HELLFEST 2024 - Jour 2 // Clisson - 28/06/2024

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Le soleil s'est levé sur Clisson pour marquer le début du deuxième jour de ce Hellfest 2024 tant attendu. Après une première journée explosive, les festivaliers, encore imprégnés de la ferveur des performances d'hier, se préparent à replonger dans l'univers impitoyable du festival de l’enfer avec des concerts à ne pas rater comme les Japonaises de LOVEBITES, le supergroupe SAVAGE LANDS et ses membres très engagés pour la reforestation, notre révélation black metal KANONENFIEBER, les excentriques STEEL PANTHER ou encore les sulfureux SHAKA PONK. Sans oublier deux têtes d’affiches d’envergures à savoir MACHINE HEAD et THE PRODIGY. Place au chaos musical, place à la fête, place à l'enfer !

Parmi les groupes d’ouverture, les plus téméraires ont plus découvrir le groupe de Metalcore Nantais KARMA ZERO, les Grenoblois de EIGHT SINS et leur Thrash Hardcore sorti tout droit de la planète Namek ou encore SOLITARIS si vous préférez le metal moderne aux ambiances sombres et froides, de quoi échauffer pour la suite avec tout d’abord l’un des groupes à fouler pour la première fois le sol de Clisson.

LOVEBITES

LOVEBITES, le groupe de power metal japonais entièrement féminin, a livré une performance explosive qui a conquis le public dès les premières notes. Montées sur scène avec une énergie débordante, les cinq musiciennes ont enchaîné leurs titres avec une précision et une intensité impressionnante, des morceaux comme The Hammer of Wrath, Judgment Day ou encore Holy War qui ont mis en lumière leur virtuosité technique et leur capacité à mêler des mélodies accrocheuses à des riffs tranchants. Midori et Miyako, les guitaristes, ont particulièrement brillé lors de leurs solos, tandis que Haruna, à la batterie, a donné le rythme avec une force implacable. Asami, la chanteuse charismatique du groupe, a captivé la foule avec sa voix puissante, alternant entre des passages mélodiques et des cris rageurs, transportant les festivaliers dans l'univers épique de LOVEBITES, contribuant au succès de leur prestation qui a été un des moments forts de la journée.

THE ACACIA STRAIN / WARGASM

Sous l’Altar, THE ACACIAN STRAIN a offert une prestation brutalement intense au Hellfest 2024, transportant le public dans un tourbillon de violence sonore. Le groupe de deathcore américain, connu pour ses riffs écrasants et ses breakdowns dévastateurs, a livré un set impitoyable, enchaînant ses morceaux avec une précision implacable. Vincent Bennett, le chanteur, a craché ses paroles avec une rage palpable, incitant le public à se déchaîner dans les mosh pits. La basse grondante et les guitares lourdes ont résonné à travers le festival, créant une atmosphère oppressante et cathartique qui a laissé les fans en transe.

De leur côté sur la mainstage 2, le duo britannique de punk électro-metal WARGASM a pris d'assaut la scène avec une énergie débordante et une attitude provocante. Leur performance a mêlé des éléments de punk, de metal, et d'électro, créant un cocktail sonore explosif qui a fait vibrer la foule. Le duo a su captiver le public avec un show visuellement et soniquement agressif, prouvant qu'ils sont l'une des formations les plus dynamiques de la scène actuelle.

ORDEN OGAN / WHILE SHE SLEEPS

Sur la mainstage 1, ORDEN OGAN a apporté une touche épique à cette journée de festival avec leur mélange distinct de power metal et de thèmes fantastiques. Le groupe allemand a envoûté le public avec une prestation théâtrale et énergique, enchaînant des morceaux comme F.E.V.E.R., Gunman ou encore Fields Of Sorrow avec une précision impressionnante. Les harmonies vocales puissantes du charismatique chanteur Seeb Levermann, combinées à des riffs accrocheurs et des solos de guitare épiques, ont plongé les festivaliers dans un univers héroïque.

Sur le slot suivant en MS 2, WHILE SHE SLEEPS a ensuite électrisé la foule avec une énergie brute et une intensité scénique explosive. Leur set a été un concentré de puissance, avec des titres comme YOU ARE ALL YOU NEED et Silence Speaks qui ont déchaîné les mosh pits et fait chanter la foule en chœur.

