MAYHEM + MORTIIS // La Machine du Moulin Rouge, Paris - 16/05/2022
- Par Romain Dos Anjos
- Le 08/06/2022
- Dans Live-reports
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Deuxième live-report de cette série consacrée au Black Metal et cette fois, place à la légende du Black Metal norvégien : MAYHEM. Après avoir été reporté par deux fois à cause du covid, ce concert a enfin pu se tenir en ce mois de mai dans notre bonne vieille Machine du Moulin Rouge.
MORTIIS
C’est donc MORTIIS qui ouvre pour MAYHEM ce soir, projet d’Håvard Ellefsen qui n’est autre que l’ancien bassiste d’EMPEROR. C’est tout d’abord seul que le musicien monte sur scène pour nous jouer son dernier album Spirit of Rebellion en entier dans lequel il revient au Dungeon-Synth, le style qui définissait les débuts de son projet. Il sera rejoint plus tard par un percussionniste. Côté look, Håvard porte une sorte de masque lui donnant une allure démoniaque, à mi-chemin entre un goblin et Jigsaw, et je trouve que ça colle très bien au personnage.
La musique Dark Ambient que nous propose MORTIIS semble transporter la majorité du public bien que certains se languissent de voir MAYHEM mais le jeu du percussionniste en réveillera d’autres. Håvard entonnera également quelques lignes de chant ce qui donnera quelque chose d’envoutant à l’ensemble. Alors oui, on ne peut pas vraiment appeler ça un échauffement, mais il est toujours intéressant de découvrir ce genre de projet musical qui reste, à mon sens, agréable à écouter.
Setlist :
- A Dark Horizon
- Visions of an Ancient Future
MAYHEM
Enfin ça y est, THE TRUE MAYHEM arrive enfin sur scène pour un show endiablé qui se déroulera en trois Actes. C’est parti pour le grabuge !
Act I
Beaucoup de fumée a envahie la scène et c’est tellement opaque qu’on a du mal à voir toute la batterie, pourtant imposante, et on ne verra même pas Hellhammer s’y installer. Le public s’emballe vraiment sur l’arrivée de la section rythmique menée par le bassiste Necrobutcher. Dès les premières notes de Falsified and Hated, c’est l’effervescence dans la fosse. Attila, toujours aussi effrayant dans son capuchon, semble pris d’une frénésie qui ne le quittera pas tout au long du show. Hellhammer, derrière ses fûts, fait trembler le sol de la Machine à coups de blasts tonitruants et quel dommage de ne pas pouvoir l’apercevoir dans toute cette brume. Necrobutcher, qui fait dans la sobriété sans corpse paint mais qui reste toujours fidèle au poste, fait gronder sa basse à en réveiller les morts tout comme les guitaristes, en particulier Teloch qui joue de son instrument de manière presque inhumaine. Dans ce premier set, c’est bien évidemment le dernier album Daemon qui est mis en avant mais MAYHEM n’hésitera pas faire quelques bons dans le temps avec notamment My Death (2004) et Symbols of Bloodswords (1999). Après quoi, le groupe s’éclipsera avant de revenir pour le deuxième acte.
Setlist :
- Falsified and Hated
- To Daimonion
- Malum
- Bad Blood
- My Death
- Symbols of Bloodswords
- Voces Ab Alta
Act II
Après que les techniciens aient placé de nouveaux éléments de scènes, MAYHEM remonte sur scène et cette fois, tous les membres sont encapuchonnés. Le back drop change également pour laisser place à l’artwork de l’album d’anthologie du groupe, De Mysteriis Dom Sathanas, et on comprend vite que ce deuxième acte sera consacré à cet album. Rien que la cultissime Freezing Moon suffit à satisfaire les fans les plus anciens mais j’aurai bien aimé les voir également jouer Funeral Fog mais comme on dit, on ne peut pas tout avoir. On sent que le groupe a poncé cet album de long en large tellement les titres joués en live sont précis et sans fioriture ce qui rajoute encore plus de qualités à la prestation. Après quatre titres, MAYHEM se retire à nouveau avant d’attaquer le troisième et dernier acte.
Setlist :
- Freezing Moon
- Pagan Fears
- Life Eternal
- Buried by Time and Dust
Act III
Dernier changement de décor, artwork du tout premier album Deathcrush en guise de back drop, MAYHEM revient à ses débuts, période où la légende Euronymous officiait à la guitare, pour finir le show en beauté. Dans cette dernière partie de set, la fumée s’étant dissipée, on y voit enfin un peu plus clair et surtout on peut voir Hellhammer à l’œuvre. Et on peut enfin découvrir Attila sans son capuchon mais il reste toujours aussi possédé. On peut dire que, malgré ses 51 balais, ce monsieur pète toujours la forme ! Après quelques titres de Deathcrush, MAYHEM met un point final au set avec Pure Fucking Armageddon.
Setlist :
- Silvester Aafang (Intro)
- Deathcrush
- Chainsaw Gutsfuck
- Carnage
- Pure Fucking Armageddon
Que dire de plus si ce n’est que MAYHEM en live, c’est une véritable apocalypse dans le bon sens du terme. Une prestation de qualité qui vaudra une ovation du public et on ne peut que s’attendre à un show de même qualité au Hellfest 2022.
Photos : Maude Veroda
Merci à Garmonbozia Inc. et à Tangui de À Jeter Prom de nous avoir permis de couvrir ce concert.
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