MOTOCULTOR 2023 – Jour 1 // Carhaix-Plouguer – 17/08/2023
- Par Romain Dos Anjos
- Le 03/09/2023
- Dans Live-reports
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Nous sommes le jeudi 17 aout, journée inaugurale pour le Motocultor 2023, première édition à Carhaix-Plouguer, sur le même emplacement que les Vielles Charrues, une édition exceptionnelle en termes de concert. Pas moins de 110 groupes vont se succéder sur le site de Kerampuilh et ce premier jour est une très bonne mise en bouche. Au sommaire WARBRINGER, BURNING WITCHES, WORST DOUBT, HÄLLAS, ZEAL & ARDOR, KADAVAR, HATEBREED pour finir sur EXTINCTION A.D.
WARBRINGER (Supositor Stage)
On se retrouve à la Supositor Stage pour le set de WARBRINGER. Ce groupe de Thrash Californien n’a rien à envier de ses pères avec un Thrash old-school bien huilé. Après la mise en place des musiciens, le chanteur John Kevill arrive comme une balle sur scène et met tout de suite l’ambiance. Les gros riffs rapides vont très vite échauffer le pit et on y voit déjà quelques premiers slams. John sait interagir avec le public, tout en jouant de son pied de micro et nous envoyant son chant hurlé qui fleurte avec le yell scream. Le son est typique mais le groupe possède quand même sa propre signature. L’album Weapons of Tomorrow sorti en 2020 est toujours d’actualité et il occupera un bon quart d’heure depuis le début du set, mais la formation n’oublie pas ses titres les plus écoutés, Living Weapon et Hunter-Seeker notamment. WARBRINGER termine son ¾ d’heure avec Remain Violent qui finira un show qui aura bien échauffer son public.
BURNINGS WITCHES (Dave Mustage) par Enzo Cirillo
En ce début de première journée, le Motocultor a été enflammé par la présence électrisante de BURNING WITCHES. Sur la scène principale, les sorcières du heavy metal ont fait vibrer le public avec leur énergie brûlante. Laura Guldmond, à la voix envoûtante, a captivé les spectateurs tandis que Courtney Cox, à la guitare soliste, a fait rugir ses riffs incendiaires. Les morceaux tels que Hexenhammer et Dance with the Devil ont enflammé l'atmosphère dès le début de leur show. (Lire la suite).
WORST DOUBT (Supositor Stage)
On revient à la Supositor Stage pour voir le set de WORST DOUBT qui a parcouru un bon bout de chemin depuis leur passage au Hellfest 2022. C’est le premier vrai groupe énervé du jour et ses membres sont donc remontés à bloc pour nous livrer son show au Motoc 2023. Le combo envoi toute la puissance de son Metal/Hardcore avec son album Extinction (2021). Le chanteur est véritablement déchaîné sur scène et les musiciens envoient des uppercuts de riffs dans nos faces, de quoi bouger la tête frénétiquement. Les circles pits vont bon train avec le frontman qui lance des "tourne ! tourne !". La voix du chanteur me rappelle un peu celle de Derrick Green, du moins son chant hurlé typique du Crossover Thrash. En tout cas, sa fougue est communicative, et le son de WORST DOUBT donne envie de se défouler. La prestation aura été efficace tout le long.
HÄLLAS (Massey Ferguscene)
Petite curiosité qui m’a poussé à aller voir ce groupe de Hard Rock Psychédélique Progressif. HÄLLAS nous vient de Suède et on a l’impression qu’ils débarquent des années 70. En tout cas, l’influence de cette décennie est bien présente dans les compos du groupe. Les musiciens étant vêtu de capes, certainement pour donner un style, cela donne un touche d’originalité. Le chanteur/bassiste Tommy Alexandersson met beaucoup de convictions dans son chant et il fera frapper le public dans les mains en rythme. HÄLLAS nous propose un voyage dans le temps, l’époque pour le rock psychédélique était en vogue et ce style n’a rien perdu de son authenticité. Il est génial de voir que des groupes comme cette formation atypique, faire perdurer ce style qui a quand même plus de 50 ans.