EREB ALTOR

On part sous la Temple pour le set d’EREB ALTOR. Le combo a offert une performance intense et immersive, qui a transporté le public dans les profondeurs de l’univers du metal à imagerie nordique. Le groupe suédois, connu pour mélanger des éléments de doom, black, et folk metal, a envoûté l’audience avec des riffs puissants, des atmosphères sombres et épiques, et des chants évoquant les légendes nordiques. L’auditoire semble captiver par la prestation du combo qui a déversé son énergie brute et son authenticité, tout en créant une ambiance mystique et épique. EREB ALTOR a offert une performance à la hauteur des attentes et rejoint la longue liste des groupes qui ont laissé une empreinte indélébile sous la Temple.

SAVAGE LANDS

Un peu plus tard dans la journée, on se retrouve devant la mainstage 2 pour un autre temps fort de la journée avec le passage de SAVAGE LANDS. Le supergroupe mené par le musicien activiste Sylvain Demercastel et le batteur de renom Dirk Verbeuren (MEGADETH) est connu pour son engagement environnemental, en particulier pour la reforestation, notamment au Costa Rica. Leur performance a mélangé des messages écologiques avec des morceaux puissants, dont des reprises, créant une atmosphère à la fois énergique et inspirante. En guest vocal, on y retrouve Poun de BLACK BOMB A, toujours aussi fou sur scène, il est simplement inarrêtable.

De nombreux invités se joindront à la fête, notamment Chloé Trujillo, la femme de Robert Trujillo, bassiste de METALLICA, très active au sein de l’ONG, mais aussi Andreas Kisser de SEPULTURA, Pierre Emmanuel Pelisson de LOUDBLAST ou encore Shane Embury de NAPALM DEATH, tous unis dans le but de faire passer un message fort à travers la musique, une grande cause à défendre. Si vous voulez soutenir, n’hésitez pas à cliquer sur ce lien : https://savagelands.org/fr/

KANONENFIEBER / POLYPHIA

C’était notre découverte blackened death du jour ! KANONENFIEBER, groupe Allemand inspiré par l'histoire militaire, a électrisé la Temple avec un set marqué par des titres comme Menschenmühle et Der Füsilier I, qui a plongé le public dans des récits sombres et lourds sur la Première Guerre mondiale. Le groupe a su captiver les spectateurs avec une atmosphère oppressante, combinant des riffs agressifs et une imagerie immersive.

Pendant ce temps-là sur la MS 1, la fusion instrumentale de POLYPHIA a apporté une touche radicalement différente à Hellfest, avec un mélange audacieux de jazz, funk et metal progressif. Leur performance a été une démonstration de virtuosité technique, avec des morceaux complexes qui ont séduit un public ouvert à cette diversité musicale.

STEEL PANTHER

Sur la MS 2, c’est au tour de STEEL PANTHER d’investir la scène. Michael Starr et sa clique débarque sur le classique Eye Of The Panther. Mais un concert de STEEL PANTHER est surtout un moment de grosse rigolade avec ces quatre huluberlus qui sortent des vannes cochonnes à tout bout de champ ! C’était tellement comique qu’on préférait ces moments drôles que lorsqu’ils jouaient leurs chansons, bien que leurs titres soient à l’image de leur humour, comme Asian Hooker, Weenie Ride ou encore Gloryhole. Le passage de STEEL PANTHER aura été un grand moment de légèreté avec le public du Hellfest qui n’en a pas perdu une miette.

SATYRICON / TOM MORELLO

Coté Temple, SATYRICON, groupe emblématique du black metal norvégien, a livré un set intense et incisif. Fidèles à leur son froid et atmosphérique, ils ont joué plusieurs morceaux phares de leur discographie, contribuant à l’ambiance sombre et mystique du festival​.

Sur la MS 1, Tom Morello, quant à lui, a apporté une énergie différente avec un mélange de rock engagé et de classique de RAGE AGAINST THE MACHINE. Il a ouvert son set avec Soldier in the Army of Love, un titre puissant coécrit avec son fils Roman. Morello a aussi revisité des classiques comme Bombtrack, Bulls on Parade et Guerrilla Radio, tout en rappelant l'importance de l'engagement social à travers la musique​.

SHAKA PONK / EMPEROR

C’était un concert très attendu par les festivaliers car c’était la seule et unique occasion de les voir au Hellfest, et pour cause : le set de SHAKA PONK grâce à l'énergie débordante du groupe et leur style unique. Sur scène, Frah et Sam font preuve d’une énergie débordante, sautant, courant et interagissant avec le public sans relâche. Frah, en particulier, est connu pour ses interactions provocantes et engageantes avec la foule, n’hésitant pas à lancer des messages forts et à faire chanter le public tout en faisant des bains de foules. On retiendra une phrase de Sam en particulier lorsque le combo jouera J’aime pas les gens où elle dira : "J’aime pas les gens… Mais toi Hellfest… Toi, je t’aime bien."

