WALL OF CLAN 2023 // Le Bataclan, Paris – 17 juin 2023

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Le vendredi 17 juin, le légendaire Bataclan a été le théâtre d'une soirée mémorable lors de cette première édition festival Wall of Clan qui s’est tenu sur deux jours. Avec une affiche éclectique mettant en vedette des groupes de hardcore, de thrash metal et de metalcore, les amateurs de circle pit et autres stagedive se sont rassemblés pour une soirée extrêmement riche en riffs !

SORCERER

Le coup d'envoi de la soirée a été donné par SORCERER, petit groupe de hardcore bien de chez nous qui mérite à gagner en popularité. Dès les premières notes, ils ont fait vibrer la foule avec leur énergie débordante, leurs riffs incisifs et un vocaliste complètement déchainé qui se donne corps et âme pour transmettre son énergie au public encore timide et peu nombreux en cette fin d’après-midi. Ce qui n’a pas refroidit les fans qui se sont lancés dans des pogos sauvages, créant une atmosphère électrique qui a mis le ton pour la suite de la soirée. La première chose qui nous saute aux oreilles c’est la qualité et la clarté du son, notamment des deux guitaristes ce qui peut paraître assez surprenant pour un groupe d’ouverture dont le son des instruments sort directement de leurs baffles, mais rien d’étonnant quand on voit qu’ils utilisent tous les deux des têtes EVH 5150 ! Pour rajouter au déferlement de violence et d’efficacité de leurs prestation, SORCERER feront appel à deux guest qui viendront nous faire profiter de leurs growls diabolique pour accompagner ce chanteur déjà déchainé. Quoi de mieux pour ouvrir un fest qu’un groupe qui se donne à fond pour faire monter l’ambiance.

LOUDBLAST

C’est ensuite au tour de LOUDBLAST, le groupe pionnier du thrash en France mené d’une main de fer par leur emblématique chanteur/guitariste Stephane Buriez. Les riffs tranchants et les solos virtuoses brillamment assurés par Niclaus (qui officiait auparavant dans ADX) ont fait trembler les murs du Bataclan dès les premières secondes de leurs set qui fut, malgré un temps de jeu assez réduit une vraie communion entre les musiciens et leurs fans. Le public, conquis par leur performance, a répondu par des headbangs furieux, des cris de ralliement et autres mosh pit plus que mérité quand on entend ces signatures rythmes si particulières et efficace que l’on connait au groupe de thrash, ambiance encore plus exacerbée quand le premier riff de leur morceau si populaire Cross The Threshold qui finit de chauffer à blanc les derniers arrivant… Mais comment clôturer un show de façon encore plus efficace qu’en jouant un hit ?! En exécutant à la perfection le légendaire morceau Battery de METALLICA ! Qui génère un déchaînement sans retenue de la part du public qui scande les paroles qu’ils connaissent par cœur depuis des décennies et qui donne une de sortie de scène des plus efficace aux pionniers.

CRISIX

L’un des groupe les plus attendu de cette soirée autre que la tête d’affiche c’est bien entendu CRISIX, les thrasheux espagnol qui ont tant de succès auprès du public français et qui a apporté une dose supplémentaire de thrash à cette soirée qui ne fait que croître en niveau de violence et d’efficacité. Les morceaux se sont enchaînés à un rythme effréné, ne laissant aucun répit à la foule survoltée, mais c’est avec surprise que cet enchaînement de titre se ralenti pour laisser le temps aux musiciens de s’échanger leurs instrument pour complètement bousculer le line-up, on a donc pu voir Bazooka passer du post de chanteur à celui de bassiste, Javi qui quitte ses fut pour prendre la guitare de Busi qui lui saisit le micro, Albert le deuxième guitariste prends le poste de batteur et lègue donc sa belle ESP Eclipse à Pla, qui quitte sa basse pour se mettre au poste de soliste. Mais pourquoi un tel changement s’ils n’avaient pas une idée derrière la tête ? Tout simplement pour nous offrir un medley de nos morceaux de thrash préféré tel que Hit The Light de METALLICA ou encore Walk de PANTERA. Quoi de mieux pour faire chanter en chœur un Bataclan survolté et bien rempli. 

