MOTOCULTOR 2024 - Jour 2 // Carhaix-Plouguer - 16/08/2024

Opeth 5

Quand le crachin breton s’invite au festival.

Ce deuxième jour du MOTOCULTOR 2024 se déroule sous un ciel typiquement breton : un crachin incessant, léger mais tenace, qui finit par imprégner tout, du sol aux vêtements des festivaliers. Armé de mon poncho Season of Mist fraîchement acheté, j’ai bravé l’humidité pour profiter des performances d’une journée haute en décibels ! Heureusement, certaines scènes sont sous chapiteau, offrant un refuge pour échapper à cette bruine omniprésente.

HIPPOTRAKTORL’énergie brute en toute intimité

La journée commence avec HIPPOTRAKTOR sous chapiteau, et l’ambiance y est survoltée malgré le crachin breton qui recouvre le reste du site. Les Belges imposent un son lourd et puissant qui réchauffe instantanément l’atmosphère confinée. Leur sludge-post-metal hypnotique résonne avec une intensité encore plus percutante, amplifiée par la proximité et l’acoustique de la tente. Les festivaliers, heureux d’échapper un moment à l’humidité, se laissent totalement happer par la profondeur sonore et les vagues de basse. Une entrée en matière idéale pour commencer cette journée, à l’abri du crachin !

RESOLVE – Un metalcore qui perce l’humidité

RESOLVE monte ensuite sur une scène extérieure, et leur metalcore énergique est exactement ce qu’il fallait pour briser la monotonie du crachin. Le chanteur, visiblement inspiré par la détermination du public, interagit beaucoup avec les fans, galvanisant les festivaliers qui bravent la bruine pour assister au set. À un moment, il lance même : "Vous savez qu’on a l’habitude de jouer sous la pluie, et c’est pas ça qui va nous arrêter !" Ces mots redoublent l’énergie de la foule, déjà prête à tout donner malgré la météo. Les riffs puissants et les refrains entêtants du groupe réveillent une fosse en quête de mouvement, et les mosh pits s’enchaînent dans l’humidité ambiante. RESOLVE prouve ici que, peu importe la météo, ils savent faire monter la température et l’enthousiasme du public.

INFECTED RAIN – Une énergie dévastatrice dès le retour du soleil

Avec INFECTED RAIN, la météo semble offrir une trêve : la pluie cesse juste avant que le groupe ne monte sur scène, laissant la foule savourer cet instant presque inespéré. Chaque musicien d’INFECTED RAIN occupe l’espace avec une énergie incroyable, remplissant chaque coin de la scène comme pour marquer la fin de la pluie. Lena Scissorhands, d’un charisme magnétique, mène la charge, emportant la foule dans une performance furieuse et galvanisante. Entre screams et passages mélodiques, le groupe réussit à réchauffer les festivaliers qui, pour la première fois de la journée, peuvent profiter de ce moment sans craindre de se faire mouiller.

NOVA TWINS – Quand le punk éclate sous les premiers rayons

Le duo NOVA TWINS apporte une énergie punk-rock éclatante, qui semble parfaitement accompagner l’apparition des premiers rayons de soleil filtrant à travers la grisaille. Très énergiques, elles occupent la scène avec une intensité qui fait voler leurs cheveux dans tous les sens, rendant chaque mouvement aussi percutant que leur musique. Leur style unique, mélange de punk, hip-hop et rock, se marie avec cette lumière inattendue, qui redonne des couleurs au ciel couvert. Les festivaliers, galvanisés, lèvent les bras et bougent les têtes, comme si ces rayons de soleil soudains donnaient encore plus d’élan à l’énergie débordante de leur set. Pour beaucoup, ce moment marque une vraie respiration lumineuse dans cette journée brumeuse et humide.

BAMBIE THUG – Un show décalé qui casse les codes

Sous le chapiteau, BAMBIE THUG transforme la scène en un véritable spectacle visuel et sensoriel. Accompagné de danseurs vêtus uniquement de caleçons, débardeurs blancs et cagoules en latex, l’artiste crée une ambiance dominatrice qui tranche avec l’univers metal habituel du festival. La performance est parfaitement chorégraphiée, chaque mouvement des danseurs renforçant l’intensité et l’atmosphère presque hypnotique du show. Le public, intrigué et fasciné, est emporté dans cet univers décalé où la musique punk-électro de Bambie Thug se mêle à des visuels osés et captivants. Un moment unique et inoubliable pour les festivaliers à l’abri sous le chapiteau !

WARGASM – L’énergie brute malgré le retour de la pluie

WARGASM entre en scène sous le chapiteau, alors que la pluie reprend de plus belle à l’extérieur. Les festivaliers trouvent un répit bienvenu sous la tente, tandis que le groupe britannique déchaîne toute son énergie avec des riffs tranchants et une attitude implacable. À l’abri de la pluie battante, le groupe et la foule se donnent à fond, et les mosh pits se succèdent sans relâche. L’intensité de WARGASM, amplifiée par l’acoustique confinée de la tente, fait vibrer chaque spectateur, offrant une décharge d’adrénaline pour oublier la météo.

THE AMITY AFFLICTION – Une vague d’émotion dans la brume

En soirée, THE AMITY AFFLICTION prend la scène en plein air avec leur metalcore mélodique et chargé d’émotions. Sous ce crachin persistant, leur musique prend une dimension presque cathartique. Les voix alternent entre cris déchirants et passages mélodieux, et le public chante en chœur, créant un moment d’unité dans cette atmosphère humide. Les festivaliers, trempés mais heureux, ressentent toute l’intensité émotionnelle que le groupe dégage.

OPETH – Un final majestueux enveloppé de brume

Enfin, OPETH clôture cette journée avec leur set progressif, qui s’accorde parfaitement à l’ambiance brumeuse du site. Mikael Akerfeldt et son groupe envoûtent les festivaliers avec leurs morceaux labyrinthiques et maîtrisés, où chaque note semble suspendue dans l’humidité ambiante. Entre les passages de chant guttural et les envolées mélodiques, le groupe livre un set grandiose qui laisse le public captivé, malgré les capuches et ponchos trempés.

Bilan de la journée : Entre crachin breton et riffs dévastateurs, ce deuxième jour du Motocultor a été une aventure sensorielle. Les scènes sous chapiteau ont offert un répit bienvenu, où des artistes comme HIPPOTRAKTOR, BAMBIE THUG, et WARGASM ont pu s’exprimer sans obstacle. Les festivaliers, protégés ou non par leurs ponchos et l’esprit indomptable du metal, repartent trempés mais satisfaits, marqués par des performances uniques et une atmosphère aussi humide qu’inoubliable.

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