SHAKA PONK est aussi impressionnant grâce à l’utilisation de projections vidéo, souvent décalées et provocantes, et l’apparition de leur mascotte virtuelle, Mr Goz, un singe numérique qui interagit avec les membres du groupe sur les écrans. Ce mélange de performance live et de technologie numérique est une signature du groupe. Contrairement à ce qu’on pouvait penser, SHAKA PONK a été accueilli avec enthousiasme, appréciant leur énergie brute et leur approche hybride du rock. Le groupe sait comment soulever une foule, et malgré la diversité des genres représentés au Hellfest, ils parviennent à capter l'attention de tous.

Du côté de la Temple, le set d’EMPEROR bat son plein. On se rappelle le concert exceptionnel donné à Rennes l’automne dernier pour les 25 ans de Garmonbozia, une performance intense et immersive, et ce passage au Hellfest ne déroge pas à la règle. Le groupe sait ce qui plait au fan et n’hésites pas à sortir ses meilleurs morceaux comme Into the Infinity of Thoughts, Thus Spake the Nightspirit ou encore le classique I Am the Black Wizards. EMPEROR aura une fois de plus créer une atmosphère sombre et théâtrale.

MACHINE HEAD / THE PRODIGY

Pour la tête d’affiche principal, on retrouve un groupe qui a littéralement pris du galon. MACHINE HEAD a livré un performance digne de la position qui lui a été attribué sur l’affiche avec un Robb Flynn au meilleur de sa forme. Entre riffs lourds et passages groovy, le groupe a su captiver l’assistance en jouant ses classiques comme Is There Anybody Out There ?, Davidian ou encore Halo. Bien que son positionnement sur l’affiche ait été source de débat, la formation Américaine aura été à la hauteur du défi et permis à son public de vivre une expérience live unique.

Pour finir du côté des mainstages, THE PRODIGY a réalisé une prestation à la hauteur de sa réputation. Les pionnier du big beat et de l'électro-punk ont produit une expérience électronique furieuse et explosive, avec des visuels stroboscopiques et des lumières éblouissantes, mêlant leurs hits comme Omen, Voodoo People ou encore Smack My Bitch Up qui a ravis les fans de la saga Matrix, a des morceaux récents.

ANAAL NATHRAKH / BODY COUNT

Pour terminer la soirée à la Temple, les britanniques d’ANAAL NATHRAKH sont présents pour diffuser leur black metal aux notes indus. Leurs morceaux, souvent décrits comme chaotiques et nihilistes, ont subjugué les spectateurs avec une avalanche sonore d’une violence rare. Le set a inclus des titres phares comme Forging Towards the Sunset et Endarkenment, plongeant le public dans une atmosphère sombre et oppressante. Le côté industriel apporte une touche différente et apporte une autre dimension à la musique du combo. ANAAL NATHRAKH aura offert une performance d'une intensité brutale et dévastatrice.

En contraste, de leur côté en Warzone, BODY COUNT et leur emblématique meneur Ice-T ont également rassembler avec un set tout aussi marquant que les précédents au festival quelques années plutôt. Habitués du Hellfest, le combo a mis en avant des classiques comme Cop Killer et Talk Shot, Get Shot, ainsi qu’une petite surprise en début de set avec la reprise de Raining Blood et Postmortem de SLAYER, des titres qui ont résonné avec force sur la Warzone. Ice-T a électrisé la foule en dénonçant l'injustice sociale à travers ses paroles percutantes, tout en encourageant le mosh pit. Voilà qui clôture cette journée intense et riche au Hellfest 2024.

Crédits photos :

Romaric Lacroix (THE ACACIA STRAIN, WARGASM, ORDEN OGAN, WHILE SHE SLEEPS, EREB ALTOR, SAVAGE LANDS, POLYPHIA, STEEL PANTHER, TOM MORELLO, BODY COUNT)
Nicolas Jauffret Seigneurs du Metal (ANAAL NATHRAKH)
Stephan BirlouezAmong The Living (LOVEBITES, THE PRODIGY)
Matthieu Lelievre – Acta Infernalis (KANONENFIEBER, SATYRICON, EMPEROR)
Photographe du Hellfest (SHAKA PONK, MACHINE HEAD)

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