Retour sur le Mennecy Metal Fest 2015
- Par Romain Dos Anjos
- Le 16/10/2015
- Dans Live-reports
- 0 commentaire
Quoi de plus convivial qu’un festival de metal avec des groupes issus du terroir français bien de chez nous. Ce fut le cas lors du Mennecy Metal Fest édition 2015 le 12 septembre dernier.
C’est donc en ce samedi pluvieux que je me suis rendu à Mennecy, petite commune de l’Essonne à quelques kilomètres de Paris. L’affiche de cette édition 2015 est on ne peut plus satisfaisante bien que ce festival ne dure qu’une journée et en intérieur contrairement à il y a 2 ans où c’était sur 3 jours. Mais une ambiance chaleureuse et festive est au rendez-vous ce qui compense largement.
15h30 : Deflesher
Cette journée de concerts commence sur les chapeaux de roues avec Deflesher, groupe venant de Rambouillet, qui nous propose un death metal très percutant et provoque déjà de nombreux pogos. Deux jeunes femmes en tenue légère allaient et venaient sur la scène avec torches, qui contribue à l’échauffement de la poignée de metalleux se défoulant au rythme du groupe.
16h50 : Mekaora
On enchaîne avec Mekaora dont les membres viennent eux aussi de Rambouillet qui décrivent leur style comme du metal moléculaire. Cette formation fait partie des rares groupes de metal français à chanter des paroles en français. Le frontman montre d’ailleurs une grande puissance vocale et une prestation scénique très énergique. Le public ne semble pas se relâcher et la température reste constante.
Setlist : Mechanical, Abyss, 21 Grammes, L’Illusionniste, Prophète, Ersatz, Delirium, On est toujours à Babel, Atomes, The Raptures
18h10 : Beyond Chronicles
Ce sera le seul bémol de cette journée. Le fest’ continue avec Beyond Chronicles qui laissera de marbre le public. Aucun pogo, aucun slam. Originaire de Paris, cette formation death mélodique semble être bien meilleure en studio qu’en live.
19h30 : Arcania
Le festival se poursuit avec Arcania. Ce fut personnellement la meilleure découverte de la journée. À l’écoute des premiers riffs je reconnais le son typique du thrash metal, ce que le chanteur-guitariste du combo me confirme en annonçant qui nous propose bien ce style. Le public semble avoir du mal à se réchauffer après avoir été refroidi par la prestation du groupe précédent. Les pogos repartent de plus belle au bout du premier titre. Les deux guitaristes s’adonnent à de nombreux jeux de tapping exécutés avec brio. C’est au bout de la troisième chanson qui le frontman déclare qu’ils vont passer aux choses sérieuses. Ce n’était donc qu’un échauffement et je m’attends donc à quelque chose d’encore plus violent et le groupe répond bien à mes attentes en passant à la vitesse supérieure. Même sur la chanson qu’ils décrivent comme une balade la tension ne se relâche pas. Le set se termine laissant place aux têtes d’affiches.
Setlist : Rise and Never Fall, Watch Us Dying, Against My Fear, Dreams Are Dead, Face in the Mirror, Sweet Angel Dust, A Scar In Your Mind, No End
21h00 : Eths
C’est maintenant au tour de Eths d’investir la scène, en commençant par leur nouveau batteur surnommé RUL, suivi de Damien à la basse, Staif à la guitare et enfin Rachel au chant. La formation marseillaise commence son set avec Samantha qui nous ramène à ses débuts prometteurs. Le public réagit très vite et ne se relâche pas avec l’enchaînement sur Adonaï. Rachel, qui a intégré le groupe en 2013 suite au départ de Candice et qui semblait montrer une certaine timidité malgré sa présence scénique lors de ses débuts chez Eths, montre aujourd’hui une aisance et une meilleure assurance en se lâchant complètement et donnant le meilleure d’elle-même. Staif, guitariste et membre fondateur, nous propose ensuite un petit morceau à l’ancienne pour notre plus grand plaisir. C’est donc Détruis-moi que le groupe ressort de son placard discographique ainsi que Le Mâle pour maintenir le voyage dans le passé. RUL, batteur depuis peu en remplacement de Yom, nous propose ensuite un petit solo de sa composition avant de revenir sur l’album III avec Sidus. Les pogos continuent de plus belle dans la fosse, tandis que Staif se lâche sur sa gratte avec sa gestuelle bien à lui et que Rachel privilégie le scream sur certains passages de chansons chantés clair en studio. Nouveau retour dans le temps avec Méléna. La setlist semble être un véritable best-of de chansons d’Eths. Bulimiarexia nous est ensuite annoncé par Rachel avec une voix de guerrière. Celle-ci terminée, le public a à peine le temps de reprendre son souffle que les premiers riffs d’Harmaguedon retentissent et que Rachel demande un circle pit, chose à de pas redire deux fois. C’est ensuite au tour de la chanson Ex Umbra In Solem d’être jouée, éponyme du dernier EP du groupe avant de conclure son set avec l’incontournable Crucifère. Eths quitte la scène après une heure de show endiablé, lassant sa place à Black Bomb A.
Setlist : Samantha, Adonaï, Détruis-moi, Le Mâle, Sidus, Ondine, Voragine, Méléna, Bulimiarexia, Harmaguedon, Ex Umbra In Solem, Crucifère
22h45 : Black Bomb A
Après quelques réajustements de son, c’est maintenant à Black Bomb A de débarquer sur scène pour le dernier show de la soirée. Après les musiciens, le duo Poun/Arno rentre en piste sur l’intro et commence à réchauffer le public. Le set commence sur la puissante Comfortable Hate, éponyme du dernier album du groupe, qui annonce la couleur. Les premiers pogos ne traînent pas. Enchaînement sur On Fire, issue du même opus. C’est du grand Black Bomb A qui nous ait joué ce soir. La setlist regorge de perle telle que Lady Lazy, Burn ou encore Born To Die. La convivialité est bien présente entre chaque titre. Arno ayant visiblement la voix cassée, nous fait profiter de son humour et nous propose de faire une dédicace vidéo à un ami du groupe qui va se marier. Dans la fosse, les slams sont bien plus fréquents que durant les sets précédents, à tel point que même Poun s’adonne à un bain de foule tout en screamant. Le concert se poursuit, alternant entre titres du dernier album comme The Point Of No Return, They Say, Tears of Hate, et d’anciennes compos qui n’ont pas vieillie telle que To Reactivate, Look at the Pain. Arno se ramène dans la fosse afin de la séparer en deux dans la perspective d’un gros wall of death. Le chanteur ne s’y attarde pas afin d’éviter de se retrouver pris dans l’énorme vague de pogos. Après plusieurs réclamations du public, le combo se décide enfin à jouer leur titre culte, Mary, Arno demandant à Jacou le bassiste de jouer les premières notes. La foule réagit comme si elle a avait attendue ça depuis des années. Enchaînement sur Come On Down et Make Your Choice qui conclut le show.
Setlist : Comfortable Hate, One Fire, Lady Lazy, Double, Burn, Born to Die, The Point of No Return, They Say, To Reactivate, Look at the Pain, Police, Tears of Hate, Land of Bastards, Mary, Come On Down, Make Your Choise
Le festival se termine avec des remerciements à toute l’équipe technique, à la municipalité de Mennecy, ainsi qu’à tous les groupes venus jouer. Et c’est là-dessus que le présentateur nous peut-être à l’année prochaine pour une nouvelle édition.
Ajouter un commentaire