LES TAMBOURS DU BRONX + SIDILARSEN // L'Alhambra, Paris - 02/04/2022

Par Romain Dos Anjos
Le 25/04/2022
Dans Live-reports
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C’était une date à ne pas manquer en ce 2 avril, un concert tellement reporté qu’on finissait par se demander s’il aurait lieu. Mais finalement LES TAMBOURS DU BRONX + SIDILARSEN à l’Alhambra : check !

SIDILARSEN

Et c’est à nos amis Toulousains de SIDILARSEN d’investir cette scène de l’Alhambra et on s’imagine qu’ils vont nous échauffer progressivement au fil du set, que nenni ! Un wall of death est orchestré d’entrée de jeu à la demande d’un David chaud-bouillant, sur le titre À VIF, de quoi rentrer dans le vif du sujet si je puis dire. Pas de tour de chauffe pour le pit, ça enchaîne sur MONEY GAME, avant de Retourner la France, au plutôt l’Alhambra. Bon, pas trop quand même, il faut en laisser un peu aux Tambours. Le public répond bien présent aux allégations du groupes, la température grimpe très vite dans cette fosse qui donne l’impression de s’effondrer sous le poids des spectateurs à chaque saut de ces derniers.

En milieu de set, Viber en profita pour nous lire un texte dénonçant ouvertement l’invasion de l’Ukraine par l’armée Russe et apporte son soutien au peuple Ukrainien et c’est sans hésitation que nous acquiesçons. Pas besoin de plus pour nous faire comprendre qu’il est INTERDIT DE SE TAIRE. Après nous avoir proposé une version 2020 de La Morale de la Fable, les Toulousains nous demandent à nouveau de se joindre à eux, pour scander qu’ON VA TOUS CREVER. Alors oui mais comme le disait un ancien commentateur de foot, le plus tard possible. Pour l’instant c’est la vie qu’on fête. L’ambiance ne retombe pas avec un petit Black to Basics bien placé.

Après un bref tour en backstage, SIDILARSEN revient aussitôt sur la scène de l’Alhambra pour un petit rappel, tout d’abord avec le titre culte Comme on Vibre. Avant de terminer, le groupe en profite pour nous présenter leur nouveau batteur Etienne, fraichement arrivé après le départ de Samuel qui était batteur depuis les débuts du groupe en 1997. On arrive à la fin du set et SIDILSARSEN conclut avec Des Milliards dont le refrain sera repris par le public même après la fin de la chanson. Un grand merci à Sidi pour cet énorme show.

Setlist :

À VIF
MONEY GAME
Retourner la France
Guerres à vendre
GOD’S GOT GUNS
INTERDIT DE SE TAIRE
La Morale de la Fable 2020
ON VA TOUS CREVER
Back to Basics

-En-

Comme on Vibre
Des Milliards

LES TAMBOURS DU BRONX

On aurait pu penser que l’Alhambra a été suffisamment retournée avec SIDILARSEN ! Mais la salle n’a pas assez tremblé pour ma part et je sais, nous savons, que LES TAMBOURS DU BRONX vont remédier à ça. Franky Costanza à la batterie est le premier à monter sur scène, brandissant traditionnellement ses doigts sataniques. S’en suit les gratteux, toute l’équipe des Tambours et Reuno Wangermez de LOFOFORA qui ouvre sur Mirage Éternel. Les gourdins claquent tranquillement sur l’intro et bim c’est le déluge ! Ça y est, le sol de l’Alhambra tremble entre les frappes des Tambours et celles de Franky. Et ça enchaîne sur Never Dead et c’est autour de Stephan Buriez (LOUDLBAST) de faire rugir sa voix et Renato Di Folco (TREPALIUM) le rejoindra par la suite. Ce titre résonne parfaitement avec ce retour des concerts, retour à la vie, jamais mort.

Celui qui aura bien poncé l’album Weapons of Mass Percussion sera gâté, Les Tambours ressortent leurs meilleurs titres, ou plutôt percussions, avec Delirium Demain, L’un des Nôtres ou encore Jour de Colère, sans oublier le petit tour au Brésil avec un petit medley de SEPULTURA avec Refuse/Resist et Roots Bloody Roots. Et bien évidemment la reprise de The Day Is My Enemy de THE PRODIGY. Les trois chanteurs échangeront pas mal avec le public tout en lançant une petite vanne aux plus vieux percussionnistes du collectif. En attendant c’est justement l’un des plus vieux qui tape tellement fort sur son baril qu’il en casse plus d’une fois son gourdin ! Les Tambours auront également le droit à leur petite récréation avec Jungle jazz.

Le set passe tellement vite qu’on en est déjà aux rappels, déjà avec Not Requiem, puis vint le moment de remuer notre popotin à la demande de Reuno sur le traditionnel titre qui clôt le spectacle, la reprise de Dragula de Rob Zombie. Ce soir, LES TAMBOURS DU BRONX était remonté à bloc, quoi de plus normal après tout de temps. Il ne nous reste plus qu’à attendre que le prochain album ne sorte.

Setlist :