Live-report : Knotfest meets Hellfest 2019 // 20-06-2019
- Par Romain Dos Anjos
- Le 30/08/2019
- Dans Live-reports
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C’est l’histoire du groupe américain SLIPKNOT, mené par son chanteur Corey Taylor, qui voulait jouer en tête d’affiche du Hellfest en cette année 2019. Le problème était que le festival avait déjà ses trois têtes d’affiches et qu’il était donc impossible de les caler sur un des trois jours.
Comme il était hors de question pour Corey Taylor que son groupe soit en dessous des trois autres têtes d’affiche, et pour le festival de décliner la proposition d’un groupe comme SLIPKNOT, il fut décidé d’instaurer une quatrième journée pour que le groupe en soit la tête d’affiche. Voilà comment est né le Knotfest meets Hellfest, un festival dans un autre festival avec une dizaine de groupe supplémentaire. Une bonne idée me diriez-vous ! Le plus drôle dans cette histoire, c’est qu’ils auraient très bien pu avoir leur tête d’affiche le vendredi au Hellfest, comprendra qui pourra, je ne ferais pas cette blague !
L’avantage reste le fait qu’on a pu voir des groupes qui n’étaient pas à l’affiche du Hellfest. Comme prévu, seules les deux mainstages sont réquisitionnées pour le Knotfest et c’est SICK OF IT ALL qui ouvre le bal. Une majorité de festivalier s’accorde à dire qu’ils ont plus leur place sur la Warzone, mais les New-Yorkais profiteront de leurs 40 minutes de set pour chauffer un maximum les festivaliers depuis la MS 1, tandis que sur la scène voisine, l’installation du matos d’AMARANTHE s’active. Et c’est parti pour le deuxième concert de cette journée avec les suédois, venu défendre leur nouvel album Helix. Nous sommes restés que sur les trois premiers titres pour ensuite aller à la conférence de presse d’AMON AMARTH. Le son n’était malheureusement pas au rendez-vous et la prestation était un peu décevante, étant habitué à mieux avec eux.
MINISTRY (par Mary Sixx)
MINISTRY est pour beaucoup un groupe légendaire en ce qui concerne l’Industriel et malgré un léger retard, force est de constater que la formation américaine fait le show! Al Jourgensen (chant) semble de plus en plus possédé à mesure que le set avance et les autres membres du groupe sont vraiment très bons et n’hésitent également pas à prendre la pose pour le plus grand plaisir des photographes présents. Le public est de plus en plus réactif à mesure que les groupes « plus connus » de l’affiche et le public de MINISTRY n’hésite pas à danser ou à lancer quelques mosh-pit bienvenus. Le groupe concluera son set par N.W.O et Thieves deux morceaux bien connus de leurs fans avant de laisser la place à des Polonais bien connus sur la deuxième Mainstage.
Setlist MINISTRY
1. The Missing
2. Deity
3. Stigmata
4. Jesus Built My Hotrod
5. Just One Fix
6. N.W.O.
7. Thieves
BEHEMOTH
C’est l’un des groupes les plus attendus de la journée. BEHEMOTH, qui avait enflammé le Bataclan en janvier dernier, arrive enfin sur la MS 2 sur l’intro Solve. Pas de rideau tombant cette fois mais une entrée en scène qui reste efficace, pour ensuite balancer le premier titre, Wolves of Siberia. Le show a été taillé pour le plein air avec de la pyrotechnie, chose impossible en salle, où les Polonais s’étaient contentés de jets de CO2. S’en suit la toujours aussi efficace Ora Pro Nobis Lucifer. Mais ce sera sur la désormais emblématique Bartzabel qu’une grande ferveur s’emparera des fans du combo. Nergal se coiffe de son chapeau, digne d’un prêtre satanique, qu’il porte dans le clip de cette chanson et à chaque fois que BEHEMOTH la joue en live. Le final de la chanson se fond parfaitement sur l’intro du prochain titre, Ov Fire and the Void. Ceci démontre que chaque setlist orchestrée par les Polonais est minutieusement préparée. Nergal en profitera pour préciser que le Knotfest a lieu juste avant le meilleur festival du monde à ses yeux, le Hellfest.
