBER ou encore CROSSES. Retour sur une édition assez insolite.

Dès l’arrivée sur le site, on ressent déjà l’excitation des festivaliers prêts pour ce nouveau marathon de concert et le soleil brûlant n’a pas diminué leur enthousiasmes.  Les décors du festival sont toujours aussi soignés et on peut déjà voir la fameuse Gardienne des Ténèbres qui veille déjà sur nous.

ASINHELL (MS 1)

Il est 16h30, et c’est ASINHELL qui donne le coup d’envoi du festival et qui ouvre les mainstages. Et dès le départ, Clisson a été secoué par l’irruption puissante du groupe. Alors que la foule se rendait devant la scène, l’excitation de certains était palpables à l’idée de découvrir le nouveau groupe de Michael Poulsen, le frontman emblématique de VOLBEAT. Ici, il sera uniquement au poste de guitariste car c’est Marc Grewe qui prend le micro. Et grosse surprise pour ceux qui l’ont reconnu, c’est bel et bien le producteur de renom Jacob Hansen que l’on retrouve au poste de bassiste. Prodiguant un Death Metal très incisif avec une explosion de riffs et de beats, le groupe a littéralement électrisé la scène avec sacrée performance tout en défendant son premier album Impii Hora.

BLEED FROM WITHIN / THROWN (MS 2 / Warzone)

La journée se poursuit avec BLEED FROM WITHIN a livré une prestation énergique et intense sur la mainstage 2. Le groupe écossais a enchaîné les morceaux de leur dernier album, offrant un mélange de metalcore puissant et de mélodies accrocheuses, avec des riffs tranchants et des breakdowns puissants qui ont parfaitement illustré leur maîtrise de leur metalcore.

Côté Warzone, c’est la même énergie avec THROWN, un groupe émergent de la scène metal Suédoise. Leur set a été une démonstration de la force brute du metal moderne, combinant des éléments de death metal et de metalcore. Bien que relativement nouveau sur la scène, THROWN a réussi à captiver le public avec une performance pleine de promesses.

SLAUGHTER TO PREVAIL (MS 1)

De retour vers les mainstages, c’est le mastodonte Russe SLAUGTHER TO PREVAIL qui arrive sur scène avec le très controversé Alex Terrible. Le Hellfest a été le théâtre d'une démonstration de brutalité et de technicité, avec des riffs agressifs et des growls puissants qui ont électrisé la foule. Le groupe voulant orchestré le plus gigantesque wall of death jamais vu au Hellfest, l’assistance s’exécute et c’est véritablement le plus gros mur de la mort jamais orchestré, une véritable débandade. Il est malheureusement dommage qu’un chanteur guttural de cette trempe soitau centre d’une polémique qui le présente dans des bords politiques indéfendables car il laisse un goût amer à cette performance de haute volée.

KERRY KING (MS 1)

Kerry King, l’emblématique guitariste de SLAYER, a apporté une dose de thrash metal brut et énergique au Hellfest. Avec son style distinctif et son jeu de guitare puissant, il a livré une performance intense qui a ravivé l'esprit des fans de SLAYER, en particulier lorsque des morceaux classiques tels que Raining Blood et Black Magic, en plus de faire profiter de ses titres solos, offrant une expérience nostalgique et explosive.

BABYMETAL (MS 2)

C’est l’un des concerts les plus attendus de la journée, le phénomène BABYMETAL débarque enfin sur la mainstage 2. Une véritable folie s’empare de l’assistance qui frémie d’impatience de voir arriver Su-Metal, Moa-Metal et Momo-Metal. Et comme toujours, une entrée en scène militaire, les filles s’avancent en rythme sur BABYMETAL DEATH, l’habituel morceau d’ouverture qui présentent les 3 membres. Tout au long du set, les Japonaises nous livrent une prestation explosive avec une énergie et un spectacle visuel impressionnant. Leurs chansons accrocheuses et leurs chorégraphies dynamiques insufflent au public une véritable ferveur, certains suivant les mêmes mouvements de bras que les danseuses. Avec des tubes comme Distortion, PA PA YA!! ou encore KARATE. Mais le point culminant du set c’est sans aucun doute pendant leur dernier morceau en collaboration avec ELECTRIC CALLBOY, RATATATA. Les musiciens Allemands ne seront malheureusement pas présents aujourd’hui mais leur auras planent encore depuis le Hellfest 2023 lors de leur prestation mémorable. Un véritable torrent d’énergie s’abat sur les terres du Muscadet tout au long du morceau. Après le hit Gimme Chocolate!, un gros wall of death s’orchestra sur le titre final Road of Resistance.

