MARDUK + VADER + IMPALEMENT // La Machine du Moulin Rouge, Paris - 20/03/2022
- Par Romain Dos Anjos
- Le 04/04/2022
- Dans Live-reports
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Cette fois c’est la bonne ! Cette phrase devenue fétiche pour beaucoup d’entre nous qui avons été privé de concert pendant tant de mois, à vivre au rythme des reports et autres annulations. Quel plaisir de retrouver l’ambiance d’une salle de concert ! Et quoi de mieux qu’une soirée black/death pour oublier tout ça. On se retrouve enfin à la Machine du Moulin Rouge pour aller à la rencontre de ces deux bulldozers que sont MARDUK et VADER qui font étape à Paris pour leur tournée commune United Titans Tour 2022.
IMPALEMENT
Tout d’abord un petit échauffement avec les Suisses d’IMPALEMENT, second projet de Beliath, bassiste de MOR DAGOR et membre live de NARGAROTH. Ici, le musicien officie au chant et à la guitare. Le combo mélange un black/death qui n’est pas sans rappeler celui de BELPHEGOR ou de BEHEMOTH. Alors certes c’est une jeune formation mais on voit que les musiciens ont de la bouteille. De la voix aussi avec un Beliath qui grogne tel un ogre. Les autres musiciens ne sont pas sans reste et un batteur qui s’évertue à produire des blasts à en faire trembler le sol de la machine.
La fosse est clairsemée sur les premiers titres mais se remplit à vue d’œil et on peut déjà voir quelques hochements de tête, comme un échauffement avant d’headbanger. Pas de pogos pour l’instant, nous sommes dans la découverte. Un set de 30 minutes, court mais suffisant pour nous envoyer dans la face cinq des sept titres que composent leur album éponyme et à en juger par les réactions positives de l’assistance, c’est un succès.
Setlist :
- The Tombs of the Saints
- The Impalement
- Within the Court of Rats
- Satan’s Fire in My Eyes
- Thus Spoke I – Götzendämmerung
VADER
C’est l’un des plus vieux représentant de la scène death polonaise. Avec bientôt 40 ans de carrière, VADER en a encore sous le capot et ce n’est pas deux ans de pandémie qui leur en aurait encrassé le moteur. L’entrée sur scène est directe et efficace. Et c’est un enchainement de titres doté d’un death metal bien huilé pioché de ci-de-là dans une bonne partie de la copieuse discographie du groupe, notamment leur classique De Profundis qui a été remasterisé en 2021.
Chaque fin de titre pour la plupart est ponctuée d’un jet de CO2 qui, associé au jeu de lumière, donne lieu à une ambiance infernale sur scène. Plusieurs interactions se feront entre chanteur-guitariste Peter et le public. Les musiciens nous régalent entre les blasts sismiques de James, les riffs de guitare incisifs de Peter et Spider, et la lourdeur de la basse de Hai.
Un hommage sera rendu à Roman Kostrzewski, ancien chanteur du groupe Polonais KAT décédé en février dernier, avec leur reprise de Wyrocznia. Ce n’est pas la première fois que VADER joue cette cover mais elle prend une dimension toute particulière. Dans la fosse, on reprend les bonnes habitudes mais on sent quand même que certains metalleux sont un peu rouillé mais ça va revenir !
VADER aura fait preuve de démonstration technique tout au long du set et quitte la scène sur la Marche Impériale en référence à Dark Vador (Darth Vader) qui a inspiré le nom du groupe. Place aux Suédois de MARDUK !
Setlist :
- Dark Age
- Black to the Blind
- Silent Empire
- Blood of Kingu
- Shock and Awe
- Into Oblivion
- Reborn in Flames
- Carnal
- Wyrocznia (KAT cover)
- Epitaph
- Whisper
- What Colour Is Your Blood?
- Wings
- Sothis
- Cold Demons
Imperial March (John Williams song)
MARDUK
Pas de changement sur l’ambiance scénique de MARDUK maisle régiment nous revient avec un nouveau line-up. Les vétérans Morgan et Mortuus sont toujours présents mais accompagné des deux dernières recrues, Simon Schilling alias Bloodhammer déjà présent depuis 2019 derrière ses fûts, et le petit dernier Joel Lindholm à la basse depuis 2020, ce qui redonne de la fraicheur au groupe.
MARDUK démarre sur Werwolf, la guerre est déclarée, le pit est déjà prêt à en découdre. Les petits nouveaux ne sont pas des débutants pour autant car technicité rythmique est au rendez-vous. Mortuus est toujours aussi effrayant et rentre toujours aussi bien dans son personnage. Morgan quant à lui, visage grimaçant, nous bombarde à coup de riffs lourds et pénétrants.
Le dernier album en date Viktoria ne sera pas trop représenté avec seulement deux titres dans la setlist, et un seul titre du précédent avec Frontschwein. Le quatuor infernal privilégiera plutôt des albums plus anciens en ressortant de vieux morceaux du placard dont certains datent de la décennie 90 tel que Beyond the Grace of God, Materialized in Stone ou encore The Sun Has Failed, l’époque de l’ancien chanteur Legion et on peut dire que Mortuus s’est parfaitement approprié les lignes gutturales de son prédécesseur. Ce dernier échangera pas mal avec le public pour annoncer les prochains morceaux.
Au moment d’annoncé le dernier morceau Wolves avant les rappels, la traditionnelle déception du dernier titre fera qu’il y aura un manque d’enthousiasme et Mortuus n’hésitera pas à nous rappeler à l’ordre. S’en suit la petite pause avant les rappels qui sera très courte et MARDUK reviendra sur scène pour jouer un autre titre qui n’est pas souvent au menu, Slay the Nazarene. Et on arrive à celle que tous le monde attend, Panzer Division Marduk, qui conclue cette soirée 100% black/death.
Setlist :
- Werwolf
- The Hangman of Prague
- Seven Angels, Seven Trumphets
- Those of the Unlight
- Frontschwein
- Materialized in Stone
- Beyond the Grace of God
- The Funeral Seemed to Be Endless
- Viktoria
- Bleached Bones
- The Sun Has Failed
- World Funeral
- Wolves
-En-
- Slay the Nazarene
- Panzer Division Marduk
Que ça faisait du bien de retrouver cette bonne vieille Machine après plus de deux ans. Je pense que bon nombre d’entre nous s’est senti revivre tout comme les musiciens qui étaient remontés à bloc pour nous fournir une prestation de qualité. Cette soirée aura rappelé à tous l’importance des concerts, que ce soit côté artiste car c’est surtout ça que les fait vivre et pas seulement le fait de sortir des albums, et que ce soit côté public car pour beaucoup, c’est une échappatoire pour oublier le temps d’un soir dans quelle triste époque nous vivons, et c’est aussi une passion qui prend aux tripes.
Un grand merci à Tangui de A Jeter Prom et Garmonbozia Inc. de nous avoir permis de couvrir cette date.
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