IMPERIAL AGE + PENUMBRA // La Boule Noire, Paris - 17/09/2023
- Par Stéphane Leclercq
- Le 02/10/2023
- Dans Live-reports
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Une centaine de personnes se sont retrouvées dans une ambiance bon enfant à la Boule Noire ce dimanche 17 septembre pour une soirée Power Metal symphonique avec en tête affiche le groupe Anglo-Turquo-Russe IMPERIAL AGE accompagné en première patrie par les Français de PENUMBRA.
PENUMBRA
Initialement fondé en 1996 et reformé depuis 2013, PENUMBRA possède assurément son public de fidèles aguerris. L’ouverture du set se fait sur le superbe Enclosed (2003), avec un laser vert porté à la main par Jarlaath, chanteur et membre fondateur. Le chant à la fois Rock et lyrique de Valérie fait merveille : le public lève les bras et également les demis de bière fraiche... Ça enchaîne avec The Prophetess, morceau de 2003 sur lequel Valérie va chercher le public ce qui a pour effet un headbang aux premiers rangs lors des refrains. On aime le son bien clair des guitares et la batterie d’Arathelis qui tonne, avec des projections cosmiques projetées sur l’écran backdrop vidéo. Vient ensuite Neverdream, titre du dernier album Eden, ou les riffs plus agressifs et ciselés des guitares viennent contraster avec le chant clair aigu de Valérie et le guttural de Jarlaath. La fin du morceau voit le retour des lasers, cette fois deux et toujours portés à la main par Jarlaath.
Porté par ses fans, le groupe envoie le battant et théâtral Neutral (2002), puis Jarlaath annonce au micro : "on va tout faire pour se revoir en janvier avec un concert juste pour notre nom d’une heure et demie. On vous annoncera ça bientôt !". Bras et cornes levées, le public scande alors PENUMBRA ! PENUMBRA ! Le groupe revient sur scène, et descend tout naturellement dans le public. Ce qu’on retiendra avant tout de ce trop court set d’une demi-heure, c’est le lien profond qui existe entre le groupe et ses fans, venus en nombre ce soir.
IMPERIAL AGE
Après cette mise en bouche c’est parti pour le plat de résistance de la soirée avec IMPERIAL AGE qui offrira un show de dix-sept titres sur deux heures. L’entrée en scène faite sur Windborn est sobre et de bon goût, l’ensemble du groupe portant des tenues noires (pas de déguisements du genre Peplum), ponctué par un light show aux couleurs chaudes rouges et orangées. Changement de teinte dans les bleus sur Death Guard et le band est déjà chaud comme la braise quand Aor (chanteur) envoie un chœur en direction du public qui y répond avec ferveur. Viennent ensuite The Monastery, qui nous permet d’apprécier les immenses qualités lyriques des trois vocalistes, ensuite The Awakening, avec un premier solo du nouveau guitariste Jeremy de Boer en duo avec le bassiste Dimitry Sofronov.
Le public est très enthousiaste et se met à sauter dès que retentissent les premières notes de To the Edge of the Known, un titre phare du dernier album New World. Il fait très (très) chaud dans la salle au moment où est joué Distant Shores, issu du même album et on ressent alors IMPERIAL AGE vraiment confiant, en grande forme sur ce morceau qui voit se succéder headbangs collectifs du groupe sur scène et chants lyriques en trio. Arrivent ensuite The Wheel qui est un titre plus lent et majestueux, chanté capé par Aor pour l’occasion, puis le single Shackles of Gold, et enfin le très lyrique Aryavarta qui nous fait admirer la performance vocale de groupe d’Anna, Jane et Aor.
La troisième partie du concert démarre avec deux titres attendus : The Way is the Aim et Legend of the Free. A l’entame de ce dernier, Aor remercie vivement le public parisien à travers un speech qui célèbre la liberté prévalant en France, allant jusqu’à déclamer la devise nationale ! Visiblement le band dégage une forte émotion sur ce titre... et les fans le comprennent très bien. Il s’ensuit logiquement And I Shall Find My Home, qui accélère les riffs et le tempo pour aboutir à un solo de guitare enflammé.
Aor félicite l’audience Parisienne, qui elle en redemande à nouveau... Arrive un moment fort du concert avec le vibrant Anthem of Valour, morceau très speed à la batterie, qui vient créer un contraste saisissant avec les chants clairs des trois vocalistes ! Aor qui est très en verve avec son public fait ensuite un brin d’humour : "Que de pluie en Grande-Bretagne, c’est si bon d’être en Eté !", avant d’envoyer à plein régime leur morceau de bravoure épique qu’est Legacy of Atlantis. Le rappel a lieu sous un tonnerre d’applaudissements avec Call of the Towers, qui nous fait à nouveau entendre les talents vocaux d’Anna, Jane et Aor, ainsi que toute l’efficacité live du band.
IMPERIAL AGE est un groupe spectaculaire sur scène (même petite), de par la maturité des trois vocalistes, la maitrise du répertoire et le professionnalisme de leur show. Au fur et à mesure du concert, on ressent comme une urgence généreuse du groupe à délivrer ses messages et sa musique au plus fort à son public. Mais plus que tout s’est jouée en live que leur musique reprend toute sa force métallique viscérale, dépouillée des strates de la production studio. Nous ne sommes pas du tout déçus de ce voyage en Atlantide...
Photos : Luca Liguori
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