INSOMNIUM + THE BLACK DAHLIA MURDER + STAM1NA // L’Alhambra, Paris – 12-11-2019

La Finlande regorge de groupes absolument géniaux, on ne va pas se mentir, mais ils ont aussi leur lot de formation qui sont, certes, appréciés par un certain nombre mais qui ne font pas l’unanimité et c’est le cas de STAM1NA. C’est la seconde fois que nous assistons à un de leur set et autant dire que ça ne nous a toujours pas convaincu. Tantôt le combo joue des morceaux, malgré tout, assez sympa, tantôt c’est assez spécial à entendre, des chants clairs mal placé, qui plus est en Finnois et pourtant c’est une belle langue, mais dans la bouche du chanteur/guitariste Antti Hyyrynen, qui semble se crisper derrière son micro quand il screame, fait très charabia. Cela dit, le groupe a quand même son lot de fan et si ça plaît à d’autres, tant mieux pour eux.

Ce n’est un secret pour personne, du moins les fans du groupe, que les concerts de THE BLACK DAHLIA MURDER provoque un déchaînement de pogos général et celui de ce soir ne dérange pas à la règle Et ce n’est pas peu dire car on comprend très vite dès les premiers riffs du titre d’ouverture, Widowmaker, que STAM1NA nous ont chauffés à blanc. C’est parti pour une bonne heure de Death Metal, tantôt pur, tantôt mélodique. Le chanteur Trevor Strnad a beau avoir une allure de geek premier de la classe doué en informatique avec ses lunettes, sa puissance vocale contraste le tout !

Les morceaux se succèdent, mêlant pas moins de six titres du dernier album en date Nightbringers (2017) dont son titre éponyme ainsi que Jars et Matriach, pour en citer quelques-uns, à des compos moins récentes à savoir Warborn, What a Horrible Night to Have a Curse ou encore On Stirring Seas of Salted Blood en passant par Malenchantments of the Necrosphere. Mon titre préféré Kings of the Nightworld sera parfaitement jouée et offre un très bon rendu en live. On peut dire que l’Alhambra est bien taillée pour ce type de show ! La fin du set se précise lorsque le groupe entame ses remerciements, avec les traditionnelles acclamations des autres groupes qui jouent ce soir, avant de conclure sur Deathmask Divine. Une prestation digne d’une tête d’affiche, une ambiance de folie, nous voilà fin prêt pour INSOMNIUM. Quant aux BLACK DAHLIA, on espère vite un retour sur le sol français avec un nouvel album !

Setlist : 

1. Widowmaker
2. Jars
3. Contagion
4. Miasma
5. Matriarch
6. Warborn
7. What a Horrible Night to Have a Curse
8. Nightbringers
9. As Good as Dead
10. Malenchantments of the Necrosphere
11. On Stirring Seas of Salted Blood
12. Kings of the Nightworld
13. Everything Went Black
14. Deathmask Divine

C’est maintenant au tour d’INSOMNIUM de monter sur les planches de l’Alhambra. Le quatuor déboule sur scène, chanteur/bassiste et guitaristes autour du batteur, leur petit rituel avant chaque concert, avant de lancer le premier titre, Valediction issu du nouvel album Heart Like A Grave qui nous est présenté ce soir. Le début de ce morceau est plutôt bourrin, afin de rappeler que ça reste du death metal alors que beaucoup de titres sont très mélodieux et c’est ce qu’on aime chez eux, un death metal mélodique profond qui nous donnent l’impression de voir les paysages très caractéristiques de la Finlande, des titres qui portent bien leur nom comme Into The Woods qui sera joué après Neverlast, qui nous donnera cette impression de visiter de grandes forêts.

Le frontman Niilo Sevänen s’adressa à nous par la suite pour annoncer le prochain titre, un morceau qui n’avait pas été joué depuis longtemps, Through the Shadows ce qui ravira bon nombre de fans dans l’assistance. L’excellent guitariste Markus Vanhala exécutera ses solos de main de maître et sont toujours très appréciable en live. Le combo alternera entre titres du nouvel album avec Pale Morning Star, And Bells They Toll et Mute Is My Sorrow, et des compos plus anciennes tel que Change of Heart et la classique Ephemeral, pour terminer sur In the Groves of Death, longue de 10 minutes, pour cette première partie de set.

Après avoir souffler un coup, les Finlandais reviennent sur scène pour les rappels et jouer son morceau phare et très attendus, While We Sleep, précédé par le titre d’ouverture, The Primeval Dark. Nouvelle ferveur de la part du public qui s’en donnera à cœur joie. On peut également constater que le son qu’offre la salle est resté de bonne qualité tout le long du concert. Le groupe quitte ensuite de nouveau la scène mais Markus ainsi que le second guitariste Jani Liimatainen seront vite de retour, coiffer de chapeau de cowboy et munis de guitares acoustiques. Après s’être installé, les deux musiciens nous joueront quelques notes instrumentales de la chanson One for Sorrow avant d’enchaîner sur le début acoustique du titre éponyme du nouvel album, Heart Like A Grave. Le retour du groupe reviendra sur scène avec Niilo qui nous remerciera d’être venu pour ensuite clôturer le concert avec le reste de la chanson.

Une expérience hors du temps, un voyage musical qui nous a transporté mentalement dans les contrées de la Scandinavie. INSOMNIUM reste une référence en matière d’alliance entre musique brut et grande mélodie, et qu’un de leur concert doit être vécu pour comprendre leur univers.

Setlist : 

1. Valediction
2. Neverlast
3. Into the Woods
4. Through the Shadows
5. Pale Mourning Star
6. Change of Heart
7. And Bells They Toll
8. Mute Is My Sorrow
9. Ephemeral
10. In the Groves of Death

-En-
11. The Primeval Dark
12. While We Sleep
13. One for Sorrow -Acoustic snippet-
14. Heart Like a Grave

Photos : Luca Liguori