ZEAL & ARDOR (Bruce Dickinscene)
S’il y a un groupe qu’il ne fallait pas rater en ce premier jour, c’est bien ZEAL & ARDOR. Leur passage au Hellfest 2022 nous avais plus que marquer et il nous fallait réitérer cette expérience. Un voyage spirituel à la croisée de deux styles qui n’ont, de prime abord, rien à avoir ensemble. (Lire la suite).
KADAVAR (Massey Ferguscene)
KADAVAR m’avait surpris lors de leur passage au Hellfest 2022 car pour un groupe de Stoner, la formation Allemande arrive à envoyer du gros son, mais ça dépend du titre car pour certains ça reste redondant. Mais les Berlinois possèdent un public bien présent et il faut des groupes comme eux pour varier une affiche comme celle du Motocultor. Et même si je ne suis pas spécialement attiré par ce style, je ne peux rester insensible face aux solos endiablés du chanteur/guitariste Christoph Lindemann notamment sur Last Living Dinosaur, tandis que le bassiste Simon Bouteloup usera de tout son charisme en jouant de sa basse qu’il lèvera vers le ciel à mainte reprise. KADAVAR peut convaincre avec sa musique pêchue et pour les amoureux de Stoner/Hard Rock, ce groupe est fait pour vous.
HATEBREED (Dave Mustage)
C’est la troisième fois qu’on vous parle d’HATEBREED en live-report cette été, quelle rengaine ! Mais parmi vous qui nous lisez, si on vous proposait de revoir ce groupe toutes les semaines, vous diriez oui. Forcément avec cette pointure de la scène metal/hardcore mondiale, ce précurseur du Metalcore, on ne peut qu’être pris dans l’engrenage de leur musique et leurs concerts mettent tout le monde d’accord. Il faut dire que Jamey Jasta et sa bande savent mettre une sacrée ambiance. Avec une setlist toujours consacrée aux albums des années 2000, en dehors de deux morceaux, HATEBREED enchaîne ses titres tel un rouleau compresseur et c’est encore un public déchainé dans le pit. Et ce sont toujours les hits du groupe qui provoquent le plus de ferveur, de Destroy Everything à This Is Now, de As Diehard as They Come à Proven, en passant par Before Dishonor et Empty Promises. On n’oublie pas non plus Perseverance du même nom que l’album de 2002. Et l’album Supremacy de 2006 qui reste une référence et bien entendu pour conclure, leur titre emblématique, I Will Be Heard. Décidément, un concert d’HATEBREED, on ne s’en lasse pas.
EXTINCTION A.D. (Supositor Stage)
Quand on parle de Crossover Thrash/Hardcore, on pense automatiquement à SUICIDAL TENDENCIES, mais si on devait leur trouver un digne successeur, EXTINCTION A.D. est tout désigné. Les looks, les jeux de scène, l’influence saute aux yeux comme le pif au milieu de la tronche. Et dans la tronche, on en prend direct avec des riffs lourds et rapides. Le combo n’a qu’une petite dizaine d’année d’existence mais ils ont tout d’un gros groupe. Le public présent dans le pit ne me contredirais pas et malgré l’heure tardive, il reste encore beaucoup d’énergie à donner, Dans le line-up on retrouve Rick Jimenez, chant et guitare, et Mike Sciulara, batterie, qui officient aussi chez THIS IS HELL. Mike a également été batteur live pour UNEARTH, autant dire que ce ne sont pas n’importe qui. En tout cas, les Américains envoient du très lourd et le burinage des guitares, avec le mouvement de balancier bien sûr, déclenchent un festival de slams et de mosh pits, de quoi terminer la soirée tout en douceur. Saisissez la pertinence de l’ironie positive !
Pour un premier jet, c’est déjà un très bon début, pas de problème à signaler niveau concert, un running order respecté, je me suis dis sur l’instant que c’était de bon augure pour la suite du week-end. La suite au prochain numéro !
Photos :
Motocultor Warbringer Burning Witches Worst Doubt Hällas Zeal & Ardor Kadavar Hatebreed Extinction A.D.
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