PAIN + ENSIFERUM + ELEINE + RYUJIN // La Machine du Moulin Rouge, Paris – 15/10/2023

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Très attendus, les Suédois de PAIN mené par le charismatique Peter Tägtgren étaient de passage dans la capitale pour remettre en route la Machine du Moulin Rouge, deux salles deux ambiances avec la cabaret tout à côté. Le plus surprenant c’était l’affiche parce que faire venir en guests un groupe de folk metal à l’imagerie viking, un groupe de Dark Sympho et un groupe de Death Melo à l’imagerie Samouraï et tradition Japonaise, une salle, quatre ambiance ! Le plus surprenant, c’est de voir le nombre important de spectateur portant des t-shirts à l’effigie d’ENSIFERUM, à croire que c’est eux la tête d’affiche. Quoi qu’il en soit, ce fut une soirée très variée.

RYUJIN

Anciennement connu sous le nom de GYZE, RYUJIN nous a apporté un peu de culture nippone dans sa valise. L’ancienne époque de GYZE montrait un groupe qui se cherchait, essayant d’envoyer un style très influencé par CHILDREN OF BODOM, il n’y avait qu’à voir les postures de Ryoji Shinomoto (Guitare et chant) qui rappelait un certain Alexi Laiho. Mais aujourd’hui, sous le nom de RYUJIN (en référence au dieu dragon Japonais du même nom), la formation a trouvé son crédo, déjà mis en application avec l’album Asian Chaos sorti en 2019, le côté Samouraï et tradition nippone mis en avant, confirmé avec l’album Ryujin prévu pour 2024, une signature chez Napalm Records et un producteur/management de renom puisqu’il s’agit de Matt Heafy de TRIVIUM, rien que ça ! Vêtu de leurs kimonos, le combo nous propose un aperçu de leur musique, avec des sonorités très japonisantes, avec des titres comme Asian Chaos et Samourai Metal. Un set un peu court pour un groupe qui vient d’aussi loin mais ça reste un tremplin pour RYUJIN qui pourront revenir par la suite pour une tournée plus haut dans l’affiche ! Le set se termine avec Raijin & Fujin, le fameux featuring avec leur manager.

ELEINE

On change radicalement de style pour partir sur du Dark Sympho avec ELEINE. Un peu moins emballé par cette formation mais elle se défend bien, un peu à la EPICA pour le côté sympho avec le chant clean féminin de Madeleine Liljestam et le guttural du guitariste Rikard Ekberg, le côté chant lyrique en moins. La prestation est soignée, la chanteuse use de tout son charisme et assure sur scène, aussi bien que les musiciens de la section rythmique. C’est aussi l’occasion pour le groupe de défendre son dernier album We Shall Remain avec tout de même quatre morceaux à savoir Never Forget, We Are Legion, Blood In Their Eyes et bien entendu le titre éponyme. Ce qu’on ne peut vraiment pas enlever à cette formation, c’est d’avoir pu convaincre bon nombre de spectateur ce soir.

ENSIFERUM

Toujours un plaisir de revoir les Finlandais d’ENSIFERUM qui arrivent à la fin de la période Thalassic, dernier opus en date et pour cause, un nouvel album est en préparation. En attendant, place au show qui s’ouvre sur Andromeda. À peine ont-ils commencé que quelques pogos se déclarent alors que nous reprenons le refrain en chœur. Mais le pit va vraiment se déchaîner alors que le combo ressort l’un de ses titres emblématiques, In My Sword I Trust, toujours aussi fédérateur. Puis le frontman Petri Lindroos présentera leur claviériste Pekka Montin qui laissera son clavier pour chanter sur le devant de la scène Run From The Crushing Tide où on peut voir toute l’étendue de sa technique vocale impressionnante. Mais là où la ferveur s’emparera totalement de la fosse c’est lorsque le groupe ressort Twilight Tavern et c’est un déferlement avec un rythme soutenu qui accélère sur la fin du morceau puis ça relâche la pression avec For Sirens. Puis nouvelle chorale sur Heathen Horde.

Le guitariste Markus Toivonen est toujours précis dans ses solos tandis que le bassiste Sami Hinkka avec son regard bienveillant et son côté jovial fait gronder sa basse à six cordes (oui six !), il nous offrira également un petit brin de guttural. Après avoir placé One Man Army qui fini sur un déchainement des instruments, le groupe ressort à nouveau Lai Lai Hei dont le début finit toujours avec une partie de la fosse qui termine au sol à pagayer puis par crier "Lai Lai Hei!" avec les musiciens. On oublierait presque qu’ENSIFERUM n’est que le dernier guest avant la tête d’affiche. C’est déjà la fin du set et les Finlandais termineront sur un peu de Metal disco avec Two of Spades. Forcément, avec un temps de jeu de 50 minutes, il manquera des morceaux comme From Afar, Victory Song ou encore Run, Women, Victory mais on espère que le groupe reviendra en tête d’affiche pour promouvoir son futur album qu'on est déjà impatient de découvrir.

PAIN

C’est parti pour la tête d’affiche et c’est sur une vague de ferveur qu’arrive le one-man band de Peter Tägtgren avec ses musiciens lives. Le combo débute sur Let Me Out issue de You Only Live Twice (2011). Il faut dire que PAIN n’a pas sorti d’albums depuis 2016 en dehors de quelques singles. Sur un écran sont projetés des images un peu cartoon pour annoncer les morceaux, des séquences qui ne manqueront pas de faire rire l’assistance. C’est donc un vrai best-of de morceaux de PAIN qui nous sont proposés, ça va de The Great Pretender à Coming Home en passant par Call Me précédé par un cartoon avec une petit passage de Joakim Brodén de SABATON, Zombie Slam et Suicide Machine. Derrière les fûts, il y a toujours le fils de Peter, Sebastian, qui assure et envoi une sacrée patate. PAIN ressort que ses tubes pour le plus grand plaisir des fans mais le set sera donc agrémenté de quelques singles tel que Revolution, la reprise de Gimme Shelter des ROLLING STONES, et bien entendu Party in My Head qui sera joué dans les rappels, sur laquelle la section rythmique arrivera déguiser façon disco ringard, mais c’est que c’est drôle ! Et pour conclure, PAIN mise sur I’m Going In et Shut Your Mouth.

Durant ce concert, il y a en a eu vraiment pour tous les goûts avec une sorte de tour du monde avec un détour au Japon avec RYUJIN pour revenir sur la Scandinavie avec ELEINE, ENSIFERUM et PAIN. Même si les styles différaient et que plusieurs publics se sont croisés dans le pit, les incohérences d’affiches ne nous empêchent pas de profiter d’un bon concert, où chaque formation a mis la main à la pâte pour nous faire passer une bonne soirée.

Remerciements à Tangui de À Jeter Prom et Garmonbozia Inc. pour les accréditations.

Photos : Enzo Cirillo

Pain Ensiferum Eleine Ryujin

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