Les fans n’attendent plus qu’une chose… ULTRA THRASH !!! Le groupe s’exécute et balance ce riff d’intro devenu plus que reconnaissable et lance un énièmes circle pit dès le début du morceau, mais cet enchaînement de pogos n’était rien quand l’heure du break arrive enfin et que sans prévenir, Busi saute de la scène, prend appui sur la crash barrière et va terminer de jouer le morceau au milieu du public ! Et quoi de mieux pour faire exploser cette ambiance que de voir la majeur partie de la fosse lui courir autour tout le long de l’outro avant de finalement remonter sur scène pour chaudement remercier le public français qu’ils aiment tant, à tel point que Bazooka propose de ne pas se rendre au Hellfest le lendemain pour continuer à jouer, mais toutes les bonnes choses ont une fin et CRISIX doit quitter la scène pour laisser la place aux autres groupes.

UNEARTH

Après un show de CRISIX plus que mouvementé, c’est maintenant au tour de UNEARTH, le mythique groupe de metalcore américain de prendre possession de la scène. Et quoi de mieux pour démarrer leur set que de directement rentrer dans le vif du sujet en jouant My Will Be Done morceau qui a fait leur popularité sur l’album The March de 2008 avec ce riff d’intro en sweep picking exécuté à la perfection et sans aucune fausses note par Buz McGrath. Les mosh pits se sont multipliés, emportant tout sur leur passage. Seuls bémol au set de UNEARTH (outre l’absence d’un jeu de lumière quasiment inexistant à part des spots blanc classique), c’est sa durée… Avec une setlist qui fût beaucoup trop courte à mon goût… Malgré ça, la qualité sonore était présente et la technique encore plus, sans même parler des multiples breakdowns notamment celui de The Wretched ; The Ruinous morceau éponyme de leur dernier album paru plus tôt cette année. Néanmoins, on sent que le public n’était pas vraiment venu pour voir UNEARTH et le fait de passer après le feu laissé par CRISIX, l’ambiance est malheureusement retombée pendant leur show, ce qui n’est vraiment pas mérité quant à la qualité de leurs prestation.

TERROR

C’est maintenant au tour de TERROR, mythique groupe de hardcore originaire de Los Angeles de retourner un public déjà bouillant. Leur hardcore brutal et implacable a fait trembler le Bataclan jusqu'à ses fondations dès le début de leur set en commençant très fort avec leurs morceau Pain Into Power titre éponyme de leur dernière sortie en 2022. Les paroles engagées et la rage contagieuse de leur performance ont poussé la foule à se déchaîner davantage, formant un tourbillon chaotique de corps en mouvement. Chaos qui va s’amplifier d’une seconde à l’autre quand on sait que la particularité de TERROR sur scène est qu’ils ne portent pas vraiment les crash barrières dans leurs cœur (par esprit hardcore old school), détail que leur chanteur Scott Vogel ne manquera pas de rappeler aux fans en les incitant vivement à traverser les barrières et à monter sur la scène pour enchaîner les stagedive pour le plus grand malheur des photographes encore présents dans le pit photo. 

Mais ce ne sont certainement pas la présence des photographes qui va refroidir les fan de hardcore de la première heure à slammer pour grimper sur scène avant de se jeter dans la foule complètement déchaînée. Avec une setlist de 12 morceaux alternant entre nouvelles sorties et hit de leurs premiers opus dont certains titre comme Strike You Down créer une cohésion du public avec les artistes qui reprennent en chœur les refrains qui rentrent immédiatement dans la tête et nous poussent à hurler à s’en décrocher les poumons. L’ambiance arrive bientôt à son paroxysme et l’enchaînement de titres tous aussi efficace les uns autres rendent cette fin de festival assez épuisante (dans le bon sens du terme évidemment) mais la fin est encore loin quand on sait ce qui nous attend pour cette tête d’affiche.