CRYSTAL LAKE

On reste au Japon avec un autre groupe très attendu au Hellfest, CRYSTAL LAKE. Avec Prometheus en tant que titre d’ouverture, un circle pit s’orchestra d’entrée de jeu sur le parterre de la Warzone. Sur scène, le groupe a offert une série de morceaux énergiques et bien ficelés, mêlant riffs agressifs, breakdowns massifs et mélodies entraînantes. Leur présence scénique était intense, avec une interaction captivante avec le public qui a contribué à créer une atmosphère électrisante. Même si l’ombre de l’ancien chanteur Ryo Kinoshita plane encore au sein du groupe, le nouveau frontman John Robert Centorrino (ex-THE LAST TEN SECONDS OF LIFE) fait le job et fait preuve d’une puissance vocale impressionnante. Les membres du groupe ont su maintenir un rythme soutenu tout au long du set, et des morceaux comme Machine et Aeon ont particulièrement fait mouche auprès des fans. Le combo nous jouera également leur nouveau titre Blüdgod pour notre plus grand plaisir. Malgré une excellente prestation, le set sera ponctué d’un problème de son sur les amplis de droite, faisant réagir le public à chaque coupure. Mais le groupe ne se démonte pas et jouera jusqu’au bout sans tenir compte de ce souci qui a quand même entaché une partie du concert. Malgré tout, l’ensemble du show a été marqué par une grande intensité et un engagement total, faisant de leur performance un moment mémorable du festival.

DARK TRANQUILLITY

C’est dans une Altar plein à craquer que les Suédois de DARK TRANQUILLITY prennent possession de la scène. Les pionniers du Death Metal Mélodique ont livré une performance à la fois technique et atmosphérique, notamment avec quelques extraits de leur nouvel album Endtime Signals avec Encircled, Unforgivable ou encore The Last Imagination, en parallèle de titres de précédents opus comme Atoma et Phantom Days. Le chant guttural de Mikael Stanne, associé à des mélodies envoûtantes et des riffs puissants, a créé une expérience immersive pour les fans. La prestation a également été marquée par une ambiance intense capturant parfaitement l’essence du groupe et leur influence sur le genre.

LANDMVRKS

Du côté des mainstages, c’est au tour de ceux qui on repris au la main le créneau de BAD OMENS qui a malheureusement du annuler, je veux parler bien sûr de LANDMVRKS. Le groupe fait déjà une ascension fulgurante depuis quelques temps, ce set va les propulser encore plus loin. Le groupe a enflammé la scène avec leur style metalcore moderne et énergique. Leur performance a été marquée par une forte présence scénique, des riffs accrocheurs et des breakdowns percutants. Le groupe a su maintenir l'énergie tout au long du set, avec des morceaux comme Creature, Death, Say No Word ou encore Scars. Leur interaction avec la foule et leur dynamique scénique ont contribué à créer une atmosphère vibrante et enthousiaste, faisant de leur concert un moment fort du festival.

SODOM

De retour sous l’Altar, c’est SODOM qui arrive sur la scène pour nous offrir une performance explosive, fidèle à leur réputation de pionniers du thrash metal. Le groupe allemand a fait revivre les classiques du genre avec une intensité brute et une énergie contagieuse. Des morceaux emblématiques comme Agent Orange et Nuclear Winter ont résonné dans l’enceinte de l’Altar, entraînant la foule dans une frénésie collective. La présence scénique de SODOM, combinée à leur jeu de guitare incisif et à leur batterie rapide, a assuré un concert percutant et mémorable.

DROPKICK MURPHYS

Le jumelage Boston/Clisson continue de perdurer avec le retour de DROPKICK MURPHYS qui sont désormais abonnés au Hellfest. Et cette année, histoire de changer les habitudes de joués en plein cagnard, c’est de nuit que le groupe se produit et avec leur scénographie, le concert promettait de prendre une dimension tout à fait particulière. Le concert des DROPKICK est toujours un moment fort du festival de part l’énergie explosive du groupe et son ambiance festive. Connu pour sa fusion unique de punk rock et de musique celtique, la joyeuse petite bande a livré une performance intense et entraînante, mettant en avant leurs plus grands succès, des morceaux comme The Boys Are Back, Johnny, I Hardly Knew Ya, The State of Massachusetts ou encore Rose Tattoo, tout en jouant quelques covers comme You’ll Never Walk Alone de Rodgers & Hammerstein. Le public a chanté en chœurs avec le groupe tout au long du set et cet interaction entre les membres du groupe et les spectateurs a créé une atmosphère de communion et de joie collective. Leurs jeux de scène, entre moments de pure adrénaline et pauses plus intimistes, ont montré la maîtrise du groupe dans l'art de captiver un public. En résumé, leur performance au Hellfest 2024 a été un véritable tourbillon d'énergie et de passion, laissant les fans sur une note euphorique et dans le meilleur mood pour la suite du festival.

Photos :

Romaric Lacroix (ASINHELL, BLEED FROM WITHIN, SLAUGHTER TO PREVAIL, BABYMETAL, DARK TRANQUILLITY, DROPKICK MURPHYS)
Nicolas Jauffret Seigneurs du Metal (CRYSTAL LAKE)
Stephan Birlouez Among The Living (KERRY KING)
Matthieu LelievreActa Infernalis (SODOM)

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