Le concert se poursuit avec d’autres titres phare comme Conquer All ou encore Blow Your Trumpets Gabriel, pour se terminer sur la désormais traditionnelle Chant for Eschaton 2000. Le seul point négatif qui fait l’unanimité reste le fait que jouer de jour qui n’offre pas toute la majesté d’un show de BEHEMOTH qui retrouve dans les concerts en salle. On espère qu’au prochain passage des Polonais à Clisson, ils pourront jouer de nuit.
Setlist BEHEMOTH
Solve
1. Wolves ov Siberia
2. Ora Pro Nobis Lucifer
3. Bartzabel
4. Ov Fire and the Void
5. Conquer All
6. Sabbath Mater
7. Blow Your Trumpets Gabriel
8. Chant of Eschaton 2000
Coagvla
POWERWOLF (par Mary Sixx)
Les fans de POWERWOLF sont déjà bien présents aux premiers rangs depuis le début du Knotfest et attendaient patiemment que leur groupe préféré monte sur scène. Pour ma part n’accrochant pas vraiment au style musical proposé par la formation, ce sera donc une découverte en live (en espérant ne pas être déçue comme pour AMARANTHE). Le Frontman Attila s’exprimera dans un français quasi parfait tout le long du set demande régulièrement au public si il connaît les paroles de POWERWOLF. L’univers visuel du groupe est vraiment magnifique, ajoutez à cela un peu de pyrotechnie et cela nous donne un show très réussi! Le groupe aime à priori vraiment jouer en France et le rappellera à quelques reprises pendant leur set. Pour parler de la prestation du groupe, le chanteur paraît un peu statique en début de set mais n’hésitera pas à bouger beaucoup plus par la suite, quand au reste des musiciens présents sur scène, le guitariste ainsi que le claviériste occupent tout l’espace et sont réellement survoltés, certains nous gratifieront même de belles grimaces. Attila remercie chaleureusement le public d’être venu à « La Grande Messe du Heavy Metal » et le titre We Drink Your Blood concluera d’une belle façon ce set, ma foi, fort sympathique!
Setlist POWERWOLF
Lupus Daemonis
1. Fire and Forgive
2. Incense & Iron
3. Amen & Attack
4. Demons Are a Girl's Best Friend
5. Armata Strigoi
6. Blessed & Possessed
7. Werewolves of Armenia
8. We Drink Your Blood
ROB ZOMBIE (par Mary Sixx)
Il me tardait de revoir Rob Zombie sur scène (ou plutôt devrais-je dire John 5 aka mon guitar hero) et cette troisième fois on stage a été clairement la meilleure des trois prestations à Clisson du groupe. Monsieur Zombie est dans une forme olympique, quand à Piggy D, Ginger Fish et John ce sont tout autant des piles électriques dès leurs montées sur scène. Le Show commence fort avec Superbeast et le chanteur nous souhaite la bienvenue dans le Zombie Show! Sur More Human, Rob descendra au niveau des crash barrières pour chanter avec le public et prendra également de la hauteur en grimpant sur les crash. Au niveau visuel, le set est incroyable entre un solo de batterie, des lights incroyables, des changements d’instruments et de costumes, un VRAI show à l’américaine orchestrée par Rob Zombie bien évidemment. Le Frontman entonnera le morceau des RAMONES, Blitzrieg Bop, avant d’enchaîner sur Thunderkiss 65′ sur laquelle la fosse n’hésitera pas à jumper avec le groupe pour la dernière fois de la soirée. Que nenni! Moment auto-promo pour Rob Zombie qui diffusera le trailer de son prochain film à savoir 3 From Hell et reviendra pour un dernier Dragula d’enfer! Pour ma part, j’ai réellement adoré ce show et espère revoir la formation sur scène rapidement (et éventuellement John 5 en solo ce serait sympa)!