HATEBREED

C’est l’heure… Enfin… Le groupe tant attendu qui va clôturer ce fest monumentale arrive enfin sur scène… Hatebreed, le légendaire groupe de hardcore américain prend le contrôle total de la scène et de l'auditoire avec leur énergie débordante. Et comment mieux démarrer un show de HATEBREED que par To The Threshold qui va complètement retourner la foule dès les premières seconde, entre les pogos à répétition et les fans hardcore qui connaissaient les paroles par cœur, on ne sait plus où donner de la tête… Et ce n’est que le premier morceau d’un show qui s’annonce long à en juger par la setlist qu’on a pu apercevoir pendant leur mise en place (18 morceaux !). Leurs hymnes puissants ont été repris en chœur par la foule en délire, créant une communion entre le groupe et ses fans.

Le public brandi ses poings en l'air, scandant les paroles avec une ferveur indescriptible. Dans la même veine que TERROR, HATEBREED alterne entre hit qui ont fait leurs renommées comme This Is Now, As Diehard As They Come ou Perseverance, à des morceaux de leurs premiers album pour le plus grand plaisir des fan de leurs débuts, et évidemment des morceaux de leurs dernier album Weight of The False Self sorti il y a déjà 3 ans, album qu’ils vont défendre dès le troisième morceau du set avec A Stroke of Red. Jamey Jasta leur emblématique chanteur profitera d’une très courte pause entre deux morceaux pour rappeler aux fans qu’on ne les avait pas vu à Paris depuis déjà 5 ans, le dernier passage datant de 2018 à l’Olympia pendant l’European Apocalypse Tour en compagnie de BLOODBATH, DIMMU BORGIR et KREATOR.

Jasta en profitera aussi pour annoncer pour le plus grand plaisir des fan qu’ils comptent revenir pour une date en tête d’affiche à Paris d’ici l’année prochaine pour défendre un nouvel album prévu pour 2024 ! Le show se poursuit, l’ambiance ne risque pas de redescendre avec une telle setlist d’autant plus quand ils décident de jouer Looking Down the Barrel of Today morceau qui, qu’on connaisse les paroles ou pas, nous fera automatiquement hurler tous en chœur le "My Fucking Bullet !!!" du pré-refrain. Même si ce titre met une ambiance folle dans les salles, il y a un titre qui est tant attendu, certains commencent même à le crier en guise de demande envers le groupe, mais on sait tous qu’il est temps…

Il est temps de tout détruire comme l’a si bien dit Jamey Jasta "It’s Time to Destroy Everything !" il est donc temps de sauter le plus haut possible comme l’ont fait des légions de fan depuis la sortie de ce morceau qui a fait leur renommée depuis 2006. Cependant il restait un titre que j’attendais personnellement, et par chance c’est celui qui clôturera le set de HATEBREED et cette soirée et ce titre n’est autre que I Will Be Heard qui permettra aux dernières personnes encore en forme de définitivement donner de la voix grâce à son "I…WILL...BE…I WILL BE HEARD" qui s’incruste dans nos tête si facilement et qui terminera donc cette soirée qui restera dans les mémoires dans cette salle devenue mythique.

Au terme de cette soirée inoubliable, les mélodies agressives et les performances intenses ont marqué les esprits des spectateurs présents au Festival Wall of Clan. Le Bataclan a été le témoin d'un événement musical riche en émotions, en headbangant frénétiques et autres slams, réunissant des groupes de hardcore, de thrash et de metalcore qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes sur scène. Cette soirée restera gravée dans les mémoires pendant un long moment, en espérant une nouvelle édition l’année prochaine de ce festival avec une affiche toute aussi belle.

Photos : Maude Veroda

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