Unique Legion Tour Europe 2023 // Le Glazart, Paris
- Par Romain Dos Anjos
- Le 16/05/2023
- Dans Live-reports
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C’était au Glazart que l’étape Parisienne du Unique Legion Tour Europe 2023 s’est déroulée, cette tournée qui rassemble des groupes signés chez le label Unique Leader Records et un puissant line-up composé de BONECARVER, BOUND IN FEAR, THE LAST TEN SECONDS OF LIFE, VULVODYNIA en tête d’affiche et XENOTHEORY pour l’ouverture à Paris.
XENOTHEORY
Toujours important de soutenir les jeunes formations et cette date est un bon coup de pouce pour XENOTHEORY d’autant que ce groupe s’est formé en 2022 et ils ont réussi à rapidement mettre en boite un premier album intitulé Dawn of an Eyeless Realm totalement autoproduit et noté 17/20 sur Spirit of Metal. 30 minutes pour convaincre, le pari est gagné car le public, certes clairsemé, réagit très bien et c’est un très bon échauffement. Malgré l’absence de batteur, utilisant une batterie enregistrée, le combo assure sur scène et n’est vraiment pas statique. Le chanteur veut que ça bouge, que la bagarre commence dans le pit et on voit certains commencer à mosher. XENOTHEORY nous envoi du gros son avec un slamming deathcore sur fond de science-fiction à la Alien/Predator comme l’indique certains titres et l’idée est plutôt convaincante.
BONECARVER
Place aux Espagnols de BONECARVER qui nous arrivent tout droit de Madrid et qui nous proposent un deathcore plus axé sympho mais qui reste tout aussi technique d’autant que les guitaristes jouent sur des huit cordes, rien de tel pour pousser les riffs dans leurs retranchements autant que le pig squeal du vocaliste. Le combo existe sous cette forme depuis 2020 mais la formation initiale remonte à 2013 et ils se produisaient sous le nom de CANNIBAL GRANDPA. Mais le groupe ne jouera aucun titre de cette période, se focalisant sur les deux albums de l’actuelle formation dont le dernier en date Carnage Funeral. Ce deuxième round fait son effet dans pit qui commence à bouger un peu plus et les rythmes saccadés donne cette envie de se défouler autant qu’une intro sur un titre avec une ambiance et un fond sonore sortis tout droit un jeu vidéo d’horreur. Le chanteur nous demandera du bruit pour les autres groupes et nous gratifiera d’un "Paris je t’aime".
BOUND IN FEAR
Et je décerne la médaille des plus gros breakdowns de la soirée à BOUND IN FEAR ! Oui car c’est à ce point-là car on peut dire que ce sont des spécialistes de l’exercice. Là encore nous avons droit à du très lourd mais est-ce pour ça que les dernières balances ont retardé le début du set ? Ou nous avons encore droit à des caprices de la salle, c’est le Glazart vous me direz. Mais pour un son comme le leur, il fallait bien que tout soit bien ajusté pour d’aussi longs breakdowns qui ne manqueront pas d’attiser le défouloir dans le pit et on y verra notamment un premier wall of death. Le groupe switchera entre ses deux albums The Hand of Violence et Penance le dernier en date, de quoi maintenir l’ambiance orchestré par les deux précédentes formations. Les breakdowns sont si intenses que les murs du Glazart en vibrent comme s’ils étaient frappés par des marteau-piqueurs, encore 30 minutes de puissance.
THE LAST TEN SECONDS OF LIFE
Après l’outre-Manche, on passe à l’outre-Atlantique avec le groupe originaire de Pennsylvanie THE LAST TEN SECONDS OF LIFE. Avec un changement de plateau plus rapide et pour rattraper le temps perdu, le groupe jouera à l’heure initiale si bien que le pit sera un peu plus clairsemé au début, le temps que les fumeurs reviennent. Pour une première fois à Paris, le combo aurait pu avoir mieux comme ambiance, comme si les breakdowns, on y revient, du groupe précédent avait pompé l’énergie de certains. Mais qu’importe, nous on en profite bien et le premier rang reste déchainé. Mais l’enchaînement des titres et les guitares grondantes auront fini par réveiller le reste du pit. Les Américains se démarquent par rapport aux autres groupes avec un côté Hardcore beaucoup plus prononcés. Côté titre, c’est l’EP Disquisition On An Exécution qui sera mis en avant mais avec évidemment quelques titres de précédentes sorties. Le chanteur nous fera une démonstration vocale impressionnante, secondé par le bassiste qui donnera également un peu de voix. Malgré un départ un peu timide, les Pennsylvaniens ont finalement convaincu et on ne peut qu’apprécier la prestation.
VULVODYNIA
Compte-tenu de ce qu’il s’est passé durant la tournée quelques jours après la date parisienne parmi les membres de VULVODYNIA, ce live-report sera un peu plus court que d’habitude car je ne m’arrêterai que sur la prestation des gratteux et du batteur. Et ce sont encore des démonstrations techniques de la part des Sud-Africains, entre riffs lourds et tapping, un résultat d’heures et d’heures d’entrainement. Cette fois le pit y va de bon chœur entre mosh pits et slams, portés par les quelques growls de l’un des guitaristes. Et on appréciera le moment de communion avec le groupe avec les lights de nos portables et quelques briquets. Puis nous aurons également droit au très lourd nouveau single Eulogy of Ashes qui sera dédié aux connaissances et proches disparus du groupe et notamment à Trevor Strnad, le chanteur de THE BLACK DALHIA MURDER décédé un an plus tôt. Entre-temps, le chanteur de THE LAST TEN SECONDS OF LIFE se joindra à la fête le temps d’un petit featuring improvisé. Bref, VULVODYNIA nous ont offert une heure de pur slamming deathcore qui fait la renommée du groupe.
Photos : Maude Veroda
Vulvodynia The Last Ten Seconds Of Life
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