THY ART IS MURDER + WHITECHAPEL + FIT FOR AN AUTOPSY + SPITE // Élysée Montmartre, Paris – 20/10/2023

SPITE

On ne commence pas en douceur avec SPITE. Dans cette formation originaire de Californie, il y a deux frères : Darius et Alex Tehrani, respectivement au chant et à la guitare. Le combo arrive sur scène, avec un premier headbang dos au public. Darius justement, parlons-en, c’est une pile électrique si bien que sa pêche est très communicative, son growl net et précis et surtout, il est capable de mettre une ambiance ce qui n’est pas sans rappeler un certain Jason Evans d’INGESTED. Et on aura le premier circle pit de la soirée ! Que 30 minutes de set mais la courte longueur des titres permet au groupe d’en placer 8 dont la moitié sera consacré au dernier album Dedication To Flesh, avec notamment le titre éponyme et le single Carved In. On découvrira également le nouveau titre Thank You, Again dont la version studio est un featuring avec Phil Bozeman de WHITECHAPEL. On aurait d’ailleurs aimé le voir les rejoindre sur scène mais ce sera pour une autre fois. En une demi-heure de temps, SPITE a convaincu ceux comme moi qui auront découvert ce groupe.

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FIT FOR AN AUTOPSY

La dernière fois que le groupe est passé à Paris c’était au Glazart en tête d’affiche, un show bien mené mais avec un son vraiment trop fort. Cette fois, le cadre est idéal pour que le groupe joue ses morceaux dans de bonnes conditions. Le chanteur Joe Badolato orchestrera d’entrée de jeu un wall of death sur le titre A Higher Level of Hate. Pas d’échauffement pour le public ? Dans un sens non mais dans un sens oui car c’est vraiment sur Black Mammoth que ça va partir vite avec un nouveau circle pit. Forcément, quand c’est un titre phare, ça fait irrémédiablement plaisir aux fans. Le groupe sait ce qui marche avec des morceaux comme The Sea of Tragic Beasts et Hellions, tout en plaçant des morceaux du dernier album Oh What the Future Holds avec Pandora et Far From Heaven pour terminer le set dont le titre sera repris par l’assistance.

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WHITECHAPEL

Devenu un incontournable de la scène Deathcore Américaine, WHITECHAPEL a redéfini le style à sa sauce, proposant un deathcore plus prog qu’à ses débuts. Toujours mené par l’emblématique Phil Bozeman, le groupe se distingue vraiment des autres de part l’aspect de leur musique, avec une structure plus lourde avec beaucoup moins de blasts. Alors bien sûr, ça se laisse écouter, les WHITECHAPEL sont très bons dans ce qu’ils font, les morceaux sont réfléchis et bien structurés. Mais à l’instar des autres formations du jour, WHITECHAPEL est plus proche de groupe comme NORTHLANE et ARCHITECTS, car pour le reste, c’est du deathcore rapide et brutal. Mais voilà, Phil et ses camarades arrivent à captiver, on se laisse emporter par les ambiances de titres joués ce soir. Avec des morceaux du dernier album Kin (2021) avec I Wil Find You et A Bloodsoaked Symphony, mais aussi du précédent, le concept-album The Valley avec We Are One et Doom Woods notamment. Mais ça n’empêchera pas le groupe de revenir aux fondamentaux avec des titres datant d’avant leur virage musical tels que End of Flesh et This Is Exile. Cette dernière viendra clôturer ce set avec un public fin prêt à recevoir la tête d’affiche.

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THY ART IS MURDER

C’est enfin l’heure d’accueillir les Australiens de THY ART IS MURDER et surtout, le temps pour nous de découvrir le successeur de CJ McMahon. Et ce n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit de Tyler Miller d’AVERSIONS CROWN. Pas de débat par rapport au circonstances de son arrivée dans le groupe car avec une salle de 1380 places sold out, la tentative de faire boycotter le groupe est juste ratée. Mais passons car nous sommes là pour les chansons jouées. Toujours ce petit trait d’humour avec la chanson We Like to Party des VENGABOYS. Première impression à l’arrivée de Tyler, ce musicien a véritablement la carrure pour assurer le chant chez THY ART. Sans surprise, l’album Godlike sera à l’honneur pendant une bonne partie du show et tous les titres les plus percutants de l’album y passent, avec Destroyer of Dreams en ouverture avec le batteur Jesse Beahler, Blood Throne ou encore Join Me in Armageddon.

Tyler étant arrivé tout récemment, on aurait pu s’imaginer qu’il sera plus en retrait par rapport aux autres musiciens, le temps de s’adapter, mais il n’en fût rien ! Tyler mène le jeu, prend ses aises sur scène, il assure totalement. Le résultat est sans appel, le capharnaüm du pit prouve que le groupe n’a pas perdu en fanbase. Les titre s’égrainent les uns après les autres et on arrive bientôt aux morceaux les plus attendus, notamment Holy War et The Purest Strain of Hate qui s’enchaîneront successivement. Mais THY ART reviendra vite sur Godlike avec son titre éponyme et Keres. Sur les 14 morceaux de l’album, les Australiens ont eu joués par moins de 7, un nombre très honorable et certainement les 7 meilleures.

Fait rare pour un concert de Deathcore, le groupe nous fera profiter d’un petit rappel de deux morceaux avec Reign of Darkness de l’album Hate, certainement le meilleur de l’époque, et on termine avec Puppet Master pour un dernier déferlement de riffs violents à souhait. J’aurai personnellement voulu entendre Shadow of Eternal Sin et Absolute Genocide mais comme dirait l’autre, on ne peut pas tout avoir !

Bilan de la soirée : Les quatre groupes ont fait le job, des prestations bien gérées, les murs de l’Élysée Montmartre ont tremblé, tout a été pensé pour que nos nuques ne s’en relèvent pas. Le bémol sera vraiment les jeux de lumières qui n’étaient pas forcément les meilleures qu’on ait pu avoir dans cette salle ce qui a mis à rude épreuve les objectifs braqués sur les musiciens. Mais au moins, on ressort satisfait des prestations données ce soir.

Merci à Roger Wessier de Where The Promo Is pour les accréditations et Garmonbozia Inc.

Photos : Enzo Cirillo