Setlist ROB ZOMBIE
1. Meet the Creeper
2. Superbeast
3. Living Dead Girl
4. More Human Than Human -White Zombie song-
5. In the Age od the Consecrated Vampire We All Get High
6. Dead City Radio and the New Gods of Supertown
7. Helter Skelter -The Beatles cover-
8. Get Your Boots On! That's the End of Rock and Roll
9. Well, Everybody's Fucking in a U.F.O.
10. House of 1000 Corpses
Guitar Solo
11. Thunder Kiss '65 -White Zombie song-
12. Blitzkrieg Bop -Ramones cover-
"3 From Hell" Trailer
13. Dragula
AMON AMARTH
Le jour commence à décliner et c’est une très bonne ambiance pour l’arrivée d’AMON AMARTH. Premier groupe à entrer avec un rideau tombant qui toujours son petit effet. Du reste, ce sera la même musique d’intro et le même titre d’ouverture, The Pursuit of Vikings. Le public répond bien en étonnant les lignes de guitares de cette chanson culte. Tout y est, les lights, la pyrotechnie, le son, l’ambiance, tout ce qu’on attend d’un concert d’AMON AMARTH qui nous replonge ensuite dans l’album Deceveir of the Gods avec son titre éponyme. Le nouvel album Berserker ne nous sera présenter qu’un peu plus tard, le combo préférant continuer à s’attarder sur d’anciens opus, notamment le précédent, Jomsvikings avec les titres First Kill et The Way of Vikings, cette dernière toujours jouées avec sa fameuse mise en scène de combat entre deux guerriers vikings. Comme toujours, le groupe trinquera à notre santé en buvant dans leur corne ! Mais enfin nous y voilà ! Nous avons donc droit à trois titres de Berserker, à savoir Crack the Sky, Shield Wall et le chanson phare Raven’s Flight.
Ces nouvelles chansons donnent un excellent rendu en live et démontre que le groupe possède une recette toujours aussi efficace. Le seul bémol que je pourrais citer, c’est que les morceaux soient joués une note au-dessus des versions studios. La fin du set s’approche quand les premières notes de Guardians of Asgaard se font entendre, suivis de Raise Your Horns qui est devenue le nouvel hymne du groupe depuis Jomsvikings. Et le coup de tonnerre final qui annonce le titre qui clôture chaque concert d’AMON AMARTH, Twilight of the Thunder God. Le groupe quitte la scène en nous saluant avec le chanteur Johan Hegg qui nous lâche un dernier petit « Raise your horns » !
Setlist AMON AMARTH
1. The Pursuit of Vikings
2. Deceiver of the Gods
3. First Kill
4. The Way of Vikings
5. Crack the Sky
6. Death in Fire
7. Shield Wall
8. Raven's Flight
9. Guardians of Asgaard
10. Raise Your Horns
11. Twilight of the Thunder God
SLIPKNOT (par Mary Sixx)
Il est temps pour les héros de la journée de monter sur scène. SLIPKNOT est très attendu ce soir comme lors de chacune de leurs venues françaises. De nombreux fans costumés comme à l’époque du premier album éponymes (ou autres ères du groupe) sont présents depuis le début de la journée et n’hésitent pas à prendre la pose d’ailleurs pour les photographes présents. Corey Taylor débarque sur scène et demande au public de lever les mains directement avant de lancer la légendaire People=Shit qui mettra le feu. Tout les morceaux phares ainsi que les deux derniers morceaux du groupe sont joués ce soir par un SLIPKNOT littéralement déchaîné! Corey profite d’un break pour saluer le public en Français « Bonsoir mes amis! ça va? Welcome to the very first Knotfest in France! You have no idea how happy we are to be there tonight! » le Frontman prend toujours énormément de plaisir à jouer en France et ça se sent! The Devil In I , Custer aka mon morceau favori du Knot ou encore All Out Life récemment sorti continue de mettre la fosse à feu et à sang avant un Duality d’anthologie repris en choeur par tout le public. Le groupe quittera d’ailleurs la scène après ce dernier mais c’est sans compter qu’ils ont encore quelques morceaux dans leur besace.
Spit It Out et son fameux interlude Jumpdafuckup verra la fosse du Hellfest complètement assise avant de donner toutes ses dernières forces dans ce final sur l’incroyable Surfacing. “Thank you for making this very special, we will see.you soon I promise you!” lance Corey avant de quitter la scène! Et croyez-moi qu’il faudra compter avec nous dans les rangs de leur public lors de leur prochain passage en France.
Setlist SLIPKNOT
515
1. People = Shit
2. (sic)
3. Get This
4. Unsainted
5. Disasterpiece
6. Before I Forget
7. The Heretic Anthem
8. Psychosocial
9. The Devil in I
10. Prosthetics
11. Vermillon
12. Custer
13. Sulfur
14. All Out Life
15. Duality
-En-
16. Spit It Out
17. Surfacing
'Til We Die
SABATON
Place maintenant SABATON pour terminer ce Knotfest meets Hellfest en beauté ! Nouveau rideau tombant avec le logo du groupe pour une toute nouvelle entrée en scène. Il faut dire que l’intro The March to War a été utilisée pendant pas mal d’années avec le fameux enchainement du batteur Hannes Van Dahl sur l’arrivée des autres membres. Ce temps est révolu ! Toute nouvelle intro composée à partir du titre Ghost Division. Un premier rideau, avec le logo, tombe et laisse place à un deuxième tout blanc afin d’y projeter l’ombre de chaque membre au fur et à mesure. Après quoi, le chanteur Joakim Brodén lance son traditionnel « All right » avec le lieu qui les reçoit, présenter le groupe et le premier titre, on s’en doutait, Ghost Division. Pétards qui rythment les premières frappes sur la caisse clair, le rideau tombe et c’est la guerre ! On peut découvrir de supers décors de scène à l’image du nouvel album The Great War traitant de la Première Guerre Mondiale (1914 – 1918). Côté titre, on reste sur d’anciens titres avec Winged Hussars et Resist and Bite. Le groupe semble toujours autant en joie de jouer en France et que notre pays leur tienne à cœur, prouver par leur pèlerinage à Verdun quelques mois plus tôt, la bataille historique s’y étant produite ayant fait l’objet d’un de leurs derniers titres, Fields of Verdun. Et c’est avec ce morceau épique que le set continue, parfaitement illustré par les images sur les écrans en arrière de la scène.
SABATON nous ont promis un concert différent de leurs habitudes. Chose promise, chose due avec l’arrivée de chœurs vêtues de tenues militaires de la Grande Guerre, sur une chanson datant de 2008, The Price of a Mile. En dehors du magnifique solo de guitare sur le pont de ce titre, le refrain repris par les chœurs offre un ton majestueux et idem sur Shiroyama. Le tandem de guitaristes Chris Rörland et Tommy Johansson n’hésiteront pas à leur prêter main forte, et n’oublions pas le bassiste Pär Sundström avec ses lignes de basse bien présentes. Nouveau retour en arrière sur l’album Carolux Rex avec The Lion From The North, titre un peu plus Speed Metal où le batteur Hannes Van Dahl peut se lâcher un peu plus avec une bonne dose de double grosse caisse. Suivis de la chanson éponyme du même album, jamais oubliée dans une setlist de SABATON. S’en suit deux gros tubes du précédent album avec The Lost Battalion et The Last Stand, et c’est sur ce dernier titre que les chœurs quittent la scène avec une belle ovation.
Place maintenant aux rappels qui commencent avec un titre incontournable, Primo Victoria. Le public est toujours en forme même à cette heure aussi tardive tout comme les membres du combo suédois. C’est normal car nous sommes à Clisson ! Puis le groupe enchaine sur le titre qui a été plusieurs fois réclamés depuis le début du show. La patience paye toujours ! Que serait un concert de SABATON sans l’emblématique Swedish Pagans qui sera repris par le public bien après la fin de ce morceau. Mais tout à une fin et il est temps pour les Suédois de clôturer son set avec To Hell and Back et les derniers remerciements de Joakim. Voilà que se termine cette première journée riche en émotion.
Place maintenant au Hellfest 2019 !
Setlist SABATON
Ghost Division intro
1. Ghost Division
2. Winged Hussars
3. Resist and Bite
4. Fields of Verdun
5. The Price of a Mile
6. Shiroyama
7. Bismarck
Dominium Maris Baltici
8. The Lion From the North
9. Carolus Rex
10. Night Witches
Diary of an Unknown Soldier
11. The Lost Battalion
12. The Last Stand
-En-
13. Primo Victoria
14. Swedish Pagans
15. To Hell and Back
Dead Soldier's Waltz
Masters of the World
Crédits photos :
Stephan Birlouez (Among The Living)
Mary Sixx (ChairYourSound)
Merci à eux pour leurs photos, et un grand merci à Roger de Replica Promotion pour les accréditations.
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