Motocultor Accross Europe Tour 2023 // Le Trabendo, Paris – 17/01/2023

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Comme tout festival qui possède sa tournée itinérante pour donner un gros avant-goût, le Motocultor ne déroge pas à la règle en nous proposant un excellent plateau avec des groupes venus de différents horizons tels que le Japon, la Corée et la Hongrie, en passant par la Grèce et bien entendu l’Italie dont est originaire la tête d’affiche qui n’était autre que FLESHGOD APOCALYPSE pour une soirée épique.

ETHEREAL SIN

Nous arrivant tout droit de Tokyo au Japon, ETHEREAL SIN n’est pas un groupe tout jeune, celui-ci s’étant formé en 1997. Avec un corpse paint typiquement nippon et des kimonos, les Tokyoïtes sont fidèles à leurs traditions, notamment le chanteur muni d’un éventail. Musicalement, on est sur du Black Symphonique avec des sonorités typiquement nippones et on peut reconnaitre des instruments traditionnels dans la bande son qui accompagne les musiciens. Le chanteur tendra son pied de micro au public avec peu de chance qu’il reprenne les paroles en chœurs mais la bonne humeur des Japonais semble communicative et ils nous auront fait passer un bon moment.

DARK MIRROR OV TRAGEDY

Après le Japon, nous n’irons pas très loin, simplement dans le pays voisin, la Corée du Sud avec DARK MIRROR OV TRAGEDY. Avec un nom qui renvoie au miroir utilisé par Nostradamus pour voir l’avenir, on peut facilement deviner les thèmes abordés par ce groupe dans ses chansons. Comme pour ETHEREAL SIN, l’esthétique des Coréens est très prononcée. Là où ça diffère c’est sur l’ambiance et les membres de DARK MIRROR sont beaucoup plus dans l’expression scénique comme la claviériste assez stoïque, comme ensorcelée. Ses touches de pianos ressortent bien dans la musique du groupe, une sorte de Blackend Death mélodique. Les guitaristes sont plutôt sur du headbangs, un chanteur qui est totalement en transe et un bassiste qui s’amusera avec l’assistance. Malgré des sets un peu court, ces deux mises en bouche aux couleurs de l’Asie furent de bonnes découvertes.

NEST OF PLAGUES

On change radicalement de registre avec les Hongrois de NEST OF PLAGUES qui évoluent plutôt dans un mélange Metalcore/Deathcore, un gros contraste avec le reste de l’affiche et pour le coup les musiciens sont plus sobre. Le frontman, accompagné de sa basse, incitera à plusieurs reprises le pit à se déchainer, une fosse qui commencera à véritablement bouger au bout d’um moment avec quelques circle pits à la demande du chanteur-bassiste, surtout que ça s’y prête bien avec les riffs lourds et frénétiques des guitaristes. On verra également un wall of death en petit comité. Le dernier album To Kill A God sera évidemment mis à l’honneur, de quoi découvrir le travail récent des Hongrois qui, malgré une demi-heure de set, ont su mettre l’ambiance dans la fosse du Trabendo.

W.E.B.

On revient sur du Black Metal symphonique avec W.E.B., formation grecque qui fait beaucoup parler d’elle en ce moment, notamment avec la sortie de leur dernier méfait, l’album Colosseum. Le public réagit bien à la musique du groupe grâce à l’influence DIMMU BORGIR assez marquée. L’ambiance redescend mais le show des Grecs reste prenant et les membres communiqueront beaucoup avec l’assistance. Un bémol reste à soulever, le fait que la fumée finisse par complètement cacher le batteur qui fait preuve d’une excellente technique et c’est bien dommage de ne pas le voir. Vu ce que propose le combo en termes de compos, il manquera également des mises en scènes qui auraient pu donner plus de corps au show, mais la scène du Trabendo n’est peut-être pas assez grande pour se faire, le chanteur se contentera de porter un masque le temps d’un titre. Mais en soit, W.E.B. reste une bonne découverte.

FLESHGOD APOCALYPSE

Après un peu de musique classique à base de Mozart et de Vivaldi, c’est parti pour le dernier round avec FLESHGOD APOCALYPSE que tout le monde attendait avec impatience. Les Italiens débarquent sur la scène sous une grosse acclamation du public, avec d’abord le pianiste Francesco Ferrini qui prend place devant son magnifique instrument alors que le reste du groupe suit dont les membres sont affublés de tenues baroque comme à leur habitude, avant d’asséner les premiers riffs de Fury. Avec un Death Metal bien rôdé mêlé à des éléments de metal symphonique, les séances de décrochage de nuque dans le pit ne se font pas tarder. Le guttural du frontman Francesco Paoli contraste bien avec le chant lyrique de la cantatrice Veronica Bordacchini qui, un peu en retrait au début du show, viendra finalement donner la réplique à Francesco.

Le combo enchaine les titres avec frénésie, passant en revue une bonne partie de la discographie avec des morceaux comme Sugar, Monnalisa ou encore No qui sera jouée pour la première fois à Paris. C’est toujours plaisant d’assister à un concert où les musiciens sont joviaux et communiquent leurs bonnes humeurs. Après avoir réclamer The Fool à plusieurs reprises, nous voilà servi, le titre sera exécuté de main de maître. Francesco nous remerciera d’être venu nombreux, bien que la salle ne soit pas totalement remplie, et ce après moulte report pour cause de covid, avant de donner un dernier coup de riff avec The Forsaking.

En dehors de FLESHGOD qui fait partie des pointures de la scène italienne et qui possède une grosse communauté de fans, le reste de l’affiche aura été une succession de bonnes découvertes, des groupes que nous suivront de près. Le Motocultor Accross Europe Tour 2023 aura rencontré un franc succès durant cette étape parisienne et cette tournée mérite d’être reconduite en 2024 avec un line-up tout aussi bon.

Un grand merci à Romain Richez de l’Agence Singularité ainsi qu’à Access Live pour les accréditations.

Photos : Maude Veroda

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