SEPTICFLESH + EQUILIBRIUM + OCEANS + SCAR OF THE SUN // Trabendo, Paris – 10/10/2024
- Par Romain Dos Anjos
- Le 22/12/2024
- Dans Live-reports
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Le 10 octobre dernier, le Trabendo accueillait les Grecs de SEPTICFLESH dans le cadre de leur tournée européenne Modern Primitive, destinée à promouvoir leur dernier album. À leurs côtés, l’affiche réunissait EQUILIBRIUM, revigoré par l’arrivée du chanteur Fabian Getto en remplacement de Robse Dahn, ainsi que les prometteurs OCEANS et SCAR OF THE SUN. Retour sur une soirée placée sous le signe du metal moderne et épique.
SCAR OF THE SUN : Une introduction prometteuse
SCAR OF THE SUN ouvre le bal dans un Trabendo encore clairsemé à cause de l’horaire, mais les premiers arrivés semblent prêts à se laisser emporter. Compatriotes de SEPTICFLESH, ils proposent un metal moderne et mélodique, teinté de touches gothiques et progressives, qui installe d’emblée une atmosphère immersive.
Le set débute tout en douceur avec Swansong of Senses avant d’accélérer avec Inertia, titre éponyme de leur dernier album. La progression est bien pensée : les rythmiques accrocheuses et les refrains mélodiques séduisent peu à peu un public d’abord timide. L’énergie scénique du groupe impressionne, notamment grâce à la complicité visible entre les membres, particulièrement entre le guitariste et le batteur. Une première demi-heure efficace qui pose les bases d’une soirée réussie.
OCEANS : Des abysses à la scène
Les Allemands d’OCEANS prennent la suite, et l’ambiance change. Proposant un mélange audacieux de deathcore, de post-metal et d’éléments électroniques, le groupe immerge le public dans des eaux sonores sombres et introspectives.
Avec leur dernier album HAPPY, ils offrent des titres marquants comme PARASITE et BREED CONSUME DIE, qui frappent fort par leur intensité. La performance du chanteur Timo Rotten est particulièrement captivante : il n’hésite pas à briser la glace avec le public, transformant la salle en un véritable vortex émotionnel. Si leur esthétique scénique reste minimaliste, la profondeur de leur musique compense largement.
EQUILIBRIUM : Né pour être épique !
Quand EQUILIBRIUM monte sur scène, une tout autre énergie envahit la salle. Le groupe bavarois, qui s’éloigne peu à peu du folk metal pour embrasser un style plus varié, conserve néanmoins son ADN épique et fédérateur. Dès les premières notes de l’intro, les guitaristes Dom R. Cray et René Berthiaume (également leader du groupe) marquent le ton avec quelques percussions martiales avant d’enchaîner sur Legends, un titre inédit. Bien que l’absence d’un bassiste se remarque visuellement, l’ensemble reste solide et percutant.
Les classiques ne manquent pas : Renegades et Born To Be Epic déclenchent les premiers pogos, tandis que le chanteur Fabian Getto, charismatique et dynamique, incite le public à scander les refrains. L’intensité monte encore avec leur dernier single Gnosis, parfaitement taillé pour le live, avant d’atteindre son apogée avec une grande ferveur à l’annonce de Blut Im Auge, un classique qui galvanise l’audience. La bonne humeur contagieuse des musiciens fait de leur set une fête mémorable, pleine de complicité et de partage.
SEPTICFLESH : Gloire à Anubis !
Enfin, le moment tant attendu : SEPTICFLESH entre en scène, transformant le Trabendo en un temple sombre et apocalyptique. Dès The Vampire from Nazareth, le son massif, porté par des orchestrations grandioses, enveloppe l’audience. Spiros Antoniou, alias Seth Siro Anton, domine la scène de sa présence imposante. Entre riffs de basse grondants et growls abyssaux, il guide le public dans un voyage sonore intense. Modern Primitive, leur dernier opus, est à l’honneur avec des morceaux tels que Neuromancer, Hierophant et Coming Storm. Mais les classiques sont également au rendez-vous : Pyramid God, Prometheus et Communion ravissent les fans de longue date.
La scénographie, sobre mais efficace, met en valeur la musique. Les éclairages rouges et bleus renforcent l’aspect théâtral de leur performance, tandis que le public, hypnotisé, accompagne chaque note avec ferveur. Après une courte pause, le groupe revient pour un rappel monumental, couronné par Anubis et l’incontournable Dark Art.
Cette soirée au Trabendo restera gravée dans les mémoires comme une célébration de la diversité et de la puissance du metal moderne. Chaque groupe a su imposer sa personnalité, offrant une expérience riche et variée. Des premiers accords de SCAR OF THE SUN à la majesté finale de SEPTICFLESH, ce concert a rappelé pourquoi Paris est une étape clé des tournées metal.
Merci à Tangui de À Jeter Prom et Garmonbozia In. pour les accréditations !
Photos : Yordan Krushkov
Septicflesh Equilibrium Oceans Scar Of The